Photographe au Service régional de l'Inventaire des Hauts-de-France (2023).
- enquête thématique départementale, Anciens vendangeoirs du Sud Laonnois
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération du Pays de Laon - Laon-2
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Commune
Presles-et-Thierny
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Adresse
36 rue de l' Église
,
rue Charles-Souëf
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Cadastre
1926
C1
196 à 199
;
2023
C
145, 715, 718
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Précisions
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Dénominationsmaison, ensemble agricole
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Genrede vigneron
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Destinationsmaison, établissement vinicole, maison
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Parties constituantes non étudiéesremise, cour, jardin d'agrément
Une origine inconnue
L’origine de la maison n’est pas connue. Cependant, l'accès à la petite cave située sous la cour présente des archivoltes de section prismatiques dont le module semble être du XIIIe siècle. De ce fait, la fondation de cette maison serait contemporaine de l’essor médiéval du village, essor lié à la viticulture sous l'impulsion de l’évêché (LUCOT, 1995). Après les destructions liées aux guerres de religion, le village s’est recomposé (SARS, 1934-1935). La maison a probablement été reconstruite, au moins en partie, à cette époque.
Une maison brièvement liée à la Grand’Maison au tournant des XVIIe-XVIIIe siècles
Cette maison est probablement la maison vigneronne que le chanoine Nicolas Bellotte possède au sud de la Grand’Maison [IA02003314] lorsqu’il acquiert une part de maison issue de cette propriété en 1697 (SARS, 1934-1935). En 1703, lorsqu’il revend l’ensemble de ses biens à Marie-Claude Gérault (veuve d’André L’Eleu, avocat à Laon), sa propriété est décrite comme suit par Maxime de Sars : "maison consistant en quatre espaces, cellier, cave, remise double, entre cour et jardin, et une petite maison de vigneron, […] avec quarante ares de jardin en neuf pièces, trois hectares de pré en onze pièces et quatre et demi de bois en dix-neuf pièces" (SARS, 1934-1935).
Une maison vigneronne avec quelques dépendances au XIXe siècle, puis une maison d'habitation au XXe siècle
Au fil des successions de la famille L’Eleu de la Bretonne puis Hédouville, la propriété se réduit. Ainsi en 1836, lors de sa vente à Charles-Victor Fraillon, la propriété ne comporte plus qu'une maison, une cour, des dépendances et une moitié de jardin (SARS, 1934-1935).
En 1926, le plan cadastral montre une propriété close de murs, allant de la Grande-Rue (actuelle rue de l'Église) à la route menant au château des évêques, en longeant la propriété de la Grand'Maison [IA02003314] au nord et partiellement la rue du Lavoir (actuelle rue Charles Souëf) au sud. Dans ce plan, la maison est située entre cour à l'est et jardin à l'ouest. Elle est bâtie sur un plan en équerre et est précédée d'un escalier parallèle à la façade orientale. Des dépendances s'élèvent en limite nord de la cour.
Vers 1935, la maison appartient à Madame Dumaire (SARS, 1934-1935).
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Période(s)
- Principale : Temps modernes , (incertitude)
- Secondaire : 13e siècle , (incertitude)
- Secondaire : 19e siècle
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Auteur(s)
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Personnalité :
Bellotte Nicolas , dit(e) chanoine Nicolas Bellottepropriétaire attribution par travaux historiquesBellotte Nicolas
chanoine de la cathédrale de Laon vers 1697-1703, fils aîné de Marie-Cécile la Gaue ou de la Gaulx et Jean-Pierre Bellotte (vicomte de Chevregny, lieutenant-criminel au bailliage de Laon).
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Personnalité :
La propriété est située au sud du village de Presles et est accessible depuis la rue de l'Église à l'est et la rue Charles-Souëf au sud. Elle est séparée des jardins des propriétés voisines au nord et au sud par un mur. L’ensemble se compose d'une cour à l'est, d'une maison, de trois dépendances et d'un jardin à l'ouest. L'ensemble est construit en moellons de pierre calcaire et partiellement enduit à l'exception d'une dépendance en brique. Les toitures sont toutes à longs pans ou en appentis et couvertes en tuile mécanique, à l'exception de celle d'une une dépendance couverte de petites tuiles plates .
