Le moulin figure sur la carte de Cassini de 1757. Le toponyme lié au site fait état d'un moulin à huile, même si aucune mention ne permet de vérifier ou d'infirmer cette hypothèse.
À partir du 19e siècle, l'établissement est uniquement connu comme moulin à blé. Il apparaît sur le plan cadastral de 1833 et appartient alors à Charles-Nicolas Rose, meunier, à qui succèdent Philogène Rose puis Isidore Rose, ce dernier attesté comme meunier en 1851 et dans les recensements de population de 1872 et de 1881. Le moulin est alors formée d'un jardin (D2 863), de bâtiments (D2 864 et 865), d'une maison et de sa cour (D2 866), et du bâtiment d'eau (D2 867). Un second bâtiment d'eau, construit en 1847 pour Philogène Rose en face du premier (D2 830), est détruit en 1861. Le moulin passe peu après à François Lattier, meunier (matrice des propriétés foncières).
Auguste Lamart, propriétaire à Beaumetz-lès-Loges (Pas-de-Calais), lui succède en 1884. Son projet d'établir une nouvelle chute d'eau sur le cours de la Fieffes, pour alimenter alternativement une scierie et une batteuse, ne put se réaliser face aux protestations des riverains. La construction du colombier flanqué date probablement de cette époque.
Propriété de la famille Hochin à partir de 1903, le moulin à farine cesse son activité vers 1935 pour se limiter à une activité agricole. Après la Seconde Guerre mondiale, le site est acquis par la famille Lemaire-Rohaut, qui le possède toujours, mais est inoccupé et inaccessible depuis les années 1980.