Dimensions du bas-relief à l'ouverture de son encadrement architecturé : h = 101 ; la = 96,5 ; pr = 12. Dimensions totales avec son encadrement : h = 114, la = 114. Profondeur du relief engagé : 12 cm.

Le Christ en croix est représenté de face et mort. Deux anges en vol, dont l'un essuie ses larmes, recueillent dans des calices le sang s'échappant des mains du Christ. Au pied de la croix, entre la Vierge et saint Jean, sainte Marie Madeleine est représentée agenouillée, de trois-quarts dos, levant les yeux vers le Christ. A côté d'elle est posé un crâne, allusion au Golgotha ("colline du crâne") ou représentation du crâne d'Adam dont la faute est rachetée par la mort du Christ. A gauche, la Vierge, debout et de face est enveloppée dans un vaste manteau. A côté d'elle, est sculptée une jeune sainte couronnée, debout et de face, tenant un livre ouvert à la main gauche et la palme du martyre à la main droite. Il pourrait s'agir de sainte Catherine d'Alexandrie. A droite, la frontalité de la scène est brisée par la représentation de saint Jean, de profil. Derrière lui, se tient un évêque, debout et de trois-quarts, traditionnellement identifié comme saint Eloi, tenant la maquette d'une église. Si ce haut-relief provient bien du hameau de Lucy à Ribemont, il faudrait plutôt voir dans l'évêque une représentation de saint Nicolas, car le hameau de Lucy s'est constitué autour d'une cense donnée à l'abbaye de Saint-Nicolas-des-Prés sous Ribemont, lors de sa fondation en 1083.

Inscription gravée sur le bord inférieur de l'encadrement : DONNÉ A LA COLLÉGIALE PAR LA SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE 1875.

Ce relief proviendrait d'un retable. L'oeuvre a été endommagée au cours de la Première Guerre mondiale. Le Christ est acéphale. La tête de l'ange de gauche est mutilée, tout comme celle de la Vierge, de saint Jean, de sainte Marie Madeleine et de la sainte martyre. Les mains de la Vierge et de saint Jean sont également mutilées. Nombreux éclats ou petits manques sur le reste du relief.