Dossier d’œuvre architecture IA80010165 | Réalisé par
Fournier Bertrand (Rédacteur)
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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  • opération ponctuelle, Beauval
  • patrimoine industriel
Demeure d'industriel, dite villa Sueur
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Amiénois - Doullens
  • Commune Beauval
  • Adresse 24 rue du Château-d'eau , ancienne rue de Candas
  • Cadastre 1989 AK 168
  • Dénominations
    demeure
  • Genre
    d'industriel
  • Appellations
    villa Sueur

La villa Sueur et son jardin rassemblent plusieurs parcelles loties au début du 19e siècle. Le plan cadastral napoléonien représente ce terrain découpé en cinq parcelles, dont quatre (IA 647, 648, 649, 450) sont occupées par des fermes et maisons d'habitation.

La demeure est construite au tout début du 20e siècle pour l'industriel Victor Sueur, fabricant d'étoffes et toiles de jute à Doullens.

La tradition familiale rapporte que l'industriel aurait choisi de construire cette demeure à Beauval, plutôt que de racheter le château de Gézaincourt, dont il était originaire, pour satisfaire son épouse, Clarisse Thuillier, originaire de Beauval. Victor Sueur avait repris l'entreprise de négoce de jute Thuillier au moment de son mariage en 1847 et l'avait fait fructifier au point de devenir à la fin du 19e siècle l'un des principaux concurrents de Saint Frères, dans la fabrication ds toiles de jute. Après avoir longtemps fait appel aux tisserands de jute à domicile, Victor Sueur avait décidé de rassembler sa production et avait fait construire une nouvelle usine à Doullens.

Symbole de cette réussite industrielle, le "château Sueur" aurait été construit par l'architecte Anatole Bienaimé, avant 1903, date de décès du propriétaire. La propriété fut ensuite reprise par son fils Théodose, puis par Pierre Sueur qui l'occupa jusqu'en 1980.

A la suite d'un incendie qui s'est déclaré en juillet 1959, Pierre Sueur fait appel à l'architecte Pierre Herdebaut, dont le projet modifie considérablement les dispositions primitives, notamment à l'étage du corps central, remplacé par un vaste panneau en béton et verre. Une partie du bâtiment est également agrandie sur le côté est. La réhabilitation de la demeure est achevée en 1960.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1903, daté par tradition orale
    • 1960, daté par tradition orale
  • Auteur(s)

La villa est construite en retrait de la rue, au milieu d'un parc paysager. Elle est construite en brique et présente une élévation à trois niveaux, comprenant un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré.

Le rez-de-chaussée est accessible par un escalier droit de quatorze degrés qui dessert une galerie en encorbellement sur l'étage de soubassement. A l'étage, le corps central a été élargi pour rattraper l'avancée de la tourelle. Les trois baies qui éclairaient cette partie de l'étage ont été remplacées par une large baie qui occupe la totalité de l'étage de ce corps central. Cette baie, qui forme littéralement un mur de verre est composée de seize panneaux répartis sur deux registres. L'ancienne véranda a été entièrement démontée et remplacée par une extension latérale en brique qui s'élève sur trois niveaux, équilibrant ainsi la façade à l'ouest. De ce côté, deux tableaux en pierre sont gravés de l'initiale S du propriétaire commanditaire. Les toitures en ardoise qui étaient spécifiques à chaque partie de bâtiment ont été entièrement refaites après l'incendie, avec un souci d’homogénéisation et de simplification. Beaucoup moins haute, la toiture se compose désormais d'un toit à longs pans et croupes, avec un retour identique pour la couverture du volume formant avant-corps.

  • Murs
    • brique
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Somme. Série P ; 3 P 71/12. Beauval, matrice des propriétés bâties (1883-1891).

Documents figurés

  • La rue de Candas à Beauval vers 1890, par J. Vignon. Peinture à l'huile sur toile. (Collection particulière).

  • Beauval. La rue de Candas. Carte postale, vers 1905 (Collection particulière).

  • Beauval. Une villa. Collection du Foyer populaire. Carte postale, vers 1900. (Collection particulière).

  • Beauval. Une villa. Boulogne-Cresson, Doullens (édit.). Carte postale, vers 1905. (Collection particulière).

Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

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