Dossier d’œuvre architecture IA80001303 | Réalisé par
Justome Elisabeth
Justome Elisabeth

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie de 2002 à 2006, en charge du recensement du patrimoine balnéaire de la côte picarde.

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  • patrimoine de la villégiature, La Côte picarde
Église paroissiale Saint-Martin de Mers-les-Bains
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de la Somme
  • (c) SMACOPI
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bresle Yères - Ault
  • Commune Mers-les-Bains
  • Adresse rue de l' Eglise
  • Cadastre 1982 AH 810

L'édifice actuel est construit à l'emplacement d'une ancienne église édifiée à la fin du 15e siècle, dont il subsiste un retable daté de 1685 portant les armoiries du comte de Lannoy. Selon Prarond, celle-ci était composée d'un clocher en briques, couvert en ardoises, d'une nef couverte en tuiles et d'un choeur plus haut, couvert en ardoises. Le clocher aurait été déplacé du nord vers le sud vers 1840, pour des raisons mal définies. Cette première église était entourée d'un cimetière jusqu'en 1894, date à laquelle ce dernier est déplacé (source : AD Somme, 2590). Depuis le début des années 1800, les travaux de consolidation et de réfection de l'édifice se succèdent (source : AD Somme, 99 O 2589), et avec l'essor de l'activité touristique liée aux bains de mer, l'église primitive devient rapidement trop exiguë pour recevoir la population locale et les touristes au cours de l'été. Des premiers plans pour une reconstruction sont établis en 1899 par Auguste Castelin, architecte à Paris (source : AD Somme, 99 O 2595). Afin de contourner la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'État, il est décidé d'agrandir l'édifice ancien et non de construire une nouvelle église, la charge financière revenant à la municipalité (source : Labesse). Des appels à souscriptions sont lancés, des spectacles payants sont organisés de sorte que la population locale autant que les baigneurs participent au financement. A partir de 1921, de nouveaux projets émergent : ce sont finalement les plans des architectes Edmond et Louis Douillet qui sont choisis. Le 27 août 1928 est célébrée la pose de la première pierre du second édifice en présence de l'évêque d'Amiens. Les travaux sont exécutés par les entrepreneurs Marseille, Vatin, Gourgueuchon et Patoux. La construction dure près de huit années, de 1928 à 1936 : en 1930, le transept et les deux travées de la nef sont livrés au culte, en 1932, le choeur est achevé, en 1934, l'édifice est entièrement achevé, béni en 1936. Pendant les travaux, le culte est exercé à l'Abri Saint-Martin, salle paroissiale située au n°2 de la rue Jules-Mopin (source : Labesse). Les sculptures extérieures et intérieures sont dues à Darras. Les vitraux du choeur sont de G. Tembouret d'Amiens ; ceux de la chapelle Sainte-Thérèse et de la nef sont de Sagot, de Bayeux (source : Labesse).

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1928, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Douillet Georges Edmond , dit(e) Edmond Douillet
      Douillet Georges Edmond

      Architecte né à Amiens, domicilié rue Henri-IV (recensements de 1906 et 1911).

      Président d'honneur de la Société Régionale des architectes du Nord de la France. Conseiller paroissial de la cathédrale d'Amiens.

      Voir le site http://www.purl.org/inha/agorha/002/80419.

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Douillet Louis
      Douillet Louis

      Architecte. Fils d'Edmond Douillet (1851-1936).

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Tembouret Georges
      Tembouret Georges

      Georges-Louis Tembouret est né à Amiens le 21 octobre 1891. En 1915, il est déjà associé à un nommé Brasseur et installé 24 bis place René Goblet à Amiens. Il restera à cet emplacement, jusqu'à ce que la destruction de son atelier au cours de la Seconde Guerre mondiale mette sans doute un terme à son activité de peintre-verrier. Il décède à Amiens le 6 avril 1975.

      Il fait partie du groupement de Notre-Dame des Arts à Amiens, comme verrier. Il s'adonne également à la peinture comme en fait état un " Journal de Fourmies " de 1938, qui mentionne une exposition de ses tableaux, consistant principalement en paysages de Picardie et de Thiérache et en vues d'Amiens.

      En ce qui concerne le vitrail, un article de la Revue géographique et industrielle de France (début des années 1930) signale qu'à cette date, il a déjà collaboré à la réédification de 42 églises détruites par la guerre dans les diocèses d'Amiens (par exemple Lihons, Framerville), d'Arras (1er ensemble de Saint-Vaast de Bailleul, Hendecourt-lès-Cagnicourt) et de Lille (Fresnes-sur-Escaut). Il semble, dans l'Aisne, avoir œuvré surtout en Thiérache (Flavigny-le-Grand et Beaurain, Saint-Martin-Rivière, Sorbais, etc.).

