Dossier d’œuvre architecture IA62005170 | Réalisé par
Girard Karine (Rédacteur)
Girard Karine

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

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  • patrimoine de la Reconstruction
  • enquête thématique régionale, La première Reconstruction
Ancienne école Lawrence, puis musée d'histoire de la ville de Bapaume
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Sud-Artois - Bapaume
  • Commune Bapaume
  • Adresse 1 rue Jean-Baptiste-Lequette
  • Cadastre 2017 000 AB 01 215
  • Dénominations
    école maternelle
  • Appellations
    Ecole Lawrence
  • Destinations
    école maternelle, école primaire, musée
  • Parties constituantes non étudiées
    cour

Initialement imaginé pour être une crèche, le bâtiment est construit avec un don personnel de riches industriels de Sheffield, M. et Mme Lawrence, qui avaient perdu un membre de leur famille dans la région. Le don se montait à 88 500 francs (Archéo n° 67). Une plaque de marbre a été posée au milieu de la façade le jour de l'inauguration de la crèche pour garder la mémoire de cette fondation. Aucun dommage de guerre n'a été affecté à sa réalisation. Les frais de fonctionnement devaient être couverts (au moins en partie) par les loyers modiques demandés aux locataires des Maisons Sheffield.

Elle est bâtie sur un terrain appartenant à l'hospice de Bapaume et occupé précédemment par le presbytère. L'architecte n'est pas connu et aucune archive n'a été trouvée pouvant documenter la construction de cette école.

L'affectation du bâtiment change en 1946, soit à peine sept ans après son achèvement (Archéo n° 67) pour devenir une école primaire avec le logement de l’instituteur à l’étage, ce qui correspond davantage aux besoins de la commune.

Entre 1955 et 1965 (vues aériennes IGN), la surface est augmentée par la création de salles à l'arrière du bâtiment et la construction d'une verrière (aujourd'hui disparue). Ces travaux sont financés par la ville. Ils modifient la distribution intérieure du bâtiment, mais pas l'élévation de la façade de l'école primitive.

L'école a fonctionné jusqu'en 1979.

Le bâtiment abrite aujourd'hui le musée d'histoire locale pour lequel un projet de réaménagement dans les salles du rez-de-chaussée est en cours.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1939, daté par travaux historiques

L'école est édifiée dans la rue Jean-Baptiste-Lequette, sur une parcelle restée non-bâtie à la fin de la reconstruction. La parcelle traversante et tout en longueur débouche sur la rue de l'Amiral Payen où elle est clôturée par un haut mur qui masque la vue sur l'arrière de la parcelle. Côté rue Jean-Baptiste-Lequette, elle est alignée à front de rue comme les autres bâtiments qui bordent ce côté de la rue.

La construction en rez-de-chaussée surélevé et un étage carré est principalement en briques. Le ciment est utilisé pour les soubassements du premier niveau, ainsi que pour les appuis et linteaux des baies du second niveau.

Elle se différencie des autres constructions de la rue : si le mur gouttereau est en façade la toiture est ici légèrement débordante. Bien qu'à longs pans, elle montre une très faible pente sans aucune lucarne. Elle est couverte en tuiles mécaniques.

L'école présente une façade harmonique où la différence des fonctions entre les deux niveaux est parfaitement lisible. Les baies du second niveau sont petites et rectangulaires. Elles sont à la fois positionnées de manière symétrique par rapport à l'axe central de la façade et sur l'axe central des baies du premier niveau. Ces dernières, beaucoup plus grandes, sont terminées par un linteau en arc surbaissé, ce qui confère à la façade une certaine douceur.

La façade ne porte pas de décors, mais de nombreux détails montrent l'attention portée à la construction : le premier plein de travée est décoré d'un motif de faux moellons en meulière ; les appuis des baies, leurs linteaux et les trumeaux entre les baies du premier niveau sont décorés d'un motif de pierre de taille ; le mur alterne des lits de briques posées en boutisse et panneresse ; les quatre rangs de briques qui forment les arcs au dessus des grandes baies du premier niveau forment un léger relief par rapport au droit du mur et sont posées à chant ; entre chaque fenêtre du second niveau, le mur est décoré de damiers de briques étroites, posées alternativement horizontalement et verticalement par groupe de quatre, motif que l'on retrouve sous l'avancée du toit...

Deux décors portés sont visibles sur la façade. Le nom de l'école est porté au dessus de la porte d'entrée.

La comparaison avec les photographies anciennes montre que la façade de l'école n'a pas été modifiée.

  • Murs
    • béton
    • brique
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée sans travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • main
  • Précision représentations

    Deux décors portés sont visibles sur la façade :

    - une plaque de marbre fixée au milieu de la façade montre deux mains affrontées enlacées en bas relief, accompagnées de la phrase "Toujours amis - Toujours unis - Sheffield Bapaume - 9 juillet 1939"

    - une à côté de la porte d'entrée portant un texte rappelant le rôle des donateurs : "Cet immeuble a été édifié et meublé grâce à la générosité de M. et Mme Lawrence et à la générosité d'autres habitants de Sheffield". Aucune date n'y figure.

Bibliographie

  • DÉGARDIN, Gaston. Rues et monuments de Bapaume. Arras : Presses de l'imprimerie centrale de l'Artois, 1945.

  • Archéo - bulletin de la société archéologique et historique de Bapaume et sa région. n° 78, octobre 2005

    n° 67, janvier 1998, p. 10 à 14.

Documents figurés

  • [Bapaume. Rue Jean-Baptiste-Lequette]. Carte postale, vers 1930 (coll. part.). École Lawrence au premier plan.

Annexes

  • La place des adoptions et des parrainages dans la reconstruction du Pas-de-Calais
  • Les parrainages de la ville de Sheffield à Bapaume
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Girard Karine
Girard Karine

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

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