Dossier d’aire d’étude IA59001366 | Réalisé par
Grembert Lucie (Rédacteur)
Grembert Lucie

Chargée de mission à l'Inventaire général du patrimoine culturel Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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Luchier Sophie (Rédacteur)
Luchier Sophie

Chercheur de l'Inventaire général du patrimoine culturel.

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  • enquête thématique départementale, Patrimoine XXe Maubeuge et Val de Sambre
Présentation de la commune de Jeumont
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Communauté d'agglomération Maubeuge Val-de-Sambre
  • Adresse
    • Commune : Jeumont

Depuis le milieu du XIXe siècle, la commune de Jeumont connaît un développement urbain lié au développement industriel. L'industrie a des origines anciennes : des travaux historiques mentionnent l'existence d'une fonderie et d'une platinerie (usine de laminage) vers 1780, détruites pendant la Révolution, ainsi que des carrières de marbre et grès exploitées à la fin du XVIIIe siècle.

Le grand développement économique est rendu possible par l'installation de la ligne de chemin de fer Paris-Erquelinnes (Belgique) en 1855. La gare est agrandie vers 1881 par l'architecte Léon Danis. La carrière de son fils Adolphe (1886-1969) se fixe dans le bassin de la Sambre, en particulier pendant l'entre-deux-guerres. Il est mentionné en tant qu'architecte de la ville de Jeumont à cette époque.

Peu d'éléments permettent de connaître les architectes du début du siècle : les archives communales conservent un en-tête de lettre au nom de Louis Pavaux, architecte en 1900, qui mentionne des transformations de l'école maternelle et celui d'Émile Neulliès, ingénieur architecte à Maubeuge en 1902, en rapport avec la construction d'une galerie vitrée et de la salle d'attente pour parents d'élèves de l'école maternelle. Une manufacture de verre est mise en exploitation par Hector Despret en 1857 puis déplacée à la fin du siècle à Boussois. La ville se développe pour loger les ouvriers de l'industrie électrique (IA59001625), ou des aciéries (Sambre et Meuse, fondées en 1899, détruites) implantées le long de la Sambre. L'infirmerie-crèche (IA59001369) sera construite vers 1930 sur l'emplacement de l'usine de ciment Portland.

Au lendemain de la guerre, en 1929, un plan d'aménagement de la ville est conçu par l'ingénieur-géomètre Marché, associant le développement du réseau viaire à un souci hygiéniste. Ce projet met l'accent sur la création de rues et de lotissements, d'un réseau d'égouts, d'un nouveau cimetière, d'un réseau viaire, la construction de maisons, d'une nouvelle mairie et d'un terrain de sport. D'autres projets, de type hygiéniste, sont proposés par Adolphe Danis : des urinoirs publics avec marquise et lambrequin en fonte (1925) qu'il améliore (optant pour un carrelage céramique et carreaux vernissés) et qui sera construit en 1935 (aujourd'hui (2023) détruit). En 1929, le même architecte effectue des améliorations et un agrandissement de l'abattoir conçu par l'architecte Auguste Depasse en 1901. Il est également l'architecte d'une infirmerie-crèche, adjointe d'un dispensaire et d'un établissement de bains, piscine et douches (IA59001540), conçus en 1926. Des maisons en série et quelques maisons d'architectes sont construites par ses soins à cette période.

La Compagnie de Chemin de Fer du Nord reconstruit la gare (IA59001367) endommagée pendant la Première Guerre mondiale ainsi qu'une cité de cheminots (1919-25) constituée de cinquante logements en dur et située sur la commune voisine de Marpent. La FACEJ (Forges et Ateliers de Constructions Électriques de Jeumont) construit quant à elle des logements pour ingénieurs (IA59001626) en 1932 puis un immeuble pour célibataires (IA59001627) dans les années de l'après-guerre. La salle des fêtes (IA59001368) est construite en 1950 par Adolphe Danis. De nombreux projets d'écoles et d'établissements sportifs sont conçus entre 1950 et 1970 par Adolphe Danis et par son successeur André Gaillard.

Les archives communales conservent une notice descriptive d'un bâtiment métallique isothermique conçu en 1959 par Le Bugle, architecte D.P.L.G., de l'entreprise de préfabrication Y. Plisson à Paris (XIIIe) ainsi que tous les modèles de piscines préfabriquées (opération 1000 piscines). Cela témoigne de l'intérêt porté à ces procédés par la commune qui construit une salle polyvalente de type "Mille Club" en 1973. Les constructions soudées et métalliques perdurent : la société Duplanty invente le pavillon Monica (en glazal, à base d'amiante avec émail mat de couleur) et la maison Coquille (Abraham et Rol créateurs, préfabriqué en bois et butyle armé) fabriquée à cinquante exemplaires. D'autres préfabriqués, dits Shrött (en tôle imitant le rondin), sont conservés sur le territoire communal.

  • ROUSSEL Christian, MESSAGER André. Mémoires en images : Jeumont et Marpent. Joué-lès-Tours : Alan Sutton, 1997.

Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2002, 2023
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Grembert Lucie
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Luchier Sophie
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