      En dehors du domaine religieux, il a aussi réalisé des vitraux pour les hôtels des Postes de Trouville et Deauville, les hôtels de ville d'Albert, de Roye, de La Capelle, l'hôtel-restaurant " Le Pétion " au Nouvion-en-Thiérache, et pour de nombreuses habitations privées.

      Il a eu pour cartonnier habituel - mais non exclusif - André Noel.

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      maître verrier attribution par travaux historiques
    • Auteur : maître verrier attribution par travaux historiques
    • Auteur : sculpteur attribution par source

La nouvelle église présente un plan en croix latine, orientée nord-ouest sud-ouest. Le toit est couvert en ardoise : la nef est couverte de longs-pans et pignons découverts, le clocher est couvert d'un toit en pavillon, le choeur, d'une croupe ronde. Ce clocher est construit dans le prolongement du bras du transept sud-ouest : à l'origine haut de deux niveaux supplémentaires, ceux-ci menaçant de s'effondrer sont supprimés en 1974. Le gros-oeuvre est en brique, de deux teintes différentes, formant motifs décoratifs et polychromie de l'élévation. La base des murs et les chaînes d'angle présentent un appareil en damier de brique et pierre artificielle. Les baies cintrées jumelées, les arcatures et les dômes confèrent un style byzantin à l'ensemble de la composition. L'intérieur est couvert de plusieurs coupoles, le choeur est couvert d'une voûte en cul-de-four. Les piliers ne comportent par de chapiteaux, mais des frises décoratives. Par contre, les retombées des voûtes sont sculptées. (voir les statues, le retable, maître-autel, ex-voto, relique).

  • Murs
    • brique
    • pierre artificielle
    • appareil mixte
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • dôme ovale
    • pignon couvert
    • pignon découvert
    • croupe ronde
    • noue
  • Techniques
    • sculpture
  • Précision représentations

    Décor sculpté du portail : sur le tympan, saint Martin et deux anges, sur les embrasures, de gauche à droite, les Évangélistes, placés sous des dais soutenus par des corbeaux sculpté des animaux les symbolisant : Matthieu, Marc, Luc, Jean. Sur le tympan de la porte excentrée de gauche, bas relief de sainte Marie de l'Enfant Jésus encadrée du visage du Christ et de l'Enfant Jésus. Une niche reçoit la statue de saint Christophe.

  • Statut de la propriété
    ?

Bien que non spécifique à l'architecture de villégiature, la construction de cette église a un lien direct avec l'activité balnéaire. C'est en effet pour accueillir la foule des baigneurs que l'ancienne église a été remplacée. Cet édifice est à rapprocher de l'église Sainte-Jeanne d'Arc d'Amiens, construite dans le même style par le même architecte.

Documents d'archives

  • AD Somme. Série O ; 99 O 2589. Mers-les-Bains, objets généraux, biens communaux, aliénations, acquisitions, biens communaux, voirie et eau (an XI-1869).

    dossier travaux communaux
  • AD Somme. Série O ; 99 O 2590. Mers-les-Bains, objets généraux, biens communaux, aliénations, acquisitions, biens communaux, voirie et eau : (1870-1930).

    dossier église
  • AD Somme. Série O ; 99 O 2595. Mers-les-Bains, travaux communaux (1870-1939).

    dossier travaux communaux

Bibliographie

  • LABESSE, Paul. L'église Saint-Martin de Mers-les-Bains. Woincourt : Imprimerie Chantrel, 1999.

  • PRAROND, Ernest. Ault et ses environs. Paris : Res-Universalis, 1988, réédition de 1863.

    p. 50

Documents figurés

  • Mers, église, dessin d'après photographie, par L.-P. Lefranc, 1892 (BNF Cartes et plans ; Wc 747/24).

  • Plans et élévation du nouveau clocher de l'église paroissiale de Mers-les-Bains, [s.n.], tirage sur papier, [s.n.], 4e quart 20e siècle (AC Mers-les-Bains : non coté).

Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2003
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Département de la Somme
(c) SMACOPI
Justome Elisabeth
Justome Elisabeth

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie de 2002 à 2006, en charge du recensement du patrimoine balnéaire de la côte picarde.

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