Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- enquête thématique régionale, la basilique de Saint-Quentin
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois - Saint-Quentin
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Commune
Saint-Quentin
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Adresse
Ancienne collégiale royale, actuellement basilique Saint-Quentin
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Emplacement dans l'édifice
crypte archéologique sous la partie occidentale du chœur
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Dénominationsrevêtement de sol
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Titres
- Motif géométrique
A l'occasion de la restauration et du réaménagement intérieurs de la basilique, l'architecte Pierre Bénard entreprend en 1864 des fouilles dans le choeur de l'ancienne collégiale, avec l'approbation de l'archiprêtre Tavernier. Cette mosaïque est découverte en 1865, sous l'emplacement du pupitre des chantres, à près de 2 m 40 de profondeur. Avant que les fouilles ne soient stoppées par le maire de Saint-Quentin, par un ordre en date du 16 mai 1866, Pierre Bénard a pu retrouver l'emplacement de la tombe du martyr et ce qu'il pense être la succession de neuf niveaux de sol, depuis l'époque de Clovis (début du 5e siècle), jusqu'au règne de Louis XIV (seconde moitié du 17e siècle). Selon lui, la mosaïque fait partie du 3e niveau et donc de l'église agrandie et embellie par saint Eloi, au milieu du 7e siècle. Les restaurations consécutives aux dommages de la Première Guerre mondiale et surtout à l'explosion de 1917 qui détruisit une partie de la crypte voisine, permettent de redécouvrir le site de la fouille de Bénard et d'élargir cette fouille vers le nord et le sud. Au nord, un fragment de la même mosaïque est découvert in situ, et d'autres fragments semblables, détachés de leur support, sont retirés de remblais. Une nouvelle étude est menée en 1955, vers la fin de la restauration de la basilique, par l'archéologue Ernest Will. Il effectue de nouveaux sondages, corrige la stratigraphie de Bénard et attribue la mosaïque à un deuxième niveau, celui de l'église carolingienne, bâtie par décision de l'abbé Fulrad dans le premier quart du 9e siècle. Ernest Will suggère que la mosaïque a pu être restaurée du temps de l'abbé Thierry (fin du 9e siècle), après une attaque des Normands, certaines tesselles étant plus grossières que d'autres. Les fouilles conduites au cours des dernières années sous la direction de Christian Sapin (Centre d'études médiévales-Auxerre / UMR 5594) ont permis, grâce à l'analyse de charbon de bois retrouvé dans le mortier de la mosaïque, de proposer une datation dans la seconde moitié du 7e siècle ou au cours du siècle suivant. Toutefois, le mortier daté du 8e siècle peut correspondre à une réfection partielle de la mosaïque. Quoi qu'il en soit, cette mosaïque ornait le sanctuaire de l'église.
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Période(s)
- Principale : Haut Moyen Age
- Principale : 2e moitié 7e siècle , (incertitude)
- Principale : 1ère moitié 8e siècle , (incertitude)
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Lieu d'exécutionÉdifice ou site : Picardie, 02, Saint-Quentin
De cette mosaïque, il subsiste in situ deux éléments, l'un de petite taille, mais l'autre assez grand, au contour irrégulier. Ils sont composés pour l'essentiel de petites tesselles de calcaire blanc et noir, occupant chacune une surface de 1 à 3 centimètres carrés. Les motifs décoratifs se détachent en noir sur fond blanc. Toutefois, cette mosaïque intègre également de petits éléments de terre cuite rouge, dessinant un liseré à la périphérie des cercles. Les composants de cette mosaïque sont engagés dans un mortier de teinte rosée, formé de chaux, sable fin et brique pilée.
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Catégoriesmosaïque
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Structures
- au sol
- encastré
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Matériaux
- calcaire, en plusieurs éléments, noir, blanc mosaïque de pierre, taillé, poli
- terre cuite, rouge taillé
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Précision dimensions
Dimensions maximales de l'élément principal : l = 228 ; la = 177.
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Iconographies
- ornement à forme géométrique, grecque, méandre, losange, cercle, rosace
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Précision représentations
La partie conservée de la mosaïque est ornée de trois cercles dont deux ne sont que partiellement conservés. Le troisième cercle renferme une rosace à six branches. Il est isolé du cercle voisin par un motif de losanges alternés, disposés en "point de Hongrie". La bordure est décorée de deux frises superposées, dont l'une de méandres et l'autre de grecques.
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État de conservation
- élément
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Précision état de conservation
Il ne subsiste que deux parties de ce revêtement de sol. Les tesselles se détachent par endroits. Depuis sa découverte par Bénard, des fragments de la mosaïque ont disparu, surtout au niveau de la rosace, comme le révèle la comparaison entre le relevé de Bénard, publié dans son article, et l'état actuel.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protectionsclassé au titre immeuble, 1840
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Référence MH
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Bibliographie
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BACQUET, Augustin. Collégiale de Saint-Quentin - Aisne - Basilique mineure. Etude des carrelages, pavages, dalles tumulaires, plaques mortuaires, cénotaphes, sarcophages. Etude lue au Congrès des Sociétés Savantes, Nice 1938, par Augustin Bacquet (architecte). 1948.
p. 5-10 -
BENARD, Pierre. Découvertes archéologiques dans la collégiale de Saint-Quentin. Travaux de la Société académique des Sciences, Arts, Belles-Lettres et Agriculture de Saint-Quentin (Aisne) , 3e série, t. 6, travaux de 1864 à 1865.
p. 286-290 -
DREILING, Prof. Dr. Raymund. Die Basilika von St. Quentin. Ihre Geschichte und ihr Charakter. St. Quentin, 1916.
p. 34 -
FLEURY, Edouard. Antiquités et Monuments du département de l'Aisne. Paris : imprimerie J. Claye - A. Quantin et Cie, 1878, t. 2.
p. 206 -
GOMART, Charles. Mosaïque de l'église Saint-Eloi. Congrès archéologique de France, XXXIIIe session, séances générales tenues à Senlis, Aix et Nice en 1866, par la Société française d'Archéologie, Paris, 1867.
p. 123-125 -
GOMART, Charles. Notice sur l'église de Saint-Quentin. Bulletin monumental, 1870, vol. 36 (4e série, t. 6).
p. 203-205 -
SAPIN, Christian. Saint-Quentin (Aisne). Basilique, crypte archéologique. Recherches archéologiques - juin 2006. 3e campagne d'étude. Direction régionale des Affaires culturelles de Picardie (SRA), Centre d'études médiévales - Auxerre / UMR 5594, novembre 2006.
p. 42 -
WILL, Ernest. Recherches dans la collégiale de Saint-Quentin. Cahiers archéologiques, 1957, t. 9.
p. 165-185 -
WILL, Ernest. Saint-Quentin. Collégiale Saint-Quentin. In Atlas archéologique de la France. Les premiers monuments chrétiens de la France. 3. Ouest, Nord et Est. Ouvrage collectif sous la direction scientifique de Guy Barruol, directeur de recherche au CNRS. Paris : Ministère de la Culture et de la Communication / Picard éditeur, 1998.
p. 343-345
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.