Tous les bâtiments sont en brique et les charpentes en bois.

La rue des Frères-Mahieu est une impasse clôturée au nord-ouest par la rivière de la Lys. L'entrée de l'usine est encadrée au sud par quatre logements de contremaîtres (I*) comptant un étage et un étage de comble et, au nord, par un édifice accueillant jadis bureaux et garages (H*). Ce dernier, en rez-de-chaussée, il est couvert d'un toit à longs pans avec du zinc en matériau de couverture.

Au nord-est de la cour pavée se trouve un ensemble de bâtiments dont le plus vaste est la pièce de séchage (B*), reconnaissable à ses abat-vents en bois. Elle est située au-dessus de l'atelier de crémage (A*) qui en occupe le rez-de-chaussée. Au sud-est, un édifice en rez-de-chaussée couvert de longs pans à croupe lui est accolé ; c’est l'atelier de débouillissage (C*) qui côtoie la salle des machines et sa cheminée ainsi qu’une pièce de séchage (D*) dit séchoir au feu. Un système de chaînes et poulies, permettant l'ouverture des cheminées, est visible depuis le toit en terrasse supportant par ailleurs un réservoir métallique à eau de pluie.

La partie ouest, en rez-de-chaussée, est couverte de sheds et de longs pans à croupe. Il s'agit de l'atelier de blanchiment (E*). Un réseau de voies ferrés quadrillait la blanchisserie permettant d'acheminer les wagonnets, via des rotondes, des bains où blanchissait la toile à deux séchoirs extérieurs, aujourd'hui disparus. Un système de chaînes et de poulies permettait de soulever le couvercle des cuves depuis l'entrée de la salle de débouillissage (C*).

À quelques centaines de mètres à vol d'oiseau, perpendiculairement à la rue d'Armentières, se trouve la cité Mahieu, nommée Fort-Mahieu. Il s'agit d'une rue double en impasse bordée d'environ cent-quarante maisons jointives d'un étage et comble.

*. Se reporter à l'illustration 4 : plan masse avec angles de prises de vue d'après le plan cadastral de 1983.