Ancienne usine de dentelle mécanique, tissage de tulle, blanchiment et apprêt Cliff, usine de dentelle Everwear Candlewick, confection Michel et entreprise Zarini, puis atelier de bobinage Bourgeois - Inventaire Général du Patrimoine Culturel

Dossier d’œuvre architecture IA02002936 | Réalisé par

;

patrimoine industriel, la communauté d'agglomération de Saint-Quentin

Ancienne usine de dentelle mécanique, tissage de tulle, blanchiment et apprêt Cliff, usine de dentelle Everwear Candlewick, confection Michel et entreprise Zarini, puis atelier de bobinage Bourgeois

Hauts-de-France > Aisne > Saint-Quentin

Œuvre étudiée

Auteur

Pillet Frédéric

Pillet Frédéric

Chercheur associé.

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Dossier non géolocalisé

Localisation

Aire d'étude et canton Saint-Quentinois - Saint-Quentin
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Commune Saint-Quentin
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Lieu-dit faubourg Saint-Martin
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Adresse 2 à 12 rue de la Chaussée-Romaine , 1 à 29 Boulevard de Verdun
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Cadastre 2006 BE 500, 503, 504, 581 à 590, 618, 662, 702, 703, 737, 738, 741, 742, 766, 767
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Désignation
Historique
Description
Statut, intérêt et protection
Illustrations
Documentation
Liens vers des dossiers associés

Désignation

Dénominations

usine de dentelle mécanique, tissage, usine de blanchiment, usine d'apprêt des étoffes, usine de confection

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Précision dénomination

tissage de tulle

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Appellations

Cliff William, Cliff, Everwear Candlewick, Michel Henri, Zarini, Bourgeois

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Parties constituantes non étudiées

atelier de fabrication, entrepôt industriel, logement patronal, logement d'ouvriers

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Historique

Vers 1838, William Cliff implante sur ce site un tissage de tulle et une usine de dentelle mécanique, ainsi qu'une usine de blanchiment. Des travaux d'extension sont réalisés à cette période, sous la direction de l'architecte Antoine Dablin. Les fils de William Cliff, Maxton et Edwin, lui succèdent vers 1862. Après le décès de William Cliff, une nouvelle société est créée en 1879, sous la raison sociale de la Société Anonyme d'Exploitation de l'Usine Cliff. Durant la seconde moitié du 19e siècle, jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale, l'usine ne cesse de se développer. Ainsi, de nouveaux ateliers sont édifiés au milieu des années 1870, dans les années 1894-1899, puis de 1910 à 1914. L'usine est durement touchée pendant la guerre. Une partie des ateliers fait l'objet d'une restauration au cours de laquelle certains sont réhaussés, tandis que d'autres doivent être entièrement reconstruits. Les travaux débutent sous la direction de l'architecte Brassart-Mariage et sont effectués par l'entrepreneur Faucheux & Lapeyrère. Une cité ouvrière de douze logements est édifiée en 1924, puis de nouveaux ateliers en 1932 sur les plans de l'architecte Narcisse Laurent. L'usine Cliff ferme en 1958. Elle reprend une activité réduite durant les années 1960, comme sous-traitant des établissements Brunet de Calais. Le site est scindé en trois lots, que se partagent le tissage Everwear Candlewick (transféré en zone industrielle à la fin des années 1960), les ateliers de confection Henri Michel (Société Anonyme d'Exploitation des Ets Henri Michel depuis 1976, encore en activité au milieu des années 1990), et l'entreprise Zarini. Les locaux de cette dernière sont acquis dans les années 1970 par l'usine de blanchiment et de teinturerie située de l'autre côté de la rue de la Chaussée-Romaine (détruite), pour y implanter un atelier de bobinage, sous la raison sociale Bourgois. Aujourd'hui, le site accueille une multitude d'entreprise et d'établissements du secteur tertiaire (formation, etc). L'usine est dotée d'une machine à vapeur d'une puissance de 10 ch. en 1839, de 25 dans les années 1850, 57 en 1876, 190 vers 1910. En 1914, l'usine Cliff est équipée d'une machine à vapeur de 300 ch. (constructeur non identifié) de 1908, d'une machine à vapeur de 60 ch. du constructeur Weyher & Richemond datant de 1896, d'une turbine de 30 ch. du constructeur Laval, et d'une machine à vapeur de secours de 12 ch. (1900). Ces moteurs étaient couplés à des génératrices pour la production d'électricité alimentant une vingtaine de moteurs électriques. Elle est équipée de 21 à 23 métiers dans les années 1860, une trentaine dans les années 1870-1900. En 1854, l'usine Cliff se dote d'un équipement pour la production de gaz, comprenant un gazomètre de 98 m3. Les ateliers Cliff emploie 200 ouvriers en atelier en 1855 (lors de l'exposition de 1855, Cliff déclare employer en plus 300 ouvriers à domicile). Si l'on excepte les ouvriers employés à la fabrication de la dentelle et du tulle, l'usine emploie entre 50 et 60 ouvriers entre 1860 et 1914 (pour le blanchiment, l'apprêt et la teinturerie). En 1858, l'usine Cliff emploie 100 salariés, puis 20 à 30 dans les années 1960. En 1967, Everwear Candlewick et Henri Michel compte respectivement 85 et 125 salariés. En 1994, les ateliers de confection Henri Michel employaient 140 salariés.