Un haut mur, ouvert d'un portail encadré de pilastres, délimite la cour du côté de la rue de l'Église.
Le long de ce mur, au nord, se trouve une ancienne étable à fonction de remise (toiture à longs pans). Elle est éclairée de deux petites ouvertures et d'une lucarne-pignon côté rue, d'une petite ouverture et d'une porte d'étable côté cour.
En retour d'équerre au nord, se trouvent deux soues à cochon, construites en brique (toiture en appentis).
À la suite, une remise est surmontée d'un étage d'habitation (toiture à longs pans couverte de petites tuiles plates). Cette dépendance, accolée au murs de clôture, est rythmée de deux travées sur cour avec une porte de remise et une fenêtre en rez-de-chaussée, deux fenêtres à l'étage. Le comble est accessible par une ouverture fermée d'un volet en bois au pignon est. Une souche de cheminée en brique dépasse du pignon ouest.
Un mur ouvert d'une porte piétonne relie cette remise à la maison d'habitation. Cette dernière est élevée entre cour et jardin, sous une toiture à longs pans. Elle est composée d'un seul rez-de-chaussée surélevé, auquel on accède par un escalier droit hors-œuvre, parallèle à la façade sur cour. Dans la maçonnerie, à côté de celui-ci, une pierre de taille porte l'inscription "IEHAN CHALON", gravée maladroitement et non datable. En-dessous se trouvent au moins deux caves, accessibles par des portes ouvrant directement sur la cour tandis qu'une troisième cave, située sous la cour, est accessible depuis la cuisine. La façade sur cour est éclairée de trois fenêtres et d'une porte à imposte vitrée. La façade sur jardin reçoit la lumière de deux fenêtres et d'une porte-fenêtre donnant sur une véranda aménagée à la fin du XXe siècle. Le pignon sud est aveugle. Le pignon nord est ouvert de deux petites fenêtres en rez-de-chaussée et d'une porte-fenêtre au niveau des combles. Il est agrémenté d'un balcon.
En retour d'équerre de la maison au sud de la cour, un bâtiment couvert en appentis et composé d'un unique rez-de-chaussée agrandit l'habitation principale. En façade nord, deux fenêtres encadrent une porte. Le pignon oriental est percé par une porte vitrée surmontée d'une ouverture carrée éclairant le comble.
À l'ouest, le jardin n’est pas composé. Une pelouse est ponctuée d'arbres fruitiers, d'arbustes à fleurs, d'un potager et d'un espace dédié aux jeux d'enfants. Un portail ouvre directement du jardin sur la rue Charles-Souëf au sud.
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Murs
- calcaire moellon enduit
- calcaire pierre de taille enduit
- brique
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Toitstuile plate, tuile mécanique
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Plansplan rectangulaire régulier
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Étagessous-sol, rez-de-chaussée surélevé
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
- appentis
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Escaliers
- escalier de distribution extérieur : escalier droit
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Jardinspelouse, massif de fleurs, arbre isolé
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Typologieslogis entre cour et jardin (18e siècle) ;
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Techniques
- gravure rupestre
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Précision représentations
À coté de l'escalier de la maison d'habitation sur la cour, une pierre de taille porte l'inscription "IEHAN CHALON", gravée maladroitement et non datable.
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Sites de protectionabords d'un monument historique
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Bibliographie
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LUCOT, Yves-Marie. Chroniques de la vigne et des vendangeoirs du pays Laonnois. Woignarue : Vigne Verte, 1995.
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SARS, Maxime de, Les Vendangeoirs du Laonnois. Mayenne : Société Historique de Haute Picardie / Imprimerie de la Manutention, rééd. 1986. édition originale 1934-1935.
Documents figurés
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Plan cadastral, 1926 (AC Presles-et-Thierny, [non coté]).
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.