• inventaire topographique, canton de Noyon
Ancien couvent d'ursulines de Noyon, devenu petit séminaire, puis collège (détruit)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Pays Noyonnais - Noyon
  • Commune Noyon
  • Adresse rue Paul-Bert , ancienne rue des Ursulines , ancienne rue du Petit-Séminaire
  • Cadastre 1831 H 735, 736  ; 1974 AL 162, 163
  • Dénominations
    couvent, séminaire, collège
  • Genre
    d'ursulines
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle, cour, cloître

Les Ursulines sont installées à Noyon, en 1628, par Gilles de Berry, chanoine de Noyon, curé de Saint-Martin (1611-1629), grand vicaire de l´évêché. Placées sous la conduite de la supérieure Françoise Le Seillier, originaire d´Amiens, les religieuses ont pour vocation d´éduquer et d´instruire gratuitement les jeunes filles.

En 1632, elles agrandissent leur propriété en achetant une grange avec jardin (rue de l´Ange), puis le jeu de l´Arc, en 1699, et encore trois maisons dans la même rue, en 1713-1714.

Saisi comme bien national, le couvent est d´abord destiné au casernement du département de l´Oise. Il est alors connu par un plan, dressé en l´an VII par l´ingénieur militaire Pillon, figurant d´un côté le casernement de la place, de l´autre la partie à achever (AD Oise, 1Q II 304). Les bâtiments claustraux furent ensuite affectés au logement de prisonniers espagnols et la chapelle transformée en salpêtrière.

De 1813 à 1820, un dépôt départemental de mendicité fut établi dans les locaux, qui donnaient rue des Ursulines (AN, N II Oise 52). En 1823, le département cède les bâtiments à la ville pour y établir un petit séminaire, en compensation de la perte du siège de l´évêché. Dès 1830, une nouvelle chapelle est construite, transformée plus tard en salle des fêtes.

Le séminaire, cédé à l´évêché en 1866, est agrandi grâce à l´acquisition d´une maison voisine ouvrant sur la rue Saint-Eloi, où sont logés le supérieur et l´économe. L´abbé Billa fait ensuite dresser les plans d´un nouveau petit séminaire. L´ambitieux projet, qui nécessitait un nouvel emplacement, fut abandonné, faute de moyens. Les classes qui longeaient la rue de l´Ange furent démolies en 1872, pour être remplacées par de nouveaux bâtiments construits en 1873, sur les plans de l´architecte D. Dablin, établi à Saint-Quentin et sous la direction de Malizieux (Egret, 1980, Vauchelles, 1907).

L´importance des souscriptions permit au supérieur de faire rebâtir, sur un plan plus vaste : une chapelle, une salle d´étude, un dortoir, une lingerie et des chambres pour les professeurs. L´architecte amiénois Paul Delfortrie dessina les plans de la chapelle, au décor de laquelle ont contribué plusieurs artistes : le sculpteur amiénois Hesse et les verriers Claudius et Noël Lavergne. La maison Buisine de Lille exécuta le grand autel et les autels latéraux, le confessionnal et les stalles. Les travaux furent exécutés de 1876 à 1878. A cette occasion, le reste du cloître des Ursulines et la grande étude furent détruits, comme l´avait été, dès 1876, l´ancien réfectoire.

Les séminaristes sont expulsés en 1907 et partent pour Pont-Sainte-Maxence (abbaye du Moncel). Un collège fut établi dans les bâtiments, qui subirent une destruction partielle en 1918. Le petit séminaire, qui servit d´internat au lycée, fut entièrement rasé en 1981-1982.

Du couvent des Ursulines, il subsiste un portail d´entrée qui, menacé par l´alignement de la rue, fut démonté en 1929 à l´initiative de l´architecte en chef André Collin, qui n´avait pu obtenir son classement parmi les monuments historiques, demandé en 1926.

Le couvent d'ursulines est fondé à Noyon en 1628. Sécularisé en 1792, il est transformé en caserne et en dépôt de mendicité, de 1813 à 1820. En 1823, on y installe le petit séminaire, dont une aile sera reconstruite de 1872 à 1873, sur les plans de l'architecte D. Dablin, de Saint-Quentin. A partir de 1876, une autre aile, comprenant une chapelle de style néo-roman, est reconstruite, sur les plans de l'architecte amiénois Paul Delefortrie, qui travaille ici avec le sculpteur amiénois Hesse et le verrier Claudius Lavergne. Le mobilier provient de l´atelier lillois Buisine. L'ancien cloître des Ursulines est démoli en 1879. Après l'expulsion des séminaristes, en 1906, l'édifice devient un collège, qui sera partiellement détruit en 1918. Le portail de l'ancien couvent a été démonté et déposé dans la galerie ouest du cloître de la cathédrale.

  • Remplois
    • Parties déplacées à Commune : Noyon
  • Période(s)
    • Principale : milieu 17e siècle, 4e quart 18e siècle, 1er quart 19e siècle, 3e quart 19e siècle, 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1872, daté par source, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Auteur : architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Hesse
      Hesse

      Atelier de statuaire religieuse actif à Amiens au milieu et dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le sculpteur Alexandre Hesse, collaborateur des architectes Delefortrie, est certainement issu de la même famille.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      sculpteur attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Lavergne Claudius
      Lavergne Claudius

      Claudius Lavergne est un peintre, peintre-verrier et critique d'art, né à Lyon en 1815. Il y reçoit une première formation auprès de Louis Bonnefond à l’école des Beaux-Arts. Louis Janmot, Jean-Baptiste Frénet et Michel Dumas y sont alors ses amis et condisciples. Il s’établit ensuite à Paris où il fait partie des élèves d’Ingres puis de Victor Orsel. En 1837, après un voyage à Rome, il entame une carrière de peintre religieux et portraitiste à Paris où il expose régulièrement aux Salons. Proche d’Henri Lacordaire, il fonde avec lui la Confrérie de Saint-Jean-l’Évangéliste en 1839 et œuvre activement au rétablissement de l’Ordre des Frères prêcheurs en France.