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Période(s)
- Principale : 2e quart 19e siècle
- Principale : 2e moitié 19e siècle
- Principale : 1ère moitié 20e siècle
Dates
- 1838, daté par source, porte la date
- 1894
- 1910
- 1919
- 1924
- 1932
- 1959
Auteur(s)
- Auteur :
  Dablin Antoine
  
  Dablin Antoine
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  architecte attribution par source
- Auteur :
  Brassart-Mariage agence d'architecture
  
  Brassart-Mariage agence d'architecture
  
  L'agence Brassart-Mariage père et fils, installée à Saint-Quentin (Aisne), est chargée de la reconstruction des équipements publics plusieurs villes de la Somme et de l'Aisne, après la première guerre mondiale. Le bureau de Ham est dirigé par Henry Brassart, architecte saint-quentinois né en 1902, fils de Louis Brassart-Mariage (1875-1933), à qui sont attribués l'ensemble des réalisations de l'agence. Louis Brassart-Mariage est formé auprès de Charles Chérier, architecte à Saint-Quentin. Parmi les réalisations de l'agence figurent les mairies et les écoles de Brissay-Choigny, Remigny, Morcourt,Grugies, Gouy, Tugny-et-Pont, Hinacourt, Ly-Fontaine, Seconcourt, Sequehart. Il est également l'auteur de la reconstruction de la minoterie de Brissay-Choigny.
  Maison d'habitation de Louis Brassart-Mariage : 1, rue de l'Etat-Major à Saint-Quentin
  
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  architecte attribution par source
- Auteur :
  Faucheux E., Lapeyrère L.
  
  Faucheux E., Lapeyrère L.
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  entrepreneur attribution par source
- Auteur :
  Laurent Narcisse
  
  Laurent Narcisse
  
  Architecte.
  
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  architecte attribution par source
- Personnalité :
  Cliff William
  
  Cliff William
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  commanditaire
- Personnalité :
  Société Anonyme d'Exploitation de l'Usine Cliff
  
  Société Anonyme d'Exploitation de l'Usine Cliff
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  commanditaire

