Dossier d’œuvre architecture IA00067125 | Réalisé par
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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  • inventaire topographique, canton de Villers-Cotterêts
Ancien prieuré-cure, puis presbytère, actuellement maison
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de l'Aisne
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Soissonnais - Villers-Cotterêts
  • Commune Soucy
  • Adresse 9 rue de l' Église
  • Cadastre 1835 B 474 à 476  ; 1984 AB 98, 101, 102
  • Dénominations
    prieuré, presbytère
  • Précision dénomination
    prieuré-cure
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin

La paroisse de Soucy ayant été donnée à l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes de Soissons vers 1100 par l'évêque de Soissons Hugues de Pierrefonds (1093-1103), un prieuré-cure rural y a sans doute été rapidement implanté. L'abbé Houllier précise en effet qu'au 12e siècle, cette cure est desservie par trois chanoines de Saint-Jean - observant la règle de Saint-Augustin - qui y célèbrent les mêmes offices qu'à l'abbaye chef d'ordre. La cure reste régulière jusqu'à la Révolution, étant toujours desservie par un chanoine joanniste qui, au 18e siècle, fait suivre sa signature de "prieur-curé de Soucy et de Puiseux". À cette époque, le religieux loge dans le "presbytère", propriété de la cure et de la fabrique de Soucy, comme le souligne le procès-verbal de visite révolutionnaire dressé le 27 juillet 1796. Mais en l'absence d'archives, il n'est pas possible de savoir si les droits de la fabrique sur cette propriété remontent à l'établissement des religieux dans la paroisse, ou bien ont été acquis ultérieurement de l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes.

Rien n'est connu sur la construction et l'évolution de ce logement dont la draperie de vigne vierge complique l'analyse. La présence des dates 1782 et 1786, gravées sur la souche d'une cheminée, incite à y voir le témoignage d'une reconstruction, à l'initiative du prieur Henri-François Delaplace dont le nom se déchiffre après la date de 1782. Néanmoins, le qualificatif d'en "assez bon état", appliqué au presbytère en 1796, ne pourrait convenir à un bâtiment construit à neuf une quinzaine d'années auparavant. Ces dates gravées correspondent donc plutôt à un agrandissement ou une importante transformation.

Le procès-verbal de visite et d'estimation qui vient d'être cité décrit le presbytère et ses annexes à la fin du 18e siècle. Le terrain en pente est limité au sud par l'église, le cimetière et un chemin, à l'est par la prairie, à l'ouest par la Grande rue - qui est à cette époque l'actuelle rue du Gadenet - et au nord par un particulier. Une grande porte donne accès à la cour, depuis la rue à l'ouest. Le presbytère est bâti entre cour et jardin. Le rez-de chaussée réunit alors, au-dessus d'une cave, une salle, une petite chambre à coucher, un cabinet et une cuisine avec un four. Un escalier donne accès au premier étage, où se succèdent trois chambres à coucher, deux cabinets, un vestibule et une petite cuisine. Un grenier couvert de tuile règne sur le bâtiment. Plusieurs annexes - la plupart couvertes en chaume - sont regroupées dans l'angle nord-ouest de la cour : deux toits à porcs, deux granges, une écurie, une étable, un hangar et un colombier surmontant un poulailler. Ces constructions sont alors déclarées "en ruine". Le presbytère est environné au nord, à l'est et au sud, par un jardin en terrasse, à l'angle duquel se trouve un petit pavillon. À l'est et à un niveau inférieur, s'étend le verger clos de murs, au nord duquel se trouve l'entrée d'un petit espace voûté, creusé sous la propriété voisine.

Le 9 fructidor an 4 (26 août 1796), l'administration du département de l'Aisne prend la décision de vendre la propriété au soumissionnaire, Jean-Baptiste Gibou (?), orfèvre à Paris, moyennant 3260 livres. L'ancien presbytère devient donc simple maison. Aucun changement important n'est décelable sur le cadastre "napoléonien" de 1835, à l'exception de la petite aile ouest en retour d'équerre qui est peut-être une extension bâtie depuis la vente. Le percement de l'actuelle "rue de l’Église", peu après le milieu du 19e siècle, ampute la propriété de sa pointe occidentale et provoque la disparition des constructions annexes. Une carte postale éditée peu avant le premier conflit mondial représente le bâtiment, partiellement occupé par un atelier ou un commerce (une épicerie ou un tabac ?) dont la large fenêtre est encore reconnaissable sur l'aile en retour d'équerre. Actuellement, l'ensemble sert exclusivement d'habitation.

  • Période(s)
    • Principale : 12e siècle , (détruit)
    • Secondaire : 4e quart 18e siècle
    • Secondaire : 1ère moitié 19e siècle , (incertitude)
  • Dates
    • 1782, porte la date
    • 1786, porte la date
  • Auteur(s)

L'ancien presbytère est bâti en pierre de taille calcaire et recouvert d'un toit d'ardoise. Il comporte un sous-sol, un rez-de-chaussée, un premier étage et un comble partiellement aménagé. La partie en retour d'équerre, construite sur une déclivité, comprend un étage en soubassement et un rez-de-chaussée surélevé. L'habitation est recouverte d'un toit à longs pans et croupe, et la partie en retour d'équerre, d'un toit à deux pans et croupe. Un escalier dans œuvre relie les différents niveaux de la demeure, mais un escalier extérieur en équerre et en pierre, placé contre l'élévation nord-ouest, fait directement communiquer le jardin et le premier étage. Un jardin en terrasses entoure l'habitation.

  • Murs
    • calcaire moyen appareil
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • toit à deux pans noue
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier en équerre en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Aisne. Série Q (Documents de la période révolutionnaire) : Q 106 (procès-verbaux d'estimation, soumissions d'acquérir et actes de vente, fructidor an IV).

    n° 650 des contrats (presbytère de Soucy).

Documents figurés

  • Soucy, plan cadastral [cadastre napoléonien], section Bu, encre et lavis sur papier, 1835 (copie), 1/2500e (AD Aisne : 3P0915_03).

  • SOUCY (Aisne) - L’Eglise, carte postale, Haize, éditeur, L'H [Charles L'Hôpital ?], éditeur à Paris, [vers 1905] (coll. part.).

Date(s) d'enquête : 1985; Date(s) de rédaction : 1989, 2016
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Département de l'Aisne
(c) AGIR-Pic
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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