Dossier d’œuvre architecture IA02002828 | Réalisé par ;
Dufournier Benoît
Dufournier Benoît

Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.

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  • patrimoine industriel, la communauté d'agglomération de Saint-Quentin
Ancienne usine de construction mécanique Théodore Schreiber, puis Victor Daix, usine de chaudronnerie Henry Mariolle, usine de construction mécanique Emile Boubiéla
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Communauté d'agglomération et ville de Saint-Quentin

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Saint-Quentinois - Saint-Quentin
  • Commune Saint-Quentin
  • Lieu-dit port Gayant
  • Adresse 20 bis à 20 ter boulevard Léon-Blum , 76 à 78 rue des Patriotes , 27, 33 à 35 bis rue Dachery , 115 rue Voltaire
  • Cadastre 2004 BC 138, 185, 289, 290, 292, 293, 296, 297
  • Dénominations
    usine de construction mécanique, usine de chaudronnerie
  • Appellations
    Schreiber Théodore, Daix Victor, Mariolle Henry, Boubiéla Emile, Moret-Boubiéla Manutention, Boubiéla-Moret
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, magasin industriel, bureau, logement patronal, conciergerie

Vers 1862, Théodore Schreiber transfère sur ce site ses ateliers de construction mécanique créés en 1849 rue de Théligny. Victor Daix, peut-être collaborateur de Théodore Schreiber depuis 1877, reprend l'usine au décès de ce dernier, en 1881. Dix ans plus tard, il est conduit à liquider l'entreprise.

Les ateliers sont alors acquis par Henry Mariolle, constructeur mécanicien à Saint-Quentin (rue Jacques-Lescot), pour y installer ses ateliers de chaudronnerie. En 1911, Henry Mariolle regroupe tous ses ateliers au sud de la ville, route de La Fère.

Deux ans plus tard, Emile Boubiéla, installé depuis 1902 à proximité, rue Dachery, rompt son association avec Deverly et s'installe sur ce site qu'il achète à Henry Mariolle. Il est alors spécialisé dans la construction de transporteurs à vis d'Archimède et d'élévateurs, essentiellement à destination de l'industrie sucrière.

Après la restauration et la reconstruction des ateliers touchés lors de la Première Guerre mondiale, Emile Boubiéla fait édifier vers 1923 un nouveau logement patronal, sous la direction de l'architecte Georges Tessier, à l'angle des rues Dachery et des Patriotes. Il s'associe en 1924 avec ses fils, Jules et Alfred (E. Boubiéla et Fils), avant de se retirer de la société en 1933. En 1926, de nouveaux ateliers sont réalisés pour l'entreprise de construction métallique Bourleaux Fils.Des bureaux sont construits en 1928. En 1947, l'entreprise CITEF, successeur de Bourleaux Fils, édifie un vaste atelier de montage, rue Voltaire, sur les plans de l'architecte Jules Arduin. Dans les années 1950, l'entreprise s'ouvre au marché international. Les bureaux, construits en 1928, devenus trop petits, sont agrandis en 1970. En 1991, les établissements Boubiéla sont acquis par la société Maguin, du groupe Moret, puis fusionnent avec "Moret Pompes" pour former la société Moret-Boubiéla Manutention en 1993. Suite au rachat par le groupe Stolz Sequipag, la raison sociale devient Boubiéla-Moret. L'entreprise est spécialisée dans la conception et la construction d'appareils de levage et manutention (encamionneuses, chargeurs de conteneur, stations d'élinguage, enwagonneuses, convoyeurs, etc). Elle n'a conservé sur le site que ses bureaux, et les phases d'assemblage et de finition de la production sous-traitée. En août 2005, l'entreprise quitte définitivement ce site pour s'implanter dans la zone d'activité du Bois de la Chocque, à Saint-Quentin.

En 1862 et 1864, Théodore Schreiber est autorisé à installer dans ses ateliers deux machines à vapeur de 2 puis 6 chevaux-vapeur.

Les ateliers emploient 70 à 75 ouvriers dans les années 1875-1890, 60 à 70 salariés dans les années 1960, 80 à 100 salariés dans les années 1970-1980. La société Boubiéla-Moret emploie aujourd'hui 35 à 40 salariés.

Les bâtiments antérieurs à 1914 (magasin, chaudronnerie et mécanique), rue des Patriotes et à l'angle formé avec le boulevard Léon-Blum, sont construits en brique, en rez-de-chaussée, percés de baies couvertes d'arcs segmentaires et en plein cintre (pignons). Les toits, à longs pans, sont coiffés de lanterneaux. Le magasin industriel conserve les vestiges d'une coursive qui parcourait avant 1914 trois des quatre côtés du bâtiment. Sa charpente métallique triangulée date de la reconstruction. La charpente de la chaudronnerie est en bois consolidé par des poutrelles profilées ; celle de l'atelier de mécanique est mixte (entraits et poinçons en fers ronds). L'atelier reconstruit après 1918 est constitué d'une structure poteaux - poutres - sheds en béton armé, reprenant la conception de fermes triangulés et des poutres à treillis. L'atelier de 1926, en bordure de la rue Dachery, est formé d'une structure métallique (poteaux à treillis, pans de fer) à remplissage de brique, couverte d'une charpente métallique triangulée. L'atelier de 1947, rue Voltaire, est construit suivant la même technique. La façade sur rue, formée d'un mur-pignon à repos et crossette, est enduite. Ce pignon porte l'inscription ETABL[ssemen]TS BOUBIELA . Les bureaux des années 1970, en béton, sont couverts d'une terrasse. Une extension leur a été accolée, en façade postérieure, sous la forme de modules préfabriqués. Les anciens logements patronaux sont composés d'un sous-sol, d'un étage carré et d'un étage de comble. Ils sont couverts de toits à longs pans, l'un à croupes, l'autre à pans asymétriques. Les façades sur rue sont animées par des jeux de briques polychromes, l'usage de briques glaçurées pour certains couvrements de baies ou de carreaux de céramique polychrome à motifs végétaux pour certaines allèges. Tous ces édifices sont couverts en briques ou ciment amiante, à l'exception des logements, en ardoise.

  • Murs
    • béton
    • métal
    • brique
    • enduit partiel
    • béton armé
    • pan de métal
  • Toits
    tuile mécanique, ardoise, ciment amiante en couverture, béton en couverture
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • terrasse
    • shed
    • toit à longs pans
    • croupe
    • lanterneau
  • Énergies
    • énergie thermique
    • produite sur place
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté
  • Techniques
    • céramique
  • Représentations
    • ornement végétal
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Spécialisé dans la production d'équipements pour l'usage du gaz dans l'industrie, Théodore Schreiber dépose aussi de nombreux brevets dans divers autres domaines (matériels pour l'industrie agro-alimentaire, textile ou sucrière).