D'après la monographie communale, l'édifice construit au 12e siècle subit quelques modifications aux 13e et 14e siècles par suite de l'adjonction de voûtes dans la nef. L'arrivée des reliques de saint Jean-Baptiste permit la construction des parties occidentales. Pour ce faire, l´abbaye prémontrée Saint-Martin de Laon autorisa aux habitants l´extraction de pierres nécessaires à la reconstruction de l´église dans leurs carrières de Pancy dès 1267.
Autrefois, l´édifice était précédé d´un portique, dont quelques vestiges sont encore visibles. L´ancien cimetière, supprimé en 1883, était fermé d´un mur.
D'après le dossier de dommages de guerre, l´église, touchée pendant la Première Guerre mondiale, conservait encore le chevet et la partie nord du choeur, le croisillon nord, le mur nord de la nef, celui du bas-côté nord ainsi que la façade ouest (sauf le haut du pignon et sa partie correspondante au bas-côté sud). Les voûtes, les combles de la nef ainsi que la partie sud furent entièrement détruites. La flèche en charpente établie sur la première travée de la nef s´est effondrée lors de la disparition des combles. La façade fut fortement touchée. L'importance des parties restantes justifiaient la remise en état du bâtiment religieux.
Le déblaiement de l´église fut assuré par le ministère des Beaux-Arts dès le mois de novembre 1921. Le bas-côté nord fut rendu à l'exercice du culte en décembre 1922. En juin 1923, l´installation de la cloche fut exécutée par le charpentier Jacques Léon, basé à Chamouille. La commune adhéra à la fin de l´année 1924 à la coopérative de reconstruction des églises du diocèse de Soissons, dont les architectes étaient Brunet et Erwelot. Afin de pouvoir financer les travaux, la commune participa à l´emprunt contracté en mars 1922 par le groupement des sociétés coopératives de reconstruction des églises dévastées de France. Le chantier resta en attente de financement pendant plusieurs années. En janvier 1931, l'édifice subit alors une restauration complète. En 1932, la commune demanda au préfet l´approbation du projet de reconstruction de l´église, le plan ainsi que le devis étant rédigés par l'architecte Savary. En juin 1933, les travaux étaient enfin en cours (reconstruction du mur sud, du bas-côté sud et déblaiement général de l'édifice ; travaux des voûtes de la nef ainsi que ceux de la tourelle située au nord est l´année suivante) et furent achevés en 1939. Jean Trouvelot (architecte en chef des Monuments Historiques en 1920, chargé des arrondissements de Saint-Quentin, de Vervins, et de l'Aisne en 1939) dirigea le chantier dont Muller était l'inspecteur et Chouard l'entrepreneur. La maçonnerie fut effectuée par l'entreprise Pierre Turbil à Laon.
Une bombe tomba en juin 1940 près de l'église, à quelques mètres du portail ouest (celui-ci porte encore les traces de criblage), et une seconde dans l'angle entre le choeur et le croisillon sud.
En mars 1962, l'église subit une ultime restauration (porte d'entrée et couverture du collatéral nord).
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.