Dossier d’œuvre architecture IA02002875 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, la communauté d'agglomération de Saint-Quentin
Ancienne brasserie Labergris, puis Lajoie et Cie, puis L. Sohier et Cie, puis Achille Jourdain et Cie, puis Grozo
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Communauté d'agglomération et ville de Saint-Quentin

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Saint-Quentinois - Saint-Quentin
  • Commune Saint-Quentin
  • Lieu-dit Ville close
  • Adresse 1 à 3 bis boulevard Gambetta , 87 à 89 rue Michelet
  • Cadastre 2004 AZ 1, 2, 3, 10, 11
  • Dénominations
    brasserie
  • Appellations
    Labergris, Lajoie et Compagnie, Sohier L. et Cie, Jourdain Achille et Cie, Grozo
  • Destinations
    établissement médical, maison
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, logement patronal, écurie

En 1847, Louis Victor Labergris, exploitant d'une brasserie dans le quartier du Coupement, de l'autre côté du boulevard, fait édifier sur ce site sa propre brasserie, agrandie vers 1858. L'établissement est repris en 1866 par Jules Auguste Labergris, qui procède à son tour à des extension, avant de s'associer en 1875 à Léandre Lajoie, pour former désormais la société Lajoie et Cie. En 1883, une nouvelle société reprend la brasserie, L. Sohier et Cie, formée de Léon Sohier et Louis Blondel. Après le départ de ce dernier, Sohier fonde un nouvel établissement, rue de la Fère (la Brasserie Saint-Lazare) et cède ses parts à Achille Jourdain en 1891. En 1894, la brasserie connait un ultime repreneur, Auguste Grozo.

En 1920, Auguste Grozo fusionne ses indemnités de dommages de guerre avec neuf autres brasseurs de la ville, pour fonder la société des Brasseries Saint-Quentinoises (future Brasserie Alsacienne des Deux Cigognes), installée temporairement dans l'établissement voisin de la rue Michelet (brasserie Vandenbrock) puis dans de nouveaux locaux, route de la Fère.

Ne subsistent actuellement que l'ancien logement patronal et les écuries, à l'angle du boulevard Gambetta et de la rue Michelet, occupés aujourd'hui par un cabinet médical, ainsi qu'une petite partie des ateliers, rue Michelet, le reste ayant fait place à un immeuble d'habitation.

L'usine, mue par un manège, est équipée à partir de 1864 (date de la demande) d'une machine à vapeur verticale de 4 ch. La puissance installée en 1910 est de 25 ch. La capacité des chaudières est estimée dans les registres des patentes à 85 hl en 1861-1868 (3 chaudières), 160 à 180 hl dans les années 1885-1905 (2 chaudières).

A l'angle de la rue Michelet et du boulevard Gambetta, subsistent le logement patronal, la cour aujourd'hui construite, et les anciennes écuries. Le logement patronal se compose de caves et d'un étage carré. L'édifice est de plan trapézoïdal, en raison de l'angle aigue délimitant la parcelle comprise en les deux voies. Il est construit en briques peintes. Sa façade, à travées, est percée de baies couvertes d'arcs segmentaires au rez-de-chaussée, et d'arcs en plein cintre à l'étage. L'ensemble est couvert d'un toit à longs pans et croupes, en ardoise. Subsistent les piliers arasés de l'ancien portail, en brique, constituant aujourd'hui l'entrée principale du site. Les anciennes écuries, initialement en rez-de-chaussée, ont été rehaussées d'un étage carré, couvert en appentis. A l'extrémité de l'ancien site de la brasserie, occupé en plein coeur par un immeuble d'habitation, subsistent les vestiges d'ateliers, reconvertis en habitation. Construits en brique, ils présentent en façade sur rue une faible largeur, percée au centre d'une large travée, et s'élevant sur deux niveaux. Le rez-de-chaussée est doté d'une large baie, correspondant probablement à une ancienne porte charretière, couverte d'un arc en anse de panier, et encadrée par deux baies rectangulaires, étroites, ainsi qu'une entrée piétonne. Cette première baie est surmontée d'une seconde, de même largeur, beaucoup plus haute, venant interrompre la corniche de l'édifice, et dont le couvrement en plein cintre s'inscrit dans le pignon de l'édifice. Sous la corniche, de part et d'autre de cette grande baie, deux ouvertures dont l'étroitesse évoque des archères sont surmontées d'un décor géométrique en briques jaunes. Au dessus, la corniche est composée d'assises de briques jaunes, dont l'une est en dents d'engrenage, et surmontée d'un assise en calcaire. Ces ateliers sont couverts d'un toit à longs pans, en tôles nervurées.

