Documents figurés :
Le cadastre de 1852 (doc. 1) donne une représentation de la propriété composée de quatre bâtiments et d'une cour.
L'en-tête du papier à lettre de l'entreprise, datée de 1901 (doc. 2) donne une représentation de l'usine à cette date.
Sources :
Les sources conservées aux archives départementales indiquent qu'Alfred Burgeat-Chevaux est propriétaire d'une filature, rue Vascosan, composée d'une fabrique, d'une machine à vapeur et d'une maison, dont la construction est achevée en 1854. Alfred Burgeat-Chevaux fait ensuite construire une maison en 1859, au nord de la propriété (rue Vascosan). Une extension de la filature est réalisée en 1862. L'usine est agrandie d'une fabrique à métiers construite en 1875.
L'entreprise devient la propriété des parisiens Alfred Dubois fils, neveu et Cie, peu avant 1888, puis de John et William Sutcliffe, en 1901, qui transforme la filature en tissage, duvetage et coupe mécanique de velours (annexe 1).
Travaux historiques :
Selon le recensement établi en 1985 par Benoît Dufournier, la filature Alfred Burgeat-Chevaux est mentionnée au début du Second Empire (une machine à vapeur est attestée en 1850) ; elle devient tissage Burgeat, puis Collet, Dubois et Cie, enfin Dubois fils, neveu et Cie. La construction du grand atelier de l'actuelle (rue Rigolot) date de la fin du 3e quart du 19e siècle. Les duvetage et coupe mécanique de velours Sutcliffe père et fils aîné mentionnés en 1900, rue des Bourelles, ne sont probablement qu'une partie d'une activité générale de tissage. La manufacture de chapeaux Johnson et Cie est mentionnée 51 rue Vascosan en 1902. Entre 1924 et 1962, l'essentiel de l'activité et des constructions semble le fait de la raison sociale Sutcliffe, qui emploie plus de 50 salariés en 1962 ; celle-ci cède progressivement la place à des entreprises de confection (Bouthemoy-Leroy en 1962, qui emploie plus de 20 salariés, et Jowyll couture), de bonneterie et d'impression sur papier (Treilhou, qui emploie plus de 50 salariés en 1983).