Dossier d’œuvre architecture IA00076624 | Réalisé par
Dufournier Benoît
Dufournier Benoît

Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.

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Kocourek Frédéric-Nicolas (Rédacteur)
Kocourek Frédéric-Nicolas

Enquêteur externe, chargé de l'inventaire du patrimoine du Vimeu industriel de 2014 à 2016.

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  • patrimoine industriel, Somme
  • inventaire topographique, Vimeu industriel
Fonderie et décolletage de laiton Boutte Frères, puis Ets Boutte, puis Boutte Etienne, puis S.A. Etienne Boutte
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Vimeu - Friville-Escarbotin
  • Commune Friville-Escarbotin
  • Adresse 21 rue Voltaire
  • Cadastre 1983 AL 69 à 74, 120, 121, 130, 131
  • Dénominations
    fonderie
  • Appellations
    Boutte Frères , Ets Boutte , Boutte Etienne , S.A. Etienne Boutte
  • Parties constituantes non étudiées
    logement d'ouvriers, atelier de fabrication, logement patronal, entrepôt industriel, magasin industriel, cour

La fonderie de fonte malléable et l'entreprise de décolletage de laiton Boutté frères fût créée en 1867 par Nicolas-Bernard Boutté. Celui-ci orienta d'abord l'entreprise vers la serrurerie. La fonderie se développe en 1887, date à laquelle est édifié le bâtiment principal. C'est à cette date qu'Étienne et Bernard Boutté entrent dans l'affaire. Peu de temps après, un atelier de décolletage est ajouté à l'ensemble. La fabrication se diversifie également (vis, piliers). L'atelier de fonderie acquiert également un cubilot et des fours à recuire. En 1908, Étienne et Bernard Boutté constituent une société sous le nom de Boutté Frères. Puis en 1914, la raison sociale devient Étienne Boutté suite au retrait de Bernard Boutté dans l'affaire. Durant la première guerre mondiale, la fonderie s'orientera vers la fabrication de grenade.

En juin 1925, Roger Buridard épouse Simone Boutté et la raison sociale de l'entreprise devient S.A.R.L Établissement Étienne Boutté. En 1935, l'arrivée d'un ingénieur E.S.F, François Bertrant, permet une réorganisation de la fonderie. Le matériel de moulage est remplacé et la fabrication s'oriente vers une clientèle plus exigeante (S.N.C.F, Chantiers Navals, matériel de mines, construction automobile) sans pour autant oublié la clientèle traditionnelle des constructeurs de serrurerie. En 1838, un second cubilot est mis en place et un four à recuire est construit. Dans le même temps, l'atelier de décolletage installe des tours automatiques. Le laiton (alliage de cuivre et de zinc) est le matériau privilégié de l'entreprise qui se spécialise désormais dans l'arrosage, le sanitaire, la plomberie et la robinetterie. L'effort de guerre durant la seconde guerre mondiale amènera l'entreprise à fabriquer des pièces de fusées R.Y.G. LE décolletage en profite pour améliorer l'implantation de ses machines tandis que l'atelier de fonderie s'agrandit en divers magasins de stockage, sablerie et réfectoire.

En 1949, la fonderie produit de la fonte grise et construit un four à recuire avec chauffage au fuel et sole mobile d'une capacité de dix tonnes. Le 15 mai 1954, la S.A.R.L devient "Établissements Étienne Boutté" S.A. En 1957, le décolletage est au premier étage du bâtiment principal et occupe un local incompatible avec le poids des machines modernes. un atelier d'une surface de 1.500 m2 est alors construit de plein pied. La fonderie étant son atelier dans l'ancien emplacement vacant du décolletage. On y installe un atelier d'entretien et d'usinage des fontes ainsi qu'un laboratoire d'essais physiques qui contrôle la qualité des coulées. Deux fours électriques à induction sont également ajoutés à l'ensemble. Dès 1949, l'entreprise réalise des moulages de matières plastiques sous une filiale appelée "Société D.E.B." S.A.

Au niveau des effectifs, l’entreprise comptait entre 100 et 200 salariés en 1962 et 145 en 1983.

L'ancienne enquête d'inventaire datant de 1989 indique que les ateliers de fabrication étaient construits en briques et composés de toits à longs pans tout comme l'atelier de fabrication qui lui-même était composé d'un toit à longs pans avec un comble à surcroît. la couverture était faite en tuile flamande mécanique. L'usine a subi de nombreux remaniements depuis 1945.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
    • Principale : 2e moitié 20e siècle

L'entreprise Boutté a réorganisé son site de production. Les bâtiments contenant les ateliers de fabrication ainsi que la fonderie et les fours datant de 1945 et 1946 ont tous été détruits aujourd'hui tout comme la maison patronal initiale.

  • Murs
    • brique
    • essentage de tôle
    • parpaing de béton
    • pan de fer
  • Toits
    ardoise, tuile flamande mécanique, ciment en couverture, métal en couverture
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • croupe
    • pignon couvert
  • Escaliers
  • Énergies
    • énergie thermique
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Somme. Série P ; 3 P 368/9. Friville-Escarbotin. Matrices des propriétés bâties, 1882-1911.

Documents figurés

  • Friville (Somme). Vue aérienne de l'entreprise Boutté, carte postale, [vers 1970] (coll.part.).

Date(s) d'enquête : 1985; Date(s) de rédaction : 1988, 2014
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Syndicat mixte Baie de Somme - Trois Vallées
Dufournier Benoît
Dufournier Benoît

Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.

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Kocourek Frédéric-Nicolas
Kocourek Frédéric-Nicolas

Enquêteur externe, chargé de l'inventaire du patrimoine du Vimeu industriel de 2014 à 2016.

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