Dossier d’œuvre objet IM60001706 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, les litanies de la Vierge
  • mobilier et objets religieux
Verrière figurée (verrière mariale) : la Vierge des litanies (baie 1)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Sources et Vallées - Ressons-sur-Matz
  • Commune Baugy
  • Adresse Eglise paroissiale Saint-Médard , rue de l'Eglise
  • Emplacement dans l'édifice choeur (baie 1)

Stylistiquement, la verrière semble dater du 1er quart du 16e siècle, datation cohérente si l'on considère les vêtements des commanditaires. Toutefois aucune source ne confirme cette datation et l'absence d'un écu armorié ne nous permet pas d'identifier les commanditaires. Probablement restaurée au 19e siècle, la verrière l'a été à nouveau en 1923 par le peintre-verrier Richard Burgsthal.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 16e siècle

La verrière prend place dans une baie libre sous forme de lancette en arc brisé. Elle se compose de 5 niveaux de 3 panneaux juxtaposés maintenus par une armature métallique. Réalisée en "verre antique" la verrière présente de nombreux détails peints à la grisaille et au jaune d'argent.

  • Catégories
    vitrail
  • Structures
    • baie libre, en arc brisé
    • panneau vitré, 15, juxtaposé, superposé
  • Matériaux
    • verre transparent, peint, jaune d'argent, grisaille sur verre
    • plomb, réseau
  • Précision dimensions

    Dimensions totales : h = 350 ; la = 150 (dimensions données par le Corpus Vitrearum).

  • Précision représentations

    Le registre inférieur de la lancette est dédié aux commanditaires, l'homme est à gauche et la femme à droite. Ils sont tous les deux orientés dans la mauvaise direction (tournés vers l'extérieur) ce qui indique que les panneaux ont été remontés à l'envers. Ils encadrent un saint évêque non identifié siégeant dans un fauteuil et portant un livre ouvert, ainsi qu'une croix de procession.

    Au milieu du registre central apparaît la Vierge des litanies. Elle est debout les mains jointes en prière au niveau de la poitrine. Elle est vêtue d'une longue tunique blanche à l'encolure carrée rehaussée d'or. Son regard dirigé vers le bas lui donne un aspect pieux et humble. Ses longs cheveux dorés encadrent son visage, ils lui confèrent une grande douceur. La fine auréole aux couleurs de sa robe participe à la volonté de montrer sa pureté et sa sainteté.

    Les emblèmes des litanies sont distribués presque symétriquement de part et d'autre de la Vierge. Représentés comme des objets concrets et identifiés à l'aide de phylactères, ils sont disposés de la manière suivante (de gauche à droite et de haut en bas) :

    - la lune, le soleil, l'étoile ;

    - le cèdre exalté, le miroir sans tache de forme circulaire (le cercle étant le symbole de l'infini mais aussi de la perfection), le lys et l'olivier ;

    - le massif de roses blanches et un élément qui devait être le puits d'eaux vives, dont la place a été intervertie avec celle de la tour de David ;

    - la fontaine de jardin et la tour de David à l'architecture fleurdelisée rappelant la royauté de David, ancêtre de la Vierge ;

    - le jardin clos, la Cité de Dieu et la porte du Ciel.

    Comme dans la plupart des représentations de la Vierge des litanies, les emblèmes sont placés avec le soucis d'une certaine hiérarchie : le jardin clos et la Cité de Dieu sous ses pieds et les symboles célestes au-dessus de sa tête ; les deux arbres (le cèdre et l'olivier) se font pendant et les emblèmes se rapportant à l'eau (fontaine et puits) aussi.

    Le registre supérieur étant composé de verres assemblés en macédoine, on ne peut plus distinguer la représentation qui y était figurée. Néanmoins, à la vue du schéma iconographique traditionnellement utilisé, nous pouvons en déduire qu'il s'agissait d'une représentation de Dieu le Père à mi-corps, portant la tiare pontificale et faisant un geste de bénédiction destiné à la Vierge mais aussi au dogme de l'Immaculée Conception.

  • Inscriptions & marques
    • inscription concernant l'iconographie, peint, sur l'oeuvre, latin, partiellement illisible, connu par document
  • Précision inscriptions

    Inscriptions lisibles (de haut en bas et de gauche à droite) :

    "Tota pulcra.es.amica.mea.et.macula.non.est.in.te" ;

    "Pulcra ut luna" ; "Electa [ut sol]" ; "Stella (?)" ;

    "Sedrus exalta" ; "Speculum sine macula" ; "Virga Jesse" ; "[Oliva] Specio[sa]" ;

    "Plantacio ros[ae]" ; "Tourris Davidi[ca]" ;

    "Fons ortorum" ; "Lilium [inter spinas] ;

    "Ortus [con]clusi[us]" ; "Civi[tas] Dei" ; "[Por]te celi".

  • État de conservation
    • oeuvre restaurée
    • partie en remploi
    • plombs de casse
    • remontage
    • macédoine
  • Précision état de conservation

    La verrière a été restaurée et remontée en 1923 par Burgsthal. La scène du registre inférieur serait un remploi et l'amortissement de la lancette est composé de macédoine.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre objet, 1906/12/19
  • Référence MH

Bibliographie

  • AUBERT, Marcel, CHASTEL, André, GRODECKI, Louis, GRUBER, Jean-Jacques, LAFOND, Jean, MATHEY, François, TARALON, Jean, VERRIER, Jean. Le Vitrail français. Paris : Editions des deux-mondes, 1958.

    p. 322
  • FRANCE. Corpus Vitrearum Medii Aevi. Les vitraux de Paris, de la Région parisienne, de la Picardie et du Nord-Pas-de-Calais. Recensement des vitraux anciens de la France, vol. 1. Paris : éditions du CNRS, 1978.

    p. 177
  • GALLOIS (abbé). Vitraux de la Renaissance dans les cantons de Lassigny et de Ressons-sur-Matz (Oise). Bulletin de la Société historique de Compiègne, 1904, t. 11.

    p. 90 à 93
  • MÜLLER, Eugène (abbé). Course archéologique à travers les cantons de Clermont, Saint-Just, Maignelay, Froissy, Crèvecoeur et Ressons-sur-Matz. Mémoires de la Société académique d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise, 1895, t.16.

    p. 324 à 325
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général