Dossier d’œuvre objet IM60001709 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, les litanies de la Vierge
  • mobilier et objets religieux
Verrière figurée (verrière mariale) : la Vierge des litanies, Vierge à l'Enfant, saint Michel terrassant le dragon et sainte Barbe (baie 0)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Compiégnois - Compiègne-Sud
  • Commune Saint-Sauveur
  • Adresse Eglise paroissiale de la Sainte-Trinité , 2 chemin du Cimetière
  • Emplacement dans l'édifice choeur (baie d'axe)
  • Dénominations
    verrière
  • Titres
    • Vierge des litanies (la)
    • Vierge à l'Enfant
    • saint Michel terrassant le dragon
    • sainte Barbe

L'ensemble de l'édifice date de la fin du 15e siècle. Les dates de 1542 et 1543, inscrites sur les vitraux, ont été mises en place au cours de la campagne de restauration de 1892, mais elles se réfèrent à des dates portées sur les autres vitraux de l'église dont ces vitraux seraient contemporains.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 16e siècle, 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1542, porte la date
    • 1543, porte la date
    • 1892, porte la date

Cette verrière prend place dans une baie en plein-cintre composée de deux lancettes polylobées juxtaposées et d'un tympan ajouré constitué d'un soufflet central en forme de trèfle inversé et de deux écoinçons. Chaque lancette comporte sept registres superposés composant un ensemble de quatorze panneaux vitrés. La verrière a été réalisée en verre transparent sur lequel les détails ont été figurés à la grisaille et au jaune d'argent.

  • Catégories
    vitrail
  • Structures
    • lancette, 2, polylobé, juxtaposé
    • panneau vitré, 14
    • tympan ajouré
    • jour de réseau, 3
  • Matériaux
    • verre transparent, soufflé, peint, jaune d'argent, grisaille sur verre
    • plomb, réseau
  • Précision dimensions

    Dimensions totales : h = 280 ; la = 140.

  • Précision représentations

    Quatre scènes, encadrées par une frise aux motifs de style Renaissance (feuilles d'acanthe, sirènes, etc.) sont représentées sur les deux lancettes. La première scène, dans le registre inférieur de la lancette gauche, représente la Vierge des litanies sur un fond rouge. Auréolée, les cheveux tombant sur ses épaules et les mains jointes en prière, la Vierge est vêtue d'une longue robe blanche au tissu damassé. Seuls son jupon et l'encolure de sa robe créent un contraste avec la blancheur de sa peau. La Vierge semble être représentée en lévitation, comme les emblèmes des litanies se déployant autour d'elle.

    Chacun de ces emblèmes est représenté comme un objet réel (de haut en bas et de gauche à droite) :

    - le soleil,

    - l'étoile,

    - la lune,

    - les lys,

    - la porte du Ciel,

    - la tour de David,

    - le cèdre,

    - le massif de roses,

    - la tige de Jessé,

    - le miroir,

    - l'olivier,

    - le puits,

    - la fontaine de jardin,

    - la Cité de Dieu ou Jérusalem Céleste,

    - le jardin clos.

    L'emplacement de ces attributs, la position de la Vierge et la présence de Dieu le Père portant tiare pontificale et orbe crucifère, reprennent le schéma iconographique traditionnel des litanies de la Vierge.

    Le registre supérieur de la lancette gauche illustre un thème issu de l'Apocalypse, il s'agit de saint Michel terrassant le dragon. L'archange est représenté debout, ailé et vêtu d'une armure. Son épée levée est prête à s’abattre sur le dragon représenté à ses pieds. Ce thème symbolise la victoire de la Foi sur le démon.

    Le registre inférieur de la lancette droite fait pendant à celui de la Vierge des litanies. Si le thème iconographique est aussi marial, il s'agit ici d'une représentation de la Vierge à l'Enfant. La Vierge est représentée assise, de trois-quarts face, portant l'Enfant sur ses genoux. Elle est vêtue d'un manteau bleu et d'une robe violette. La Vierge et son fils sont figurés sur des nuées blanches et des rayons lumineux semblent émaner d'eux. Cette scène n'ést pas sans rappeler la vision de la femme vêtue du soleil de l'Apocalypse (12, 1).

    Le thème du registre supérieur de la lancette droite est issu de la Légende dorée. En effet, sainte Barbe, représentée en jeune fille et auréolée, tient deux des ses attributs : une palme de martyre et un livre. Dans le coin supérieur droit on aperçoit une tour percée de trois fenêtres, symbolisant la Trinité mais aussi la Foi de la jeune fille. Sainte Barbe ayant fait vœux de chasteté, elle peut être vue comme une image de la pureté et du combat de la Foi contre le mal.

  • Inscriptions & marques
    • inscription concernant l'iconographie, sur l'oeuvre, peint, latin, partiellement illisible
    • date, sur l'oeuvre, peint
    • inscription concernant une restauration, sur l'oeuvre, peint
  • Précision inscriptions

    Inscriptions concernant l'iconographie dans des phylactères (panneau inférieur de la lancette gauche, lecture de haut en bas et de gauche à droite) : Tota. pulchra. es. amica. mea. et. macula non. est. in [te]/ Electa ut sol/ Stella. maris./ pulchra. ut. l[una]/ porta. celi./ (?)/ turris David/ [c]edrus [exaltata]/ plantatio rosiF/ [spe]culum sine [macula]/[O]liva speciosa/ virga iesse floruit/ puteus aquarum [vinventum]/ fons hortor./ civitas. dei./ hortus conclusus.

    Dates : "1892" (dans un cartouche, lancette de gauche, bordure gauche du panneau de la Vierge des litanies), "1542" (dans un cartouche, lancette de gauche, bordure droite du panneau de la Vierge des litanies), "1543" (dans un cartouche, lancette de droite, partie inférieure du panneau de la Vierge à l'Enfant).

    Inscription concernant une restauration : Restauré / l'an 1892 / par / Bulteau et Cava / à Noyon.

  • État de conservation
    • oeuvre restaurée
    • plombs de casse
    • grillage de protection
    • oeuvre complétée
  • Précision état de conservation

    Les vitraux ont été restaurés une première fois en 1892, comme le mentionne l'inscription se trouvant sous le panneau de la Vierge à l'Enfant. En 1926, Rayon précise que les deux panneaux supérieurs étaient incomplets, et mentionne la présence dans le panneau de saint Michel de la partie inférieure d'un personnage. Les deux panneaux sont aujourd'hui complétés et la figure mentionnée a disparu. La verrière a été restaurée une nouvelle fois au 20e siècle.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre objet, 1906/12/10
  • Référence MH

Bibliographie

  • FRANCE. Corpus Vitrearum Medii Aevi. Les vitraux de Paris, de la Région parisienne, de la Picardie et du Nord-Pas-de-Calais. Recensement des vitraux anciens de la France, vol. 1. Paris : éditions du CNRS, 1978.

    p. 208
  • MÜLLER, Eugène (abbé). Course archéologique autour de Compiègne. Bulletin de la Société historique de Compiègne, 1904, tome 11.

    p. 242
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général