L’origine exacte de ce bâtiment reste indéterminée. Sa présence est toutefois attestée dès le cadastre consulaire de 1805, ce qui en confirme l'existence au début du XIXe siècle.

La tradition orale rapporte que l’édifice aurait servi de cachette pour un prêtre réfractaire durant la Révolution française. Par la suite, il aurait connu différents usages, notamment celui de "Maison de Loy" et de boucherie.

En avril 1974, deux photographies issues du fonds du Comité Flamand de France (ill.) documentent l’état du bâtiment à cette époque. Le pignon sud-ouest, découvert, s’ouvre sur la rue Principale. Il présente en rez-de-chaussée une alternance régulière de deux portes et de deux baies carrées, toutes surmontées de linteaux plats, selon un rythme porte-fenêtre/porte-fenêtre. La porte et la fenêtre de gauche forment une large baie. Une fenêtre éclaire le premier étage, tandis qu’une ouverture au niveau des combles, fermée par une porte en bois, semble permettre l’accès à un espace de stockage sous les toits. La façade nord-ouest montre trois baies visibles : une au rez-de-chaussée avec une voûte en arc surbaissé, et deux autres baies situées à l’étage. La corniche est soulignée d’un motif décoratif constitué de briques en ressaut. Les maçonneries en brique sont bien visibles et reposent sur un soubassement enduit de goudron noir. La toiture est couverte de pannes flamandes. Deux souches de cheminée en brique sont implantées au sommet de chaque pignon, ponctuant la ligne de faîte.

Aujourd'hui logement privé, la parcelle accueille à l’arrière plusieurs annexes adossées au module principal, marquant les transformations successives de l’ensemble.