Dossier d’œuvre architecture IA59004975 | Réalisé par
Ramette Jean-Marc
Ramette Jean-Marc

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

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  • enquête thématique régionale, Les ouvrages fortifiés de la Première Guerre mondiale
Ensemble de casemates, dites de La Bouchaine
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Métropole européenne de Lille - Annoeullin
  • Commune Illies
  • Cadastre 2014 0A 819
  • Dénominations
    poste d'observation, casemate
  • Précision dénomination
    casemate à personnel, casemate à munitions
  • Appellations
    Casemates de La Bouchaine , blockhaus

L'ensemble de la Bouchaine s'étend aujourd'hui sur une surface de 36 ares. Il se compose d'une dizaine de casemates édifiées par les allemands entre 1915 et 1916, dans l'angle formé par les tranchées de leur deuxième position de défense, à l'est, et la route de Lorgies à Illies, au sud.

En septembre 1921, par un rapport du Ministère des Régions Libérées fait état de la demande de monsieur Jules Destombes visant à la démolition d'une dizaine d'abris jonchant sont terrain. Comme toujours en pareil cas, une équipe est dépêchée sur place afin d’en estimer le coût et de décider s’il convient de démolir ou d’indemniser. L’État choisit la solution la moins onéreuse et, contre toute attente, décide de la démolition des abris bétonnés... pour manifestement surseoir à sa décision... Un siècle plus tard cet ensemble, en assez bon état, est toujours en place. Il est aujourd'hui propriété communales.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle

Le bâtiment a) se compose de deux parties. La partie ouest, de laquelle émerge une tour d'observation casematée, a été édifiée dans l'enceinte d'une ancienne demeure, comme en témoignent les vestiges d'un sous-bassement de brique ou l'encadrement des deux fenêtres initiales. La partie est, qui lui est accolée, ne porte pas trace de coffrage. Le mur antérieur, est percé d'une entrée et d'une baie sous laquelle sont inclus des cylindres métalliques de différents diamètres.... L’intérieur révèle l'empreinte d'une dizaine de grumes de bonne taille, parallèles à la rue, ayant servies à la coulée de la dalle de couvrement. L'accès à la salle est se trouve sur l'élévation nord. Passé le seuil, l'accès à la tour d'observation, dotée d'échelons métalliques, se trouve à gauche tandis qu'un petit couloir débouche sur la salle ouvrant sur la rue par deux baies. L'une d'elles, légèrement biaise, semble dirigée vers l'observatoire situé non loin (IA59004896).

Perpendiculairement à la rue et dans le prolongement du bâtiment précédent, 4 édifices (b, c, d, e) reliés deux par deux comprenant deux abris à personnel (c et d) dont un encore doté d'une entrée pare-souffle (c). On peut encore apercevoir une position pour mitrailleuse entre les abris d et e. Cette alternance d'abris à personnel et de positions d'artillerie figurent sur des documents allemands datés de 1915. Elle est désignée comme batteries en chenille par l'état-major français.

Au nord et à l'est de cette ligne d'abris, six autres casemates (f, g, h, i, j et k) de taille plus modeste, sont disposées en quinconce et espacées d'une dizaine de mètres l'une de l'autre. Elles sont toutes orientées selon un axe nord-ouest/sud-est, afin de minimiser les effets de l'artillerie britannique -située tout de même à plus de 35000 m. L'accès s'effectuait, par conséquent par le sud. Cette configuration suggère des casemates à munitions, toutefois, et contre toute attente, leurs pignons nord, exposés aux tirs, ont la particularité d’avoir une fine ouverture qui semblerait une embrasure de tir si elle n’était inclinée vers le ciel… On peut avancer qu'au début de la guerre, les munitions, encore très instables, nécessitaient d’être ventilées. Pour certaines d'entre-elles (e), cette ouverture surmonte un curieux « opercule » de béton (doté d'anneaux) qui pourrait jouer le rôle de soupape en cas d'explosion.

  • Murs
    • béton béton armé
  • Toits
    béton en couverture
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • terrasse
  • État de conservation
    désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    vestiges de guerre

Documents d'archives

  • Illies, affaire Destombes [1922-1923] (AD Nord ; 10RA 837)

Documents figurés

  • Photographie aérienne du 29/09/1918 (Imperial war museum, Londres ; 33128).

  • Type de construction (Bayerisches Hauptstaatsarchiv, Munich ; Inf. Div. (WK) 8076).

Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Ramette Jean-Marc
Ramette Jean-Marc

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

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