• inventaire topographique, canton de Villers-Bocage
  • mobilier et objets religieux
Statuette : Vierge à l'Enfant (n° 2)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de la Somme
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Amiénois - Villers-Bocage
  • Commune Mirvaux
  • Adresse Église paroissiale Saint-Martin , rue de l' Église
  • Emplacement dans l'édifice à la tribune
  • Dénominations
    statue
  • Titres
    • Vierge à l'Enfant
  • Numérotation artificielle
    2

On placerait volontiers la réalisation de cette statuette de Vierge à l'Enfant au 17e siècle, date en faveur de laquelle plaident l'arrangement des cheveux de la Vierge et la composition du corsage de sa robe. Toutefois, avec ses grands drapés, cette statuette rappelle, en plus statique, certaines Vierges à l'Enfant de la fin du 18e siècle - comme celle sculptée vers 1774 par Jean-Baptiste Pigalle pour l'église parisienne Saint-Sulpice. Vu de profil, le visage de la Vierge pourrait être superposé à des visages féminins peints par Joseph-Marie Vien (1716-1809) ou par son élève Jacques-Louis David (1748-1825) ou encore sculptés par Antonio Canova (1757-1822) ou Bertel Thorvaldsen (1770-1844), et relève donc du courant néoclassique. Quant au visage de l'Enfant Jésus, avec ses joues rondes, sa bouche charnue et son petit menton en relief, il se rapproche des bustes de jeunes enfants créés par Jean-Antoine Houdon (1741-1828). À la lumière de ces comparaisons, il semble donc pertinent de repousser la réalisation de cette statuette à la limite des 18e et 19e siècles, avant que le style néogothique ne fasse irruption dans l'art religieux. En revanche, son installation sur un socle provenant d'une colonnette de bois est un aménagement plus tardif dans le 19e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle , (incertitude)
    • Principale : limite 18e siècle 19e siècle , (incertitude)

Cette statue de Vierge à l'Enfant est en bois plein - un bois clair et léger -, taillé dans la masse. Au premier regard, l’œuvre semble monoxyle, d'autant que l'apprêt qui la recouvre, ainsi que les attaques d'insectes xylophages qui engendrent des fentes, compliquent la perception d'éventuels assemblages. Néanmoins, la main droite de la Vierge est rapportée à son poignet. Ce détail sous-entend donc l'existence d'au moins une pièce de bois secondaire, placée, soit du côté de l'Enfant, soit du côté de l'avant-bras droit de la Vierge. Le revers de la statue est juste ébauché, indiquant qu'elle était destinée à être installée devant un mur ou dans une niche. Un piton métallique, vissé dans le dos de la Vierge, servait d'ailleurs à assurer sa stabilité. Un trou, visible au sommet de chacune des deux têtes, a sans doute permis jadis la fixation de couronnes. L’œuvre est entièrement recouverte d'une polychromie appliquée sur un apprêt blanc, polychromie qui comprend de la peinture dorée (peut-être à la poudre d'or ? ).

Cette statue est actuellement présentée sur un socle de bois peint, qui est formé à partir de deux éléments de colonne cannelée. La base de la statue est solidement fixée au tiers supérieur du socle, qui paraît constitué d'une base de colonne moulurée placée à l'envers. Cet élément est posé (sans fixation) sur un autre élément de colonne, dont les cannelures coïncident.

  • Catégories
    sculpture
  • Structures
    • revers ébauché
  • Matériaux
    • bois, taillé, peint, polychrome, doré, sur apprêt
  • Précision dimensions

    Dimensions de la statue seule : h = 54 ; la = 18 ; pr = 13. Dimensions avec le socle : h = 70 ; la = 21 ; pr = 21.

  • Iconographies
    • figure biblique, Vierge à l'Enfant, en pied
  • Précision représentations

    La statue appartient au type des Vierges à l'Enfant debout. Il ne s'agit pas d'une scène de genre, car dans cette œuvre, presque rien ne relie affectivement Marie à l'Enfant. On ne constate en effet aucun échange de regard ou de sourire, aucun geste tendre de la part des deux protagonistes, ni aucune ébauche de jeu. Aucun fruit ou animal symbolique - pomme, grappe de raisin, oiseau combatif - n'est non plus représenté. Ici, la Vierge abaisse son regard sur l'Humanité et lui présente le Sauveur du Monde. Quant à Jésus, qui se contente de poser sa main droite sur celle de sa mère, il tourne le buste et la tête, comme si son attention venait d'être détournée.

    La Vierge est vêtue d'une robe qui lui tombe aux pieds et est enveloppée dans un vaste manteau, dont un pan revient sur son avant-bras gauche. Un voile court ou un capuchon repose sur ses cheveux. L'Enfant Jésus, assis, porte une longue tunique ceinturée à la taille.

  • État de conservation
    • mauvais état
    • oeuvre infestée
    • oeuvre menacée
  • Précision état de conservation

    La statue est en fort mauvais état. Le bois est très vermoulu par l'action d'insectes xylophages et criblé par leurs trous d'envol qui, par endroits, sont si rapprochés qu'ils fragilisent l’œuvre. Ainsi, la tête de l'Enfant Jésus risque de se détacher. La présence de vermoulure prouve que les insectes sont encore actifs actuellement. La main droite de la Vierge est désolidarisée de l'avant-bras, qui lui-même est fissuré. La polychromie est tombée par écailles en de nombreux endroits, en particulier autour des trous d'envol.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    inscrit au titre objet, 1981/06/22
  • Référence MH

Dossier mis à jour par Christiane Riboulleau en 2020.

Date(s) d'enquête : 1998; Date(s) de rédaction : 1998, 2020