      Sa prédilection pour les sujets religieux le conduit à dessiner des cartons pour des vitraux dont les premiers sont réalisés par Édouard Didron en 1854 pour l'église Saint-Maur de Lunéville (Meurthe-et-Moselle). En 1856, le sculpteur Émilien de Nieuwerkerke (1811-1892) lui passe commande de 12 verrières représentant les douze apôtres pour la chapelle de l'hôpital Lariboisière, étant stipulé dans le contrat que l'auteur des cartons devra également être l'exécutant des verrières. Lavergne ouvre pour cela un atelier au 46, rue Madame. L'ouvrage, qu'il signe Lavergne et Bion, est terminé en 1857.

      Viollet-le-Duc l'appelle bientôt près de lui comme inspecteur archéologue, ce qui lui permet d'approfondir ses connaissances du vitrail. Il travaille notamment avec l'atelier Lorin à Chartres et entame une seconde carrière artistique.

      En 1857, il crée son atelier de peinture sur verre à Paris, en face du jardin du Luxembourg. Il se consacre dès lors entièrement au vitrail et devient rapidement l’un des peintres-verriers les plus renommés et prolifiques de son temps. Dès les années 1855, il collabore activement au journal catholique et légitimiste l’Univers, alors dirigé par son ami Louis Veuillot, dans lequel il commente l’art de son temps.

      En 1881, il crée avec ses fils, Georges-Claudius et Noël, une société et signent dès lors leurs vitraux : "Claudius Lavergne et ses fils". La direction de l'atelier est peu à peu cédée à ces derniers. La société est dissoute en 1886 et Claudius Lavergne cède cette même année son établissement ainsi que la mission de perpétuer son œuvre non pas à son aîné Georges-Claudius mais à son second fils, Noël.

      Claudius Lavergne décède à Paris en 1887 et est inhumé au cimetière Saint-Louis de Versailles (Yvelines).

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      verrier attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Buisine Edouard
      Buisine Edouard

      L'ébéniste et sculpteur sur bois Édouard Buisine (1856-1893) succède à son père au sein de l'entreprise "Buisine et Fils" , qu’il transfère ultérieurement au nord de Paris.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      menuisier attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Delefortrie Paul-Jules-Joseph
      Delefortrie Paul-Jules-Joseph

      Architecte. Né à Tourcoing, élève de Victor Delefortrie (1810-1889), son père, avec lequel il travaille de nombreuses années, et de l'architecte lillois Vandenbergh. Domicilié à Amiens, 8 place de Longueville (recensement de 1881).

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte attribution par travaux historiques
  • Murs
    • calcaire
    • moyen appareil
    • pierre avec brique en remplissage
  • Toits
    tuile plate, ardoise
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • État de conservation
    détruit
  • Techniques
    • sculpture
    • vitrail
  • Éléments remarquables
    portail

Documents d'archives

  • AD Oise. Série H ; H 11114. Ursulines de Noyon. Maison et grange rue de l'Ange (1632-1714).

  • AD Oise. Série H ; H 11126. Ursulines de Noyon. Suppression du couvent (1791).

  • AD Oise. Série V ; 1V 524. Petit séminaire (1906-1909).

  • AD Oise. Série V ; 1V 569. Petit séminaire (1906).

  • AD Oise. Série V ; 1V 639. Séquestre du petit séminaire de Saint-Lucien et de Noyon (1906) .

  • AD Oise. Série V ; 1V 645. Petit séminaire de Noyon. Attribution des biens (1907-1908).

Bibliographie

  • AGRET, Abbé Antoine. Les débuts de l'ancien petit séminaire de Noyon. Bulletin de la Société Archéologique et Historique de Noyon, tome XXXV, 1980.

    p. XLV.
  • BLOND, Abbé. Les Ursulines de Noyon. Comité archéol. et hist. Noyon : comptes rendus et mémoires lus aux séances, 1872.

    tome IV, p. 204.
  • VAUCHELLE, Abbé. Le petit séminaire de Noyon. Saint-Quentin, 1907.

  • INVENTAIRE GENERAL Région Picardie. La ville de Noyon. Dir. Martine Plouvier. (Cahiers de l'inventaire ; 10). Catalogue de l'exposition : "Noyon, mille ans d'art et d'architecture", Musée du Noyonnais, 20 juin-5 octobre 1987. Amiens : AGIR-Pic, 1987.

    p. 183-185

Documents figurés

  • Relevé du plan cy-devant plan du couvent des Ursulines de Noyon, dessin, 22 messidor an VII. (AD Oise, 1 Q III 304).

  • Dépôt de mendicité - ville de Noyon : plan du rez-de-chaussée, dessin par Balzac, août 1813 (AN, série N II, Oise 52 2, 1813).

  • Entrée du petit Séminaire fermé en décembre 1906. Façade démolie en novembre 1909, carte postale, avant 1914 (coll. part).

  • Petit Séminaire. La chapelle, carte postale, avant 1914 (coll. part.).

  • Petit Séminaire. Salle des fêtes, carte postale, avant 1914 (coll. part.).

  • Petit Séminaire. Vue prise des dortoirs, carte postale, avant 1914 (coll. part.).

Date(s) d'enquête : 1986; Date(s) de rédaction : 2009
Articulation des dossiers
Fait partie de