A l'image de la chasse ou des excursions, les loisirs des estivants sur la Côte picarde n'ont laissé que peu de traces, la plage étant un vaste espace de liberté où les pratiques étaient nombreuses : char à voile sur les plages de Fort-Mahon et Quend, mais aussi tennis sur le sable découvert à marée basse. Ce sport est le seul à présenter quelques exemples anciens en dehors de la plage. Derrière le casino de Mers-les-Bains, des courts sont aménagés au cours du 1er quart du 20e siècle (détruits), à côté desquels les estivants disposaient de pistes d'escrime. L'ensemble des terrains de tennis de la Côte picarde est aménagé au cours de l'entre-deux-guerres : le tennis de Cayeux-sur-Mer, dont subsistent les vestiaires des années 1930, est un exemple très significatif [fig. 1]. Bon nombre de ces aménagements ont cependant disparus, comme ceux du Bois-de-Cise, autrefois situés sur le square, ou ceux du Crotoy, implantés le long de la rue Carnot.

De même, les établissements de danse et les cinémas subsistant de cette époque sont peu nombreux, certains ont disparu à la suite de leur baisse d'activité, comme à Ault, où le cinéma 'Caméo' a été détruit. Le cinéma 'Pax' de Quend est un exemple singulier de construction postérieure à la Seconde Guerre mondiale [fig. 2].