Les traits stylistiques de ce tableau évoquent encore l'art de la Renaissance. Néanmoins certains détails, tels le costume des cavaliers à l'arrière-plan ou le décor du récipient tenu par Joseph d'Arimathie, incitent à le placer plutôt vers la fin du 16e siècle, voire au tout début du 17e siècle. Il est attribuable à un peintre formé dans les Pays-Bas méridionaux. Le personnage de Joseph d'Arimathie, richement vêtu à l'orientale, porte à sa ceinture une bourse, ornée d'un médaillon représentant un homme en buste. Cet homme, non identifié, pourrait être un portrait individualisé du commanditaire de l'oeuvre, ou un autoportrait du peintre. Le tableau a conservé son cadre d'origine (étudié dans un dossier relié). L'histoire de l'oeuvre est totalement inconnue, jusqu'à son don en 1920 à la basilique dévastée, par M. Duval-Foulc de Paris, comme en témoigne un cartel fixé sur le cadre. Le donateur est probablement Emile Duval-Foulc, d'origine génevoise, collectionneur d'objets d'art et d'antiquités, alors installé à Paris. Dans le courant des années 1920, le tableau a d'abord été exposé dans l'église provisoire aménagée dans la basilique, puis a gagné la deuxième chapelle nord de la nef ou chapelle sainte-Barbe, avant d'adopter son emplacement actuel dans la seconde moitié du 20e siècle.