  • Murs
    • brique
    • enduit
  • Toits
    ardoise, tôle nervurée
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • croupe
  • Énergies
    • énergie animale
    • énergie thermique
    • produite sur place
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AC Saint-Quentin. Série F ; 7 F 12. Conseil des Prudhommes - Liste des électeurs : patrons et ouvriers, 1883 à 1886.

    1885 - Léon Sohier (né le 22-02-1849)
  • AC Saint-Quentin. Série F ; 7 F 16 et 17. Conseil des Prudhommes - Listes électorales : Patrons, 1908 à 1927.

    1908 - Auguste Grozo (né en 1864)
  • AC Saint-Quentin. Série G ; 1 G 24 à 93. Matrices des contributions personnelles et des patentes. 1864-1914.

    années 1868 (1 G 25), 1877 (1 G 26), 1881 (1 G 30), 1885 (1 G 34), 1891 (1 G 40), 1895 (1 G 44), 1901 (1 G 67/68), 1907 (1 G 74/75), 1914 (1 G 89/90)
  • AC Saint-Quentin. Série G ; 1 G 50 à 53. Registres des patentes pour les années 1861, 1862 et 1863.

  • AC Saint-Quentin. Série I ; 5 I 2. Hygiène et salubrités - Etablissements insalubres et dangereux - [1836-1877].

    20-10-1852 - Labergris - Demande d'autorisation pour l'établissement d'un manège ; 17-02-1864 - Labergris - Demande d'autorisation pour l'établissement d'une machine à vapeur
  • AC Saint-Quentin. Série O ; 3 O 20. Estimation approximative des unités de vapeur installées dans les usines de Saint-Quentin - [vers 1910].

  • AC Saint-Quentin. Non coté. Matrices cadastrales - 3e série - 1911/1926, [les mêmes matrices sont conservées aux archives départementales : AD Aisne. 4 P 691/2 à 9].

    Auguste Grozo - Case 2578
  • AD Aisne. Série P ; 4 P 691/10. Matrices des propriétés mixtes et non bâties - Première série (1827-1883).

    registre des augmentations et des diminutions - Années 1850 et 1858
  • AD Aisne. Série P ; 4 P 691/11 à 19. Matrices des propriétés mixtes et non bâties - Première série (1827-1883).

    Louis Victor Labergris - folio 3370 ; Jules Auguste Labergris - folio 3523 ; Léandre Lajoie - Sohier et Cie - folio 1393
  • AD Aisne. Série U ; 255 U 176. Justice de Paix de Saint-Quentin - Actes de sociétés - Constitutions - Statuts - Dissolutions.

    1920 - Création de la société des Brasseries Saint-Quentinoises
  • AD Aisne. Série U ; 289 U 126. Tribunal de commerce de Saint-Quentin - Dépôt des actes de sociétés - Registres d'enregistrement.

    1875 - Création de la société Lajoie et Cie ; 1883 - Création de la société L. Sohier et Cie
  • AD Aisne. Série U ; 289 U 127. Tribunal de Commerce de Saint-Quentin - Dépôt des actes de sociétés - Registres d'enregistrement.

    1891 - Création de la société Achille Jourdain et Cie
  • AD Aisne. Série U ; 289 U 131. Tribunal de Commerce de Saint-Quentin - Dépôt des actes de sociétés - Registres d'enregistrement.

    1920 - Création de la société des Brasseries Saint-Quentinoises

Documents figurés

  • Propriété de Monsieur Grozo - Boulevard Gambetta n° 1 - à Saint-Quentin, Aisne - Etat en 1914 - Plans d'habitation - Pièce annexe n° 1. Tirage de plan, 1 : 100, 68 x 57 cm, [1921], par Brassart-Mariage (architecte). (AC Saint-Quentin. Service de l'Urbanisme ; Permis de construire. Dossier 264-8 - boulevard Gambetta).

  • Monsieur Grozo - Maison - n° 1 - Saint-Quentin - Réparations et transformations à exécuter dan la maison boulevard Gambetta n° 1. Tirage de plan, 1 : 50, 62 x 94 cm, 7-02-1928, par Brassart-Mariage (architecte). (AC Saint-Quentin. Service de l'Urbanisme ; Permis de construire. Dossier 264-8 - boulevard Gambetta).

  • Saint-Quentin - Le boulevard Gambetta. Imp. photoméc. (carte postale), n. et b., [avant 1909] (BM Saint-Quentin. Fonds local : cartes postales).

  • Saint-Quentin - Boulevard Gambetta. Imp. photoméc. (carte postale), n. et b., [avant 1912] (BM Saint-Quentin. Fonds local : cartes postales).

  • Vue aérienne. Photogr. pos., n. et b., 16 h, altitude 5000 m., format 178 x 238 mm., 30-06-1918 (AD Aisne ; 28 Fi Saint-Quentin 1).

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Communauté d'agglomération et ville de Saint-Quentin