Dossier d’œuvre architecture IA00076482 | Réalisé par
Dufournier Benoît (Enquêteur)
Dufournier Benoît

Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
;
Barbedor Isabelle (Rédacteur)
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique, Amiens métropole
  • patrimoine industriel, Somme
Ancienne fabrique de rubans Bellart-Van Oppen, puis Laurent-Bernaux, devenue tissage Louchet-Bernaux, puis Delaroière-Leclercq
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Amiénois
  • Commune Amiens
  • Lieu-dit faubourg de Noyon
  • Adresse 44 rue Riolan
  • Cadastre 1852 B (11) 137 à 139 ; 1985 CX 11, 269, 282 à 286
  • Dénominations
    tissage
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, conciergerie, bureau, atelier de fabrication, magasin industriel, cheminée d'usine

Documents figurés :

Le plan monumental d'Amiens (doc. 1) donne une représentation de l'usine vers 1893.

Sources :

Les matrices cadastrales conservées aux archives départementales indiquent que Jean-Baptiste Belard van Oppen, qui possède plusieurs parcelles desservies par la chaussée de Noyon et par la rue Riolan, fait construire une fabrique équipée d'une machine à vapeur, achevée en 1861 et agrandie en 1863, puis en 1864. Un incendie endommage la maison (137) en 1867. La fabrique de rubans est acquise par le fabricant Laurent Bernaux (rue Saint-Jacques), en 1880, puis par le fabricant Louchet-Bernaux (24 boulevard Fontaine), deux ans plus tard, et devient la propriété de Germaine Louchet vers 1901.

En 1882, Louchet-Bernaux, fait construire un bâtiment et une nouvelle machine à vapeur. La fabrique est agrandie d'un magasin et d'un atelier, en 1886. Elle est transformée en tissage à métiers et comprend apprêt et tissage, agrandi en 1891 et en 1892. En 1900, elle est dénommée tissage de velours.

Les déclarations de chaudières à vapeurs indiquent qu'en 1902 (M 96857) G. Louchet-Bernaud successeur (manufacture de peluches, de soie, velours d'Utrecht, velours de lin), anciennes maisons Henry Laurent et Fils, Bernaud, Laurent et gendre fondées en 1795 possède 2 chaudières à vapeur Veillet-Lescure de 7,590m3 et de 11,748 m3.

En décembre 1905 (M 96860), la déclaration est faite pour le tissage Delaroière et Leclerq, qui utilise 2 chaudières semi tubulaires Veillet-Lescure.

Travaux historiques :

Selon le recensement établi en 1986 par B. Dufournier, le bâtiment le plus ancien paraît être le bureau, daté 1889 (date portée sur le pignon). Le tissage de velours semble avoir succédé au tissage de laine Laurent fils, mentionné sous le Second Empire et transformé en manufacture de peluches, soie, velours d'Utrecht et velours de lin (Louchet Bernaud, 1902). Devenue la propriété Delaroière et Leclercq, l'usine a été presque complètement détruite en 1918, puis en 1940. Tous les ateliers et magasins ont alors été reconstruits.

Équipement industriel et machines : en 1850, l'usine comptait 400 métiers, 3 machines et 4 fourneaux ; elle employait 490 ouvriers. En 1902, l'usine est équipée de 2 chaudières à vapeur Veillet-Lescure.

Effectifs : en 1962, l'usine employait plus de 200 salariés.

B. Dufournier signale l'existence d'un fonds d'archives privées et une collection d'articles de velours et de rouleaux de gaufrage.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle , (détruit)
    • Principale : 4e quart 19e siècle, 2e quart 20e siècle, 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1861, daté par source
    • 1863, daté par source
    • 1864, daté par source
    • 1882, daté par source
    • 1886, daté par source
    • 1889, daté par source
    • 1891, daté par source
    • 1892, daté par source

Bureau et conciergerie à un étage carré et pignon à redents en brique, couvert de tuile mécanique.

Ateliers et magasins en brique et béton armé sous toit en terrasse, matériau synthétique en couverture.

Cheminée d'usine tronconique, tronquée à environ 15 mètres, à deux étages carrés.

Le reste de l'usine est principalement en brique et en rez-de-chaussée avec sheds ou toit en terrasse.

Surface du site en m2 : 10289.

  • Murs
    • brique
    • béton armé
  • Toits
    tuile mécanique, matériau synthétique en couverture
  • Étages
    2 étages carrés
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Dossier établi en 1986 dans la cadre du recensement du patrimoine industriel de la Somme, enrichi et mis à jour en 2006 dans le cadre de l'étude topographique d'Amiens métropole.

Documents d'archives

  • AD Somme. Série M ; M 96857. Déclarations et autorisations d'appareils à vapeur.

  • AD Somme. Série M ; M 96860. Déclarations et autorisations d'appareils à vapeur.

  • AD Somme. Série P ; 3 P 21/32. Amiens. Matrices des propriétés foncières. Section B.

  • AD Somme. Série P ; 3 P 21/47. Amiens. Matrices des propriétés bâties (1882). Section B.

Documents figurés

  • Section B, dite du faubourg de Noyon, 5e feuille, dessin par Chevigny géomètre, 1852 (DGI).

  • Louchet-Bernaud. Tissages de velours & de tapis. In : Nouveau plan d'Amiens monumental, industriel et commercial, vers 1893 (BM Amiens).

  • Vue intérieure du tissage de laine des Ets Delaroière et Leclerq à Amiens, photographie, par Hacquart. In : ALLIX, André et GIBERT, André. Géographie des textiles. Paris : librairie Médicis, 1956.

    pl. XIII.
  • Vue aérienne, photographie, par Henrard, [1965] (AD Somme ; 6 Fi 32034).

Date(s) d'enquête : 1986; Date(s) de rédaction : 1986, 2006
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dufournier Benoît
Dufournier Benoît

Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Articulation des dossiers