Dossier d’œuvre objet IM02001798 | Réalisé par
  • inventaire topographique, ville de Vervins
  • mobilier et objets religieux
Peinture monumentale : Assomption et Couronnement de la Vierge avec Jean de Coucy-Vervins en donateur
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de l'Aisne
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vervins
  • Commune Vervins
  • Adresse Eglise paroissiale Notre-Dame , place de l' Eglise
  • Emplacement dans l'édifice sur le pilier sud de la croisée du transept
  • Dénominations
    peinture monumentale
  • Titres
    • Assomption et Couronnement de la Vierge avec Jean de Coucy-Vervins en donateur
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Cette œuvre monumentale, tant par sa taille que son modelé et l'ampleur de la composition paraît être le point d'orgue du cycle narratif des peintures de Vervins. Le personnage masculin, représenté dans l'attitude traditionnelle du donateur en prière devant son pupitre est probablement un portrait de Jean de Coucy-Vervins, aumônier de François Ier et abbé de l'abbaye ardennaise de Bonnefontaine. Ses armoiries figurent sur le pupitre posé devant lui. La peinture a probablement été exécutée directement sur ses ordres. Elle reprend le schéma iconographique traditionnel des grandes compositions illustrant les dévotions religieux des notables et autres patriciens. Dans un décor de palais, le seigneur dans l'attitude de la pieuse dévotion paraît assister à la vision miraculeuse de la Vierge de l'Assomption, enlevée au ciel par des anges dans une mandorle et sur le point d'être couronnée par la Sainte Trinité, alors qu'un concert céleste et angélique magnifie la scène. La variété des sources et des styles est ici manifeste : si la figure de la Vierge dans sa mandorle rayonnante est encore empreinte des réminiscences du gothique septentrional flamboyant, les figures des anges et de la Trinité appartiennent à la peinture de la 2e moitié du 16e siècle et peuvent être rapprochés de panneaux peints de l'école champenoise. De même, l'utilisation d'un décor architecturé antique, la présence de tentures et cartouche à motif de cuir découpé dénotent une connaissance de la Renaissance italienne par le biais des motifs décoratifs issus de la deuxième école de Fontainebleau. L'artiste fait preuve d'une plus grande maîtrise des conventions spatiales en réussissant à mieux articuler la figure du donateur en prière et la vision céleste. L'artiste a repris, comme sur les deux Annonciations, le même procédé formel pour évoquer les moellons du mur, on y retrouve aussi cet identique vase à médaillons contenant trois fleurs de lys. Il a fait aussi preuve d'une grande maîtrise dans le choix de sa gamme chromatique, opposant aux couleurs sombres de la figure de Jean de Coucy-Vervins et du carrelage, la magnificence colorée du monde céleste et de l'architecture palatiale. Lors de sa découverte, la scène était limitée en haut et en bas par une large bande verte ornée de fleur de lys et de quelques fleurs, visible sur la photogravure publiée en 1872 d'après le relevé d'Eugénie Watelet. Cet élément a disparu sous la décoration peinte exécutée à partir de 1871 et imitant les frises romanes.

L’œuvre est peinte sur le pilier droit sud de la croisée du transept ; celui-ci est légèrement incurvé sur sa droite.

  • Catégories
    peinture murale
  • Structures
    • plan, rectangulaire vertical
  • Matériaux
    • mortier, support peinture à la chaux, polychrome
  • Précision dimensions

    h = 251,5 ; la = 178 (Dimensions totales approximatives).

  • Iconographies
    • scène biblique, en donateur, agenouillé, de profil, prière, vase, fleur de lys Assomption, Couronnement de la Vierge, Trinité, ange, instrument de musique, homme
    • ornement à forme architecturale, cartouche, à chapiteau corinthien, colonne lisse, colonne cannelée
  • Précision représentations

    La scène se déroule dans un cadre palatial, avec deux colonnes corinthiennes, un carrelage à décor géométrique et une lourde tenture. Jean de Coucy-Vervins est représenté en donateur, agenouillé de profil devant un pupitre avec un livre ouvert, et comportant ses armoiries. Devant ce pupitre, un vase orné de fleurs de lys symbolise la pureté virginale. La Vierge de l'Assomption est représentée dans une mandorle rayonnante, soutenue par 4 anges jouant d'instruments de musique. Deux autres anges musiciens surmontent l'image mariale couronnée par la Sainte Trinité. Un concert céleste semble retentir.

  • Inscriptions & marques
    • inscription concernant l'iconographie, peint, sur l'oeuvre, latin
    • armoiries, peint, sur l'oeuvre
  • Précision inscriptions

    Inscription concernant l'iconographie (sur le phylactère) : ASSUMPTA/EST MARIA/IN CELUM/GAUDENT/ANGELI/LAUDENTES BENEDICUNT/DOMINUM. Inscription concernant l'iconographie (dans la cartouche au dessus de Jean de Coucy-Vervins) : IN TE DOMINESPERAVI/NON CONFONDAR IN ETERNUM. Armoiries identifiées (sur le pupitre du donateur en prière) : armoiries de Jean de Coucy-Vervins, écu surmonté d'une crosse d'abbé, échiqueté d'or et d'azur, parti de vair et de gueules de six pièces.

  • État de conservation
    • oeuvre restaurée
  • Précision état de conservation

    L’œuvre présente quelques soulèvements de la matière picturale.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre objet, 1911/09/30
  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 2000
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général