Photographe du service régional de l'Inventaire général Hauts-de-France.
- inventaire topographique, Le Quesnoy centre
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes du Pays de Mormal
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Commune
Le Quesnoy
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Adresse
place des All-Blacks
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Cadastre
2024
E
1762
Le kiosque occupe seulement une toute petite partie de la parcelle.
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Dénominationskiosque
Les kiosques, qu'ils soient "à musique", ou "à danser" sont le plus souvent installés sur la place communale ou dans les squares, lieux de rencontre et de partage. La construction des kiosques est en effet un signe extérieur de richesse pour une localité, un signe de réussite pour les généreux donateurs. Ils sont majoritairement construits pendant la Troisième République.
"Le kiosque de concert est la version populaire de la salle de concert. Il a permis de divulguer la "musique savante" sur la place publique, d'offrir un lieu de rencontre et d'agrément à la petite bourgeoisie, réunie pour le concert dominical. Le kiosque à danser n'est que la perpétuation, sous une forme plus évoluée, d'une pratique populaire ancestrale : la danse. C'est un espace consacré au corps, à l'excentricité, à la fête…" (La ronde des kiosques - les kiosques à musique en Sambre Avesnois, publication du PNR Avesnois).
On en comptait plus d'une centaine au début du XXe siècle. Il n'en reste plus qu'une cinquantaine aujourd'hui, partagés entre kiosques à musique (23) et à danser (29). L'Avesnois concentre la majorité des kiosques à musique de la région Nord-Pas-de-Calais.
Le kiosque à musique
Il est la continuation d'une tradition ancienne. Il apparait ainsi sur de nombreuses miniatures des Albums de Croÿ (1598-1622).
Il se répand dans l'Avesnois au XIXe siècle, en lien avec la démocratisation de la pratique musicale à partir de la seconde moitié du XIXe siècle et la multiplication subséquente des orchestres d'harmonie. En effet, à partir de 1848, tous les musiciens peuvent se produire en plein air et dans les lieux publics, chose qui n'était jusque-là permise qu'aux formations militaires ! Pour les classes les plus modestes, les kiosques à musique offrent un divertissement gratuit – l'un des rares à l’époque – qui leur donne accès à une culture réservée jusque-là aux plus favorisés.
Un kiosque se présente comme une estrade de forme ronde ou polygonale de six à dix côtés, installée sur un soubassement en moellons. À la périphérie de l'estrade, des colonnettes généralement en fonte moulée et des consoles soutiennent la coupole couverte en zinc. Les nouvelles techniques de travail de la fonte permettent de limiter les structures porteuses et cette nouvelle légèreté structurelle ne gêne aucunement la vue des spectateurs. Le plafond en bois fait office de caisse de résonance. L'estrade, à laquelle on accède par un petit degré, est ceinturée par un garde-corps en fer forgé plus ou moins décoré. Celui-ci s'interrompt au niveau des marches pour devenir la rampe de l'escalier. Ces kiosques ont été construits (ou reconstruits) jusque dans les années 1930. Le socle et les poteaux soutenant la coupole sont alors en béton, avec parfois des inclusions de mosaïque.
Le kiosque à danser
L'Avesnois possède également des kiosques à danser. Ces derniers datent majoritairement du dernier quart XIXe siècle, avec quelques exemplaires datant des années 1930. Le kiosque à danser est surtout spécifique à l'Avesnois.
Ces types de kiosque sont de plus petite taille (les orchestres de musique à danser de l’époque ne comptent que de 3 ou 4 musiciens, la plupart du temps : un violoniste, un accordéoniste, un clarinettiste ou une trompette) et moins complexes que les kiosques à musique. Ce sont généralement des constructions métalliques sur pied(s).
En général plus petits que les kiosques à musique. Ils sont de forme variable, ronde, rectangulaire ou polygonale, avec soit un pied central soit six ou huit pieds sur le pourtour, et ne possèdent pas d'échelle fixe. Ceux de forme rectangulaire peuvent être adossés à un mur. La plate-forme en bois est soutenue par des consoles en fonte moulée qui prennent appui sur le(s) pied(s) et, pour les kiosques les plus grands, protégée par un dais. Elle est entourée d'un garde-corps continu en fer forgé.
