On ne sait pas avec exactitude de quand date la statue, ni quel est son auteur, mais son style la rapproche des créations su début du 16e siècle.
Reprenant Langlebert (1888), Dégardin (1945) indique que la statue a donné lieu à 19 miracles autour de 1500 "écrits en vieilles rimailles et retranscrits sur un nouveau parchemin en 1662".
La statue, présente dans l'église lors de l'incendie de 1681, n'a pas subi de dégradations "hormis quelques petites taches encore visibles en 1698" (Abbé Bédu, 1867). Pendant la Révolution, un habitant cache la statue chez lui. Elle retrouve sa place dans la chapelle qui lui est dédiée à la reprise du culte.
Elle y reste jusqu'en juillet 1916, où l'explosion d'une bombe à proximité de l'église entraine sa descente dans les sous-sols de l'édifice "sur le brancard qui servait à transporter les morts" (Dégardin). La statue est retrouvée intacte lors du déblaiement des ruines de l'église en septembre 1919.
Elle est transportée à Arras, dans un dépôt où sont réunies les œuvres et objets récupérés dans les ruines des églises du diocèse. Elle y séjourne un an, en attendant l'achèvement de la reconstruction de l'église provisoire. Elle ne revient dans l'église Saint Nicolas qu'en septembre 1929, et ne retrouve sa place dans la niche de l'autel qui lui est consacré que cinq ans plus tard. Elle ne quittera plus cette place, sauf entre mai et septembre 1940 où, par crainte des bombardements, elle est descendue dans les anciennes casemates de la rue de la République.
La statue est classée Monument Historique au titre des objets depuis le 12 juillet 1912.