Les documents figurés relatifs à la chapelle conservés à Douay Abbey ne concernent pas le mobilier. Il est donc impossible de savoir, en l'état actuel des connaissances, s'il a été conçu par Pugin. Il semble cependant que le mobilier liturgique ait été réalisé par l'entreprise Hardman & Cie avec laquelle Pugin travaillait, et que les statues ornant la nef et le chœur soient de la main de Jan Van Arendonck, un sculpteur belge.
D'après Roderick O'Donnel (1983), il est peu probable que les statues et leurs dais, les autels et les stalles soient de la main de Pugin. En effet, tous imitent la manière de travailler la pierre alors qu'il s'agit d'éléments de menuiserie, pratique étrangère à Pugin.
À l'origine, les baies de la chapelle étaient fermées par des vitraux. Ils apparaissent sur des photographies anciennes. Les archives de Douay Abbey conservent des projets de vitraux qui auraient été dessinés par Pugin. Cependant, bien que la composition générale semble identique, avec des lancettes occupées par deux petites scènes historiées superposées puis par un grand personnage en pied, il est impossible de voir si ces derniers ont précisément suivi les dessins de Pugin. La destruction des vitraux n'est pas datée.
La comparaison avec des photographies anciennes permet de constater la disparition d'un lutrin, de bancs et de tabourets avec accoudoirs dans la nef, de candélabres sur le degré, et de deux grandes statues en pied représentant saint Joseph et une Vierge à l'enfant aux extrémités du gradin. Elle ne permet cependant pas de déterminer le mode d'éclairage initial de la chapelle, les suspensions électrifiées actuelles datant probablement des années 1930.
Photographe de l'Inventaire général du patrimoine culturel.