Dossier d’œuvre architecture IA59005692 | Réalisé par
Girard Karine (Rédacteur)
Girard Karine

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

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  • inventaire topographique, Le Quesnoy centre
Maison
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Pays de Mormal
  • Commune Le Quesnoy
  • Adresse 10 rue George-V
  • Cadastre 2024 OE 703  ; 1897 E 277 maison - sol 9 fenêtres/porte ; 1817 E 137 bâtiment

La maison ne porte pas de date. Cependant, un certain nombre d'éléments architecturaux permettent d'en estimer la construction :

- la forme des baies : les linteaux sont utilisés de 1760 à 1815, les arcs segmentaires entre 1650 et 1760 environ. La présence des deux types de baies situerait donc la construction de la maison vers 1760 ;

- le soubassement important imitant un appareil de pierre apparait vers 1750 ;

- les agrafes "rocaille" investissent le décor architectural à partir des années 1750 ;

- l'appareil picard cesse d'être utilisé à partir de 1815 ;

- les cordons larmiers moulurés apparaissent sur les façades flamandes et hennuyères à partir des années 1770-80.

Sur l'état de section du castre de 1817, la parcelle est déjà bâtie et la maison est occupée par un vitrier. La taille modeste de la maison, qui compte seulement deux travées, est compatible avec une maison d'artisan.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 18e siècle

La maison est située à front de rue, alignée avec ses voisines.

Les vues aériennes réalisées par l'IGN permettent de voir que la maison se développe en longueur à l'arrière de la parcelle. L'aile arrière de la maison, qui occupe toute la largeur de la façade, est couverte par un toit à longs pans à pignon couvert. Elle se poursuit par un long jardin en lanière.

La maison compte deux étages carrés, configuration rare dans le bâti du Quesnoy, de même que le petit degré en grès qui empiète sur le trottoir. La façade compte deux travées, bien que la porte ne soit pas totalement alignée avec les baies qui la surmontent.

Au premier niveau, les baies sont couvertes par un arc segmentaire entouré d'un chambranle à cru en enduit lisse, seulement interrompu par une agrafe trapézoïdale en léger relief. Les baies du second niveau, couvertes par un arc segmentaire, sont entourées d'un chambranle à cru richement mouluré sur l'arc et les pieds-droits, et décoré en son centre d'une agrafe de style rocaille. Les baies du troisième niveau, également moulurées, sont couvertes par un linteau. La fenêtre du premier niveau, plus large que celles des niveaux supérieurs et dont le décor est plus simple, a sans doute été modifiée au milieu du XIXe siècle. C'est aussi de cette époque que datent les garde-corps en fonte devant les baies, avec leur motif tripartite de rinceaux et volutes.

La façade associe plusieurs matériaux : enduit faux appareil avec refends pour le soubassement, enduit lisse ou mouluré pour les encadrements de baies, les cordons, le bandeau entre le second et le troisième niveau et la corniche sommitale, et enfin enduit nid d'abeille. Les matériaux de structure sont visibles dans les manques de l'enduit : grès pour le soubassement et briques posées en appareil picard pour le reste de la façade.

En plus du décor des baies avec leur appui (moulure au second niveau et petits talons sous l'appui au troisième niveau), de nombreux décors sont inclus dans la maçonnerie : bossage plat en nid d'abeille dans les trumeaux du premier niveau, tables affleurées à coins rentrants recouvertes d'enduit nid d'abeille et entourées par une bordure moulurée dans les trumeaux du second niveau (partiellement disparus), large bandeau en nid d'abeille entre le premier et le second niveau et enduit lisse entre le second et le troisième niveau, appuis de fenêtres complétés par un cordon larmier, corniche sommitale très travaillée... Cette dernière associe une moulure en talon à une frise de festons saillants : un motif qui se retrouve sur le cordon larmier du second niveau, mais avec des festons inversés.

  • Murs
    • brique enduit
  • Étages
    2 étages carrés, rez-de-chaussée surélevé
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Girard Karine
Girard Karine

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

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