Repères chronologiques :
- 1907 : naissance à Turda, en Roumanie, le 12 août.
- 1923 - 1925 : Études à Budapest à l’École Technique des Arts Décoratifs. Premiers contacts avec l'art moderne par l'intermédiaire de la revue MA.
- 1926 : départ pour la Kunstgewerbschule (École d'art décoratifs) de Vienne dans l'atelier du professeur Hoffmann (qui a été le professeur de Le Corbusier). Il n'y reste que 3 mois.
- 1927 : arrive à Paris, sans parler un mot de français. Il suit les cours de l'atelier de Bourdelle où il apprend le dessin de nu. Il quitte l'école au bout de 6 mois faute de moyens pour payer les cours.
- 1928 : réussit le concours de l’École des Arts Décoratifs en février. Il y suit les cours du soir de sculpture jusqu'en 1930. Dans la journée, pour avoir de quoi vivre, il réalise des dessins pour des textiles, peint des soldats de plomb et lave des carreaux.
- 1929 : suit les cours dans l’atelier de Jean Boucher à l’École Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris. Découvre l'art de Fernand Léger et décide d'abandonner l'école pour trouver sa propre voie.
- 1930 : rencontre Vieira da Silva et Arpad Szenes avec qui il restera ami toute sa vie. Avec eux, il visite des ateliers d'artistes (Léger, Lurçat, Zadkin...) et découvre la sculpture de Brancusi.
- 1931 : est naturalisé français.
- 1931 - 32 : effectue son service militaire dans l'infanterie à Metz. Mariage avec Simone Heller, dont il a un fils en 1935.
- 1933 : réalise, pour un sculpteur professionnel, des copies d'après des sculptures anciennes et commence à sculpter pour lui même à partir d’éléments géométriques simples.
- 1935 : fait en bicyclette le tour des églises romanes et gothiques de France.
- 1937 : voyage en Grèce où il découvre l'art des Cyclades. Participe au salon des Surindépendants. Suit les cours de biologie à l'Université Ouvrière.
- 1939 : exposition à la galerie Jeanne Bucher, avec Vieira da Silva. Il est mobilisé en septembre et envoyé sur la ligne Maginot.
- 1940 - 1944 : démobilisé, il travaille quelques mois dans une usine d'aluminium à Tarascon, puis dans une marbrerie à Bagnères-de-Bigorre. Il exécute des sculptures d'insectes et d'oiseaux. Participe à la Résistance.
- 1945 : Retour à Paris et séparation d'avec Simone Heller, dont il divorce en 1949.
- 1946 : Première exposition personnelle à la galerie Jeanne Bucher. Premières recherches sur les bas-reliefs qui associent l'ondulation du fond et l'intégration de formes en relief (navettes, lances, lignes...) mais sans créer de cassures nettes entre l'ombre et la lumière.
- 1947 - 1949 : donne des cours de sculpture dans l'atelier de Fernand Léger, où il rencontre sa seconde femme, Luce Ferry, peintre et dessinatrice. Poursuit son travail sur les bas-reliefs en cuivre ou en plomb martelé. Refuse l'art abstrait et recherche un art qui ne soit pas figuratif mais rende compte de l'essence du monde et des hommes. Participe à des expositions de groupe.
- 1950 - 1951 : construit sa maison et son atelier à Bagneux, sur les plans de l'architecte Paul Johannet avec des matériaux de récupération achetés à un démolisseur. Épouse Luce en 1951.
- 1951 : début de participation régulière (qui durera jusqu'à la fin de sa vie) à des expositions dans des musées ou des galeries d'art contemporains et des salons, dans le cadre d'expositions collectives ou personnelles, en France et en Europe (en particulier la Suisse, l'Italie, l'Allemagne, la Belgique), ainsi qu'aux États-Unis, au Brésil et au Japon. Il poursuit ses recherches sur les bas-reliefs en métal martelé (cuivre, aluminium), réalise des sculptures en terre cuite et en marbre.
- 1953 : premier bas-relief en aluminium.