Lorsque le kiosque est bâti sur un pilier central, ce dernier est parfois équipé de pupitres. Cette disposition permet aux musiciens installés en cercle autour du pilier de jouer en se regardant, ce qui est important pour la cohérence du groupe musical. La charpente métallique est généralement couverte en zinc, avec une voûte en bois pour la résonnance.
Les musiciens sont installés sur la plate-forme, à laquelle on accède par une trappe. Les danseurs évoluent autour du pied. La tradition dit que l'échelle était retirée lorsque les musiciens étaient installés, obligeant ceux-ci à jouer jusqu'à ce que les derniers danseurs aient quitté la place.
Le kiosque est construit entre 1880 et 1884. Il est dessiné par l'architecte Félix Guillemin.
Il pouvait accueillir 60 musiciens.
Les photographies anciennes montrent que le soubassement en briques était recouvert d'un enduit décoré de tables rectangulaires saillantes.
Le plan établi en 1921 pour dresser l'état des destructions indique que le kiosque n'a pas subit de dégats.
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Période(s)
- Principale : limite 19e siècle 20e siècle , daté par source
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Dates
- 1884, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Guillemin Félixarchitecte attribution par sourceGuillemin Félix
Né en 1826 à Avesnes-sur-Helpe, promotion 1847 de l'École Des Beaux-Arts, élève de Labrouste. Travaux particuliers et communaux ; architecte de la ville de Fourmies (Nord). Architecte à Avesnes.
(https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Les_architectes_%C3%A9l%C3%A8ves_de_l%E2%80%99Ecole_des_beaux-arts,_1793-1907.djvu/304 ; consultée le 9 décembre 2024).
Il se rattache au mouvement phalanstérien et en octobre 1892, il signe dans La Semaine des constructeurs un article consacré aux avantages réalisés par les groupements d'habitation à partir de l'exemple du Familistère.
(https://livre-des-visiteurs.familistere.com/visitor-ajax/307 ; consultée le 9 décembre 2024)
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Auteur :
De forme octogonale, le kiosque est bâti sur un soubassement en briques posées en appareil picard. La dalle de la plate-forme est en béton. On y accède par un degré dont les marches sont en pierre bleue, matériau typique de l'Avesnois, et le mur d'échiffre en briques.
Huit colonnettes situées aux extrémités des diagonales qui divisent l'octogone soutiennent la toiture. Débordante avec égout retroussé et couverte en zinc elle est surmontée d'un petit pinacle. Un arc ajouré en plein cintre, décoré de volutes en fer forgé, court entre chaque colonnette. Le motif se retrouve sur les consoles qui soutiennent le débord de la toiture ainsi que sur le garde-corps qui ceinture la plate-forme et la rampe d'escalier. Le couvrement en bois contribue à la qualité sonore du kiosque.
Les colonnettes en fonte moulée sont en candélabre. Elles ont un piédestal octogonal et deviennent rondes à hauteur de la main courante. Le passage entre les deux sections se fait par une bague à décors lotiformes. La partie centrale de la colonne porte un décor de bouton de fleur encadré de chapelets. Au-dessus d'un anneau entouré de tores entourant des boutons de fleurs, le fut rudenté s'achève par un chapiteau décoré de feuilles d'acanthes et un tailloir torique.
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Représentations
- fleur
- acanthe
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Précision représentations
Décor de bouton de fleur encadré de chapelets. Au-dessus d'un anneau entouré de tores entourant des boutons de fleurs, le fut rudenté s'achève par un chapiteau décoré de feuilles d'acanthes et un tailloir torique.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département du Nord - Archives départementales
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Documents d'archives
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AD Nord. Archives modernes (1800-1940) ; Série O : administration et comptabilité communale ; sous-série 2O : dossiers d'affaires communales 1800-1940 ; 2O345 : commune du Quesnoy ; 2O345-165 : Travaux - Edifices et matériels divers - Kiosque : construction (1887 -1901), plans.
Documents figurés
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Le Quesnoy - la place verte et le kiosque, carte postale, B.F. éditeur, Paris [ca 190?] (AD Nord, 5Fi61).
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Le Quesnoy - Commune du Quesnoy - Aménagement et extensions de la ville - Etat actuel - Plan, par A. Guyomard, ingénieur-géomètre agréé à Lille, le 6 août 1921 (AD Nord ; Fi - Provenances diverses : plans concernant le département du Nord, 1581-1922 ; 50Fi2285).
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.