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Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • inventaire topographique, canton d'Aubenton
Le canton d'Aubenton : le territoire de la commune de Logny-lès-Aubenton
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Communauté de communes des Trois Rivières
  • Adresse
    • Commune : Logny-lès-Aubenton

Le territoire de Logny-lès-Aubenton s´étend, dans la vallée du Thon, sur une superficie de 8,15 km2 et présente une densité de 8,89 hab./km2, une des plus faibles du canton.

Le village de Logny se situe à 1 km d´Aubenton. Il est également séparé de Mont-Saint-Jean par une distance de 5,5 km (soit un trajet à pied d´environ 1h 15 mn).

La population, qui s´élevait à 177 habitants en 1800, a connu une des progressions les plus fortes du canton (44%) durant la 1ère moitié du 19e siècle, atteignant son maximum (256 habitants) en 1851 et son seuil le plus bas (73 habitants) en 1999. Elle compte actuellement 75 habitants (recensement de 2006).

Le territoire est desservi par un réseau de voies secondaires reliant Aubenton à Hannapes et traversé par une voie ferrée. Il dépendait de la province voisine de Champagne et de la cure de Hannapes (diocèse de Reims).

Implantation du bâti

L´habitat est regroupé dans le village, implanté dans la vallée du Thon, et dans plusieurs hameaux, reliés par un réseau de chemins partiellement conservés :

-Les Aulnettes

-La Hayette

L'habitat présente quelques isolés, en bordure de la route de Charleville (ancienne voie romaine), à la Belle-Epine (site archéologique gallo-romain identifié) et dans le faubourg d´Aubenton, le manoir du Coq-Vert (étudié). Le Bois-les-Dames, était occupé par un château détruit.

Le terrier de 1728 signale le fief de la Motte-Carbonnet, proche du moulin, comprenant maison et tour, couvertes d´ardoises et de tuiles, un colombier en pan de bois, couvert d´ardoises, cour, grange et bergerie.

Artisanat et industrie

Un moulin, comprenant bâtiment et étang, est aménagé sur les rives du Thon, au sud-est du village. La toponymie signale également la présence d´un moulin.

Habitat

La statistique du contrôle de Vervins de 1830 signale la présence de 53 maisons dans la commune.

Les maisons et les fermes recensées à Logny-lès-Aubenton

Datation

Malgré l'ancienneté attestée de l'habitat vernaculaire de Logny-lès-Aubenton, un seul édifice, certes exceptionnel par sa taille et son importance, datant du 17e siècle, a été repéré. Le manoir du Coq-vert porte la date en fers d'ancrage de 1609, mais certaines de ses élévations pourraient être plus anciennes (16e siècle). La ferme à cour fermée de La Hayette, aujourd'hui très dénaturée, pourrait également dater du 17e siècle. L'habitat du 18e siècle est également présent avec quelques fermes dont l'une porte la date de 1727. Quelques logis possèdent des ouvertures à linteaux cintrés délardés. L'habitat date cependant majoritairement du 19e siècle et du début du 20e siècle. Seuls deux édifices sont datés par fers d'ancrage (1609 et 1872), les autres portant un chronogramme sous la forme d'une inscription ou d'un bas-relief en pierre de taille calcaire. Les maisons et fermes construites au cours du 19e siècle sont en pierre calcaire ou en brique. Un ensemble de fermes datables du milieu du 19e siècle présentent une typologie aisément repérable, proche de celle de Mont-Saint-Jean, avec un logis à appareil mixte brique et pierre, et une modénature architecturale en pierre de taille inspirée du répertoire néo-classique.

Description

La rivière du Thon semble dessiner, tout du moins jusqu'au milieu du 19e siècle, une frontière entre un habitat au nord majoritairement en moellon et pierre de taille calcaire, et au sud une prédominance du pan de bois et torchis, remplacé partiellement au cours du 19e siècle par la brique, les dépendances restant majoritairement en pan de bois, dotées d'un essentage de planches ou d'ardoise. Les toits à demi-croupe sont majoritairement en ardoise, remplacée par de l'ardoise synthétique ou de la tôle ondulée au cours de la 2e moitié du 20e siècle. Plusieurs fermes présentent le type de l'édifice à plusieurs corps de bâtiment formant cour, quelques unes avec le logis différencié des dépendances, proche en cela d'une partie de l'habitat de Mont-Saint-Jean.

Annexes

  • Références documentaires
Date(s) d'enquête : 1997; Date(s) de rédaction : 2000
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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