L'usine Saint Frères
La filature de jute est créée en 1886, en complément du tissage situé de l'autre côté de la rivière de Somme. Rapidement, entre 1890 et 1892, le site fait l'objet d'importants travaux de construction , puis entre 1906 et 1907. Le 30 juin 1930, après une période économique particulièrement défavorable, Saint Frères prend la décision de fermer la filature de Pont-Remy, qui, de surcroît ne présentait pas une disposition pratique des bâtiments. Les huit bâtiments, dont les plus importants étaient évidemment l'atelier de préparation des fils, le peignage et la filature proprement dite, formaient avec la salle des machines, la chaufferie et les magasins un ensemble couver de 8599 m². Ceux-ci sont alors utilisés comme dépôt de matériel pour la société. En 1941, une partie est affectée par l'occupation allemande : le matériel présent est alors systématiquement détruit ou endommagé. Le site est aujourd'hui exploité par l'entreprise Gervois.
L'équipement industriel
En 1887, la filature est équipée de métiers à filer Boyl de Glasgow qui fonctionnent grâce à une machine à vapeur de 1500 cv et d'une chaudière qui était déjà en usage auparavant, timbrée à 5 kg, et provenant du constructeur Fontaine à Lille. En 1891, la filature de lin est équipée de deux chaudières du constructeur écossais Duncan Stewart à Glasgow et d'une autre chaudière, timbrée à 8 kg, construite par la Compagnie des Forges d'Audincourt. En 1902, l'usine est équipée de six chaudières Galloway et d'un réchauffeur de 384 tubes développant une surface de chauffe de 380 m carré. En 1905, Saint Frères fait installer une nouvelle chaudière du constructeur Meunier et Cie à Fives Lille. En 1912, une partie des ateliers est alimentée par un moteur électrique de 250 cv, de la Société Alsacienne.
Approche sociale et évolution des effectifs
Le 13 janvier 1914, une grève affecte la filature, où 50 ouvrières se plaignent de leur conditions de travail et de la mauvaise qualité de la matière première qui ne leur permet pas d'atteindre leurs objectifs. Elles cessent le travail pour se rendre directement à Flixecourt rencontrer Pierre Saint, qui leur donne gain de cause rapidement. En En 1930, le personnel de la filature est partiellement transféré à l'usine des Moulins-Bleus de l’Étoile.