Dossier d’œuvre architecture IA00076513 | Réalisé par
Dufournier Benoît
Dufournier Benoît

Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
; ;
Fournier Bertrand (Rédacteur)
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • patrimoine industriel, Somme
  • patrimoine de la Reconstruction, La première Reconstruction
Ancienne râperie de betteraves de Liéramont puis de la Société Vermandoise de Sucrerie (S.V.S.)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Santerre Haute-Somme - Roisel
  • Commune Liéramont
  • Lieu-dit Râperie (la)
  • Adresse route de Longavesnes
  • Cadastre 1983 T 48
  • Dénominations
    râperie
  • Précision dénomination
    râperie de betteraves
  • Appellations
    Société Vermandoise de Sucrerie
  • Destinations
    entrepôt industriel
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, aire de lavage, bureau, pont bascule, logement de contremaître, aire des matières premières, cheminée d'usine

Avant 1914, la râperie de betteraves de Lieramont dépend de la sucrerie Vion de Saint-Emilie située sur la commune de Villers-Faucon. Elle est envahi le 27 août 1914 par l'armée allemande, qui pille l'outil de production avant de dynamiter les bâtiments en février 1917. A la fin du conflit, le constat est amère : "le matériel est réduit à l'état de ferraille. Les bâtiments, cours et chantiers sont fortement endommagés, le tout a été dégarni des métaux précieux et des choses de plus grande valeur, ensuite dynamité par l'ennemi et soumis à de multiples bombarments".

La râperie de betteraves est reconstruite au lendemain de la Première Guerre mondiale pour la Société Vermandoise de Sucrerie qui exploite la nouvelle sucrerie de Sainte-Emilie. L'unité de production sucrière cesse son activité au début des années 1960. Les bâtiments sont alors utilisés pour le conditionnement et le stockage de phosphates.

Capacité de production : avant 1914, la râperie avait une capacité de traitement de 250 t. de betteraves / jour. La production était légèrement inférieure et atteignait 200 t. de betteraves par jour, lors de la campagne de 1913.

Approche sociale et évolution des effectifs : En 1939, la râperie emploie 40 ouvriers.

L'ancienne râperie est située à la limite sud du périmètre bâti du village de Liéramont. Le site comprend un atelier de fabrication contre lequel est adossée une chaufferie, un logement de contremaître, des bureaux, une bascule et les vestiges d'une cheminée tronconique en brique à base circulaire. L'atelier de fabrication principal en brique et pan de fer se distingue par un décor porté composé de briques silico-calcaire inspiré de motifs d'architecture néoclassique. La structure métallique porteuse soutient une charpente métallique apparente et le toit à longs pans et pignons couverts. L'élévation est percée de baies rectangulaires et linteaux en anse de panier.

La maison de contremaîtres à deux unités d'habitation et le bureau sont en brique, en rez-de-chaussée, avec étage de comble, couverts de toits à longs pans en tuile mécanique. Ces maisons sont identiques à certains modèles déployés à Villers-Faucon, aux abords de la sucrerie appartenant à la même compagnie.

  • Murs
    • brique
    • pan de fer
  • Toits
    tuile mécanique, tôle ondulée, verre en couverture
  • Plans
    plan massé
  • Étages
    en rez-de-chaussée, étage de comble
  • Couvrements
    • charpente métallique apparente
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
  • Escaliers
  • Énergies
    • énergie thermique
  • Techniques
    • céramique
  • Précision représentations

    Appareil de brique décoratif bicolore figurant consoles, frontons, sur les murs de l'atelier de fabrication et des dépendances.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    atelier de fabrication

Appareil décoratif brique bicolore : pilastres, chapiteaux à bossages ; modèle architectural commun à plusieurs sucreries (Etricourt-Manancourt, Liéramont, Sainte-Emilie).

Ce dossier de recensement du patrimoine industriel de la Somme, établi en 1988 par Benoît Dufournier et complété en 2003 par l'agence Bailly, a été mis à jour et enrichi par Bertrand Fournier en 2018 dans le cadre de l'enquête thématique régionale sur la Première Reconstruction industrielle.

Documents d'archives

  • AD Somme. Série R ; 10 R 79. Villers-Faucon. Dossier de dommages de guerre 1914-1918, sucrerie de Sainte-Emilie.

  • AD Somme. Série R ; 10 R 684 : Hervilly, dommages de guerre de la sucrerie et constitution de la SVS. [S.d.]

Bibliographie

  • SCHNAKENBOURG, Christian. Histoire de l´industrie sucrière en Picardie : 1810-2006. Paris : L'Harmattan, 2010.

Documents figurés

  • Plan de l'usine de Liéramont, Société Vermandoise de Sucreries, usine de Liéramont, crayon sur papier, 25 mars 1923 (AD somme ; 10 R 684).

Date(s) d'enquête : 1988; Date(s) de rédaction : 1990, 2003
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dufournier Benoît
Dufournier Benoît

Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.