Dossier d’œuvre architecture IA80000822 | Réalisé par ; ; ;
Barbedor Isabelle (Rédacteur)
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • enquête thématique départementale, Reconstruction de la Haute-Somme
  • patrimoine de la Reconstruction, enquête externe
Ferme de Beaumetz
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Santerre Haute-Somme - Péronne
  • Commune Cartigny
  • Lieu-dit Beaumetz
  • Adresse 23 rue de Bouvincourt
  • Cadastre 1830 B2 662 à 664
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    logis, conciergerie, écurie, puits, parc

Les sources conservées aux archives départementales (série 10 R) indiquent que les dommages de la ferme d'Emile Gauchin, qui apparaît dans le recensement de 1911, sont évalués en 1919 par les architectes Leprince-Ringuet, Debat-Ponsan, Tissier Grandpierre, architectes experts à Amiens.

Le plan de la ferme joint au dossier y montre la présence d'une partition cour/basse-cour et de plusieurs bâtiments implantés autour de la cour, granges au sud, étables et écuries au nord. Les granges au sud de la cour étaient vraisemblablement une construction de la fin du 19e siècle, à trois passages traversants. Le logis élevé à l'est de la cour est prolongé par une étable et une bergerie. Il est précédé d'un jardin d'agrément et dispose d'un jardin clos à l'arrière.

Le logis à étage comprenait salon et salle à manger au nord du vestibule, cuisine, dégagement, bibliothèque et bureau au sud. Ces deux pièces ont pu servir à l'éducation quotidienne des quatre enfants d'Emile Gauchin, qui emploie et loge (en 1911) une institutrice privée.

L'édifice apparaît également sur le cadastre napoléonien de 1830, suivant la même disposition du logis et des dépendances agricoles et communs.

La reconstruction de cette ferme, dévastée pendant la première guerre mondiale, semble s'être déroulée entre 1920 (source orale) et 1923 (date portée sur la statue de Saint-Hubert). Le logis est reconstruit au sud de la ferme.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle, limite 19e siècle 20e siècle , (détruit)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1923, porte la date

Le logis de cette grande exploitation agricole comporte des façades en faux pan-de-bois au niveau du 1er étage. Volumes différenciés, à combles individualisés. Perron d'entrée couvert d'une terrasse. Avancée hors oeuvre à 5 pans au rez-de-chaussée. Retour en pignon coupé couvert d'une demi-croupe ; débords du toit sur consoles en bois. Variété de formes de combles (coyaux, auvents en cloche, tourelle couverte en terrasse). Deux écuries symétriques en L dont les murs sont à angle arrondi. Puits carré en brique couvert en pavillon.

  • Murs
    • brique
    • ciment
    • béton armé
  • Toits
    ardoise, ciment en couverture
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, étage de comble, comble à surcroît
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit en pavillon
    • demi-croupe
    • croupe polygonale
  • Typologies
    logis de style anglo-normand ; reconstruction avec déplacement
  • Techniques
    • ferronnerie
    • menuiserie
  • Précision représentations

    Rampe d'escalier en ferronnerie. Lambris et trumeaux en menuiserie dans le style Louis XVI.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

La ferme de Beaumetz constitue un exemple intéressant de l'évolution des modes d'habitation des élites rurales, tant à la fin du 19e siècle, qu'après la première guerre mondiale avec la construction d'un nouveau logis, placé résolument à l'écart des dépendances, qui font encore l'objet d'un traitement architectural soigné (écuries, puits, adoucissement des angles). Le logis, de plain-pied, à l'exemple des châteaux anglais, présente cette fois des volumes différenciés à combles individualisés, processus de castellisation très prisé au 19e siècle, et un porche surmonté d'une terrasse, qui renforce un caractère résidentiel affirmé.

Ce dossier de recensement du patrimoine de la reconstruction dans la Haute-Somme, établi en 2003, a été enrichi en 2015, dans le cadre de l'enquête thématique régionale : La première reconstruction en Picardie.

Documents d'archives

  • AD Somme. Série R ; 10 R 286. Cartigny. Dommages de guerre.

Documents figurés

  • Cartigny. Plan cadastral. Section B2, dite de Beaumetz, 1830 (AD Somme ; 3 P 1960/4).

  • Cartigny. Ferme. Plan 1919 (AD Somme ; 10 R 286).

Date d'enquête 2003 ; Date(s) de rédaction 2003, 2017
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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