Description

Les deux ateliers de fabrication de tulle construits à la fin des années 1890 se composent de sous-sol et d'un étage carré, couvert de toits à longs pans en tuile mécanique. Ils sont construits en brique. Pour l'atelier en bordure de la rue de la Chaussée-Romaine, les deux niveaux sont délimités en façade sur rue par un bandeau en pierre de taille. Ces façades sont scandées par de lourds piliers, entre lesquels s'inscrivent de larges baies couvertes d'arc segmentaire au rez-de-chaussée. Il semble que les étages aient été rehaussés lors des restaurations menées après 1919, couvrant alors les baies de linteaux droits en béton armé. Perpendiculaire à ces ateliers, subsiste l'ancien atelier d'apprêt et de bordage, probablement construit dans les années 1870, composé d'un étage de soubassement et d'un rez-de-chaussée en brique, surmontés d'un étage carré à pan de fer et remplissage de brique enduite. A cet atelier est adossée une tour d'escalier polygonale, en brique et pierre de taille (bandeaux, corniche, chaînage d'angle, soubassement, etc). Elle porte sur une table en forme de blason le monogramme des frères Cliff, surmontée d'une autre table portant la date 1859. L'ensemble est coiffé d'un petit dôme à structure métallique, en ruine, et d'un fronton en pierre de taille dans lequel s'insérait l'horloge de l'usine, aujourd'hui disparue. A l'extrémité de l'ancien atelier d'apprêt sont adossés d'anciens réservoirs en béton armé. Sur sa façade ouest, est accolée l'ancienne salle des machines, construite en brique, en rez-de-chaussée, couverte d'un toit à longs pans à croupe en fibro-ciment. La façade antérieure est percée de trois larges baies, surmontée d'un bandeau animé par des jeux de brique formant corniche. Au nord du site, subsiste l'ancien atelier de blanchiment en cours de construction à la veille de la Première Guerre mondiale, restauré et agrandi à l'issue de celle-ci. Il est en brique, avec une structure interne en profilés métalliques. L'ensemble est en rez-de-chaussée, couvert de sheds en tuile mécanique. Les ateliers reconstruits après la Première Guerre mondiale sont en brique pour les façades et pignons, et en béton armé pour les structures internes (poteaux-poutres) et les linteaux de baies. Ils sont couverts de toits à longs pans en tuile mécanique.

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Murs
- brique
- béton
- pierre de taille
- béton armé
Toits

tuile mécanique, ciment amiante en couverture
Étages

sous-sol, 2 étages carrés
Couvertures
- toit à longs pans
- shed
- dôme polygonal
- croupe
Énergies
- énergie thermique
- énergie électrique
- produite sur place
- produite sur place

Statut, intérêt et protection

Statut de la propriété

propriété privée

Auparavant implanté à Calais en 1818, William Cliff avait créé un premier tissage dans l'actuel rue Dachery en 1823, puis place Lafayette en 1831 (étudié), qu'il transforme après 1838 en atelier d'apprêt, avant d'être transféré rue de la Chaussée-Romaine au milieu des années 1850, dans de nouveaux ateliers.

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Illustrations 65

Papier à en-tête, années 1850-1870 (AC Saint-Quentin).

Auteur de l'illustration :
- Pillet Frédéric
  
  Pillet Frédéric
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Plan général du territoire de la commune de Saint-Quentin avec les routes et chemin y aboutissants et les lieux dits portés au plan cadastral, 1860 (AC Saint-Quentin).

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- Pillet Frédéric
  
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Papier à en-tête, 1872 (AC Saint-Quentin).

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- Pillet Frédéric
  
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Vue aérienne du site vers 1989 (BM Saint-Quentin).

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Nouveau plan de Saint-Quentin monumental industriel et commercial : l'usine Cliff vers 1894 (Musée Antoine Lécuyer).

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- Pillet Frédéric
  
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Vue aérienne de l'usine en octobre 1918 (BM Saint-Quentin).

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- Pillet Frédéric
  
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Vue aérienne de l'usine en novembre 1918 (AD Aisne).

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- Pillet Frédéric
  
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Plan de l'usine en 1914, par Brassart-Mariage, mai 1919 (AD Aisne).

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- Pillet Frédéric
  
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