- 1954 - 1981 : conçoit et réalise, en relation étroite avec les architectes, plusieurs œuvres pour des établissements scolaires de tous les niveaux dans le cadre du 1% artistique. A partir de 1975 privilégie l'installation d’œuvres déjà réalisées plutôt que des créations liées à l'architecture.
- 1955 : voyage en Italie.
- 1957 : premières estampilles sur papier blanc, gravures en relief pressées dans la masse du papier de chiffon.
- 1961 - 1991 : premier travail d'illustration de livres d'artistes (poèmes) avec des estampilles, puis des encres. 11 livres sont réalisés. Voyage en Roumanie.
- 1962 : entame des recherche sur les sculptures à claire-voie en duralumin, dont les plaques taillées enferment un vide intérieur. Premier voyage aux États-Unis et au Mexique où il découvre l'art précolombien.
- 1963 : travaille à des hauts-reliefs en plomb et étain martelé, ainsi qu'à des sculptures en duralumin taillé (série des Tentative de métal).
- 1964 - 1966 : construction de la Tourette, maison - atelier secondaire sur les plans de Georges Johannet, à Itteville dans l'Essone.
- 1965 : réalise des sculptures en bronze, aluminium, ardoise. Reçoit le prix Nordrhein-Westphalen de sculpture. Voyage en Italie où il découvre la peinture de la renaissance.
- 1966 : commence sa collaboration avec la manufacture nationale de céramique de Sèvres : invention de formes et d'une technique de décors inspirée de ses estampilles. Voyage au Proche - Orient.
- 1967 : commence ses recherches sur les hauts-reliefs en aluminium. Poursuit ses estampilles et ses sculptures en marbre, pierre des Ardennes, bronze, zinc ou onyx. Est fait chevalier de l'ordre national de la légion d'honneur. Médaille d'or à l'exposition internationale de céramique contemporaine à Istambul.
- 1968 : fait les décors et les costumes du ballet Cantate profane de François Beyle, crée à Amiens.
- 1969 : obtient le prix national de la sculpture. Exécute la médaille du Président Georges Pompidou pour l’Administration des Monnaies et Médailles (actuelle Monnaie de Paris). Fait le carton d'un tapis pour le Mobilier National. Premières estampilles noires sur papier goudronné.
- 1971 : exposition personnelle à la galerie Régence à Bruxelles ; expositions de groupe en France, Allemagne de l'ouest, États-Unis... Fournit des cartons de tapisserie pour la Manufacture Nationale de Beauvais.
- 1973 : rétrospective au Musée d'Art Moderne de Paris. Réalisation des murs acoustiques de l'auditorium du palais des congrès de Paris.
- 1974 : rétrospective à la fondation Gulbenkian à Lisbonne.
- 1975 : réalisation du monument à la mémoire de Georges Pompidou à Saint Flour.
- 1977 : fin du travail sur les bas-reliefs.
- 1979 : exposition de sa production en terre cuite et porcelaine à Bordeaux et Limoges, et de ses œuvres sur papier au Musée d'Art Moderne de Paris. Début de la série des Grandes demoiselles.
- 1980 : création d'un modèle de table et de tabourets pour le Mobilier National.
- 1982 - 1991 : expositions dans des musées (Cluny, Reims, Toulouse) et dans des galeries (Louis Carré en France, La cité au Luxembourg)
- 1985 : projet pour la porte en bronze de la cour d'honneur du nouveau ministère des finances.
- 1993 : œuvres en bois sculpté, enduit puis peint qui seront tirées en fonte par l'artiste pour le parc de la Fondation Pierre de Coubertin : Éclosion, tête, Danièle, Les jeunes filles... Est fait commandeur de l'Ordre National de la Légion d'Honneur.
- 1996 : décès d’Étienne Hajdu le 24 mars à Bourg-La-Reine. Ses amis astronomes donnent son nom à un astéroïde découvert en 1973 (n°3145T dans Astéroïdes Ephemeris).
- 1997 - 2000 : expositions posthumes à la FIAC, à la galerie Carré, au musée Zadkine, au musée du Lot.
- 1999 : dation à l’État de 9 sculptures.
- 2000 : donation de Luce Hajdu au musée du Lot (Périgueux).