Dossier d’œuvre architecture IA59005787 | Réalisé par
Tachet Nicolas (Rédacteur)
Tachet Nicolas

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France (2023).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique, canton de Cassel
Casemate d’infanterie double du Peckel - CEZF-F
Œuvre recensée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de Flandre Intérieure-Cœur de Flandre Agglo - Hazebrouck
  • Commune Hardifort
  • Lieu-dit Le Peckel Berg Veld
  • Adresse chemin de la Wissche
  • Cadastre 2024 ZA 198 Implantée dans la zone d'activité du Peckel.
  • Dénominations
    casemate
  • Précision dénomination
    Casemate d'infanterie - double
  • Appellations
    Casemate d'infanterie - double CEZF-F, Blockhaus, Blockhaus STG allégé Modèle 1939 A1 double, blockhaus du Peckel

Située au lieu-dit Le Peckel, en périphérie du village d’Hardifort, cette casemate d’infanterie double constitue un exemple représentatif des fortifications hâtivement érigées par la Commission d’étude des zones fortifiées (CEZF) à la veille de l’offensive allemande de mai 1940. Elle s’inscrit dans le dispositif de la bretelle de Cassel, ligne de flanquement inachevée reliant la forêt de Clairmarais à Téteghem, conçue pour renforcer le secteur fortifié des Flandres, maillon septentrional de la ligne Maginot.

Édifiée entre la fin de l’année 1939 et les premiers mois de 1940, cette casemate de type STG allégé-modèle 1939, variante A1 double, est conçue pour accueillir une section d’infanterie en autonomie. D’un plan rectangulaire de vingt-huit mètres sur seize, elle comprend deux chambres de tir principales, ainsi que deux chambres de tir secondaires. La défense rapprochée est assurée par deux créneaux pour fusils mitrailleurs et quatre goulottes à grenades. Une réservation pour une cloche blindée GFM de type C est également prévue, bien que cette dernière n’ait jamais été installée, témoignant de l’inachèvement de certains équipements face à la progression rapide de l’armée allemande.

L’aménagement intérieur d’origine, strictement fonctionnel, se limite à des tables métalliques rabattables, des râteliers à armes fixés dans les murs, des coffres à munitions encastrés, ainsi qu’un petit réservoir d’eau. En sous-sol, un étage semi-enterré abrite les installations techniques nécessaires à la survie en autonomie : système de ventilation avec filtres anti-gaz, groupe électrogène, et couchettes métalliques pour le repos des hommes.

Lors de la bataille de Dunkerque, du 25 mai au 3 juin 1940, les fortifications du secteur des Flandres, dont fait partie cette casemate, sont progressivement engagées dans les combats au fil de la progression allemande. Les unités françaises mènent des combats retardateurs jusqu’à la reddition des dernières troupes à Malo-les-Bains et Dunkerque, le 3 juin.

L’histoire spécifique de la casemate d’Hardifort est documentée : entre le 26 et le 30 mai 1940, une douzaine de soldats britanniques, sous le commandement du lieutenant Creswell, occupent la casemate située au lieu-dit Le Peckel. Leur mission est de couvrir la retraite de l’armée britannique vers Dunkerque, dans le cadre de l’opération Dynamo, en bloquant l’axe stratégique Cassel–Wormhout. Malgré l’état d’inachèvement du bloc (sans cloche d’observation ni cuirassements), la position est tenue pendant trois jours face à l’ennemi. À court de munitions, les défenseurs sont contraints à la reddition. D’après les sources, les Allemands incendient alors l’intérieur de la casemate en y jetant de la paille et de l’essence par le puits de tir (ill.).

Aujourd’hui, la casemate demeure dans un état de conservation relativement correct. Les parements extérieurs en béton brut de décoffrage, aux arêtes biseautées conçues pour mieux résister aux tirs, sont encore bien lisibles, de même que les créneaux d’armement dont les structures sont partiellement intactes. Propriété de la Communauté d’agglomération Cœur-de-Flandre, le site fait l’objet d’une mise en valeur à vocation pédagogique. Il est accessible au public, notamment grâce à une restitution en réalité virtuelle et à une exposition dédiée retraçant son histoire et celle des fortifications voisines.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1939, daté par travaux historiques

Située au lieu-dit Le Peckel, cette grande casemate double de vingt-huit mètres par seize est un Blockhaus STG allégé Modèle 1939, type A1 double, à un seul étage. On recense l'armement suivant (cf. lien web) : deux créneaux pour canon antichar de 25mm SA, deux créneaux pour mitrailleuse Hotchkiss, deux créneaux FM de défense des abords, un logement pour une cloche blindée GFM type C (mais qui n'a jamais été posée) et quatre goulottes à grenades.

Il possède deux chambres de tir pour canon de 25 mm ou de 47 mm, et deux chambres de tir pour une mitrailleuse de 8 mm. Deux fusils mitrailleurs complètent son armement. L'aménagement intérieur est des plus réduits : petit réservoir à eau, tables métalliques rabattables, étagères râteliers d'armes, coffres à munitions. Il dispose d'un étage inférieur qui doit accueillir le système de ventilation, un groupe électrogène ainsi que des couchettes métalliques.

  • Murs
    • béton béton armé
    • métal
  • Toits
    béton en couverture
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • extrados de voûte
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public
  • Intérêt de l'œuvre
    vestiges de guerre
Date(s) d'enquête : 2025; Date(s) de rédaction : 2025
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Tachet Nicolas
Tachet Nicolas

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France (2023).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Articulation des dossiers