Dossier d’œuvre architecture IA80007819 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
Ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre - Rue
  • Commune Quend
  • Lieu-dit la Pâturette
  • Cadastre 1828 F3 308-313  ; 1991 BM 64-66
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, étable, étable à chevaux, grange

Cette ferme figure sur la carte de Cassini (1758) sous le vocable "Petite Pasture" avec pour représentation une maison (d'après la légende). Alfred Dufételle la mentionne très brièvement dans sa monographie de Quend (1907) pour ne donner que sa localisation 'sur le chemin de Saint-Quentin à Rue'.

Ce bâtiment se trouvait autrefois sur le territoire de Saint-Quentin-en-Tourmont et était dépendant du domaine de la Grande Pasture. D'après l'étude de Rodière, en effet, les sources mentionnent une 'maison et terre de la Petite Pasture', dans la seconde moitié du 15e siècle, 'contenant 40 journaux de terres'. Dans un contrat de vente établi en 1631, on fait mention de 'la maison de la Petite Pasture, contenant 40 journaux de terre ou environ, enclos de fossés et haïeures, paroisse de Saint-Quentin-en-Tourmont, tenue de l'église Saint-Firmin de Béthaucourt'. L'auteur l'a ensuite repérée dans un contrat de mariage datant de 1669 où elle fait toujours partie du domaine de la Grande Pasture et décrite comme "31 à 32 mesures de terres appelées les terres de la Petite Pâture, en une seule pièce fermée de fossés, scitué au même lieu" (domaine qui compte en plus une maison à Froize).

D'après le cadastre napoléonien, cet ensemble agricole, qui apparaît déjà sur la commune de Quend, était anciennement composé de bâtiments organisés autour d'une cour avec une mare au nord-est de la propriété. Les bâtiments au sud ainsi que l'édifice isolé à l'ouest ont disparu. D'après le propriétaire, la ferme, à l'origine en torchis et pans de bois, aurait été reconstruite en 1905 à la suite d'un incendie.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1905, daté par travaux historiques

Aujourd'hui il ne reste plus que le logis en état, tout le reste, en ruine, est un montage composite de tôles et de parpaings.

Le logis est donc une petite maison construite en brique composée de cinq travées de quatre fenêtres et une porte, sans étage. La face sud (au moins) est recouverte de peinture blanche : on remarque un ressaut au niveau du soubassement qui marque la présence d'un solin, de même qu'à la partie supérieure de l'élévation au-dessus du niveau des fenêtres (marquées par des linteaux en arceau) deux bandes simples de briques en saillie. La souche de cheminée est installée dans l'axe.

  • Murs
    • brique
    • essentage de tôle
    • parpaing de béton
  • Toits
    tuile, tôle ondulée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
  • Statut de la propriété
    propriété privée

On peut se demander ici si la brique ne vient pas remplacer (rhabiller en quelque sorte) un bâtiment plus ancien ou en tout cas construit avec des matériaux plus rustiques comme pan de bois et le chaume pour la couverture. En effet, on remarque que les pignons sont saillants par rapport à la couverture et la toiture ondulante témoigne, en tout cas, de l'existence d´une charpente probablement assez ancienne. Légèrement en retrait, à l'est de la maison, un reste de mur en briques invite à penser qu'il existait peut-être un mur de délimitation pour l'ensemble du domaine (d'après le cadastre il se poursuit à l'arrière et enclos un espace vert ; peut-être un verger ?).

Bibliographie

  • DUFETELLE, A. Monographie de Quend. Le Marquenterre. Paris : Le Livre d´Histoire, 2003. Réimpression de l'édition originale publiée à Abbeville, 1907.

    p. 24

Documents figurés

  • Cadastre napoléonien de la commune de Quend, encre et lavis sur papier, 1828 (AC. Quend).

Date d'enquête 2004 ; Date(s) de rédaction 2004
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) SMACOPI