Photographe du service régional de l'Inventaire général Hauts-de-France.
- inventaire topographique, Le Quesnoy centre
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes du Pays de Mormal
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Commune
Le Quesnoy
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Adresse
4 place du Général-Leclerc
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Cadastre
2024
E
656
;
1897
E
499
;
1817
E
406
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Dénominationsmagasin de commerce, maison
-
Précision dénominationmaison à pignon sur rue
Le remplacement des toitures à longs pans et pignons très débordants par des toitures à longs pans et croupes où les pignons sont supprimés (ou plus restreints) est datée du milieu du XVIIIe siècle. L'aspect très néo-classique des décors plaqués sur la façade corrobore cette datation.
Sans surprise, la parcelle est déjà bâtie sur le cadastre de 1817. La boutique est occupée par un marchand (mais l'état de section ne précise pas davantage). Le cadastre de 1897 montre que l'emprise de l'immeuble sur rue n'a pas subi de modifications, mais un petit bâtiment a été rajouté en fond de cour. L'ensemble est occupé par une cabaretière.
Avant la Première Guerre mondiale, l'immeuble était occupé par une boucherie et présentait une élévation identique à l'actuelle : une seule travée située au centre de la façade avec une vitrine au rez-de-chaussée, deux niveaux de façade séparés par un grand plein de travée souligné par des cordons, une couverture à longs pans et croupe, un pignon sur rue. Les photographies anciennes ne permettent malheureusement de voir quel était l'aspect de l'enduit de façade.
L'état des destructions du bâti dues à la guerre, établi en 1921, montre que la maison a été endommagée lors du conflit. Il est probable que l'enduit visible aujourd'hui date de la Première Reconstruction.
Aujourd'hui, l'ensemble de parcelle est bâti et la courette a donc disparu.
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Période(s)
- Principale : 18e siècle , (incertitude)
Alignée avec ses voisines, la maison est située en front de rue, où elle présente son pignon. De plan rectangulaire, elle est couverte par une toiture à longs pans en ardoise, qui s'achève par une croupe côté rue mais par un pignon couvert côté cour. Le chéneau repose directement sur le corniche sommitale.
Elle compte deux étages carrés au-dessus d'une premier niveau aujourd'hui remplacé par une vitrine. Elle est entièrement recouverte d'un enduit ciment imitant un bossage plat continu. Un cordon mouluré marque le passage d'un niveau à l'autre et ménage un grand plein de travée entre le second et le troisième niveau et un bandeau entre le troisième niveau et la corniche sommitale.
Afin, peut-être, de compenser la modestie de la largeur de la maison, la façade porte beaucoup de décors : la table affleurée qui occupe le centre du plein de travée est encadrée par un motif simplifié de lyre, le bandeau au-dessus des baies du troisième niveau montre une alternance de demi-sphères et de triglyphes s'achevant par motif de ruban "langue de serpent" et la corniche sommitale composite associe bandeau chanfreiné, moulures en doucine et rang de denticules.
Ce décor se poursuit sur les baies : elles sont couvertes par un linteau avec un décor de faux appareil interrompu par une agrafe trapézoïdale décorée de glyphes. Aux deux niveaux, les appuis sont très travaillés : ils sont moulurés et reposent sur des consoles, plates et chanfreinées en forme de volutes décorées de glyphes, et s'achevant par des gouttes pour le troisième niveau. À chaque niveau, les appuis se poursuivent par un bandeau larmier.
Analyse
L'immeuble présente une façade avec une seule travée. Cette spécificité est peu fréquente au Quesnoy. Elle ne concerne que six maisons, des XVIIIe ou XIXe siècles, situées en centre-ville pour quatre d'entre elles, comme le n°9 rue Thiers.
La présence de décors plaqués sur la façade est également très rare : seules neuf maisons portant un décor rapporté ont été repérées intra-muros - dont deux maisons à pignon sur rue du XVIIIe siècle -, mais rarement avec une telle abondance (faux bossage du mur, faux appareil et appuis des baies, cordons, table, demi-sphères...).
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Murs
- enduit
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Toitsardoise
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Étages2 étages carrés
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Documents d'archives
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AD Nord. Série P ; sous-série 35 : 35 P 1116. Département du Nord, Arrondissement d'Avesnes, Justice de paix du Quesnoy, Commune du Quesnoy : Section E dite de la ville, tableau indicatif des propriétaires, des propriétés foncières et de leur contenance, 1817 [état de section].
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AD Nord. Série P ; sous-série 35 : 35 P 1121. Département du Nord, Arrondissement d'Avesnes, canton de Le Quesnoy est et ouest, Commune du Quesnoy : Section E dite de la ville, tableau indicatif des propriétaires, des propriétés foncières et de leur contenance, 1897 [état de section].
Documents figurés
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Ville du Quesnoy - Plan cadastral napoléonien, feuille unique, levé en 1817 : section E, 1ère partie (AD Nord ; P31-761).
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Le Quesnoy, plan cadastral napoléonien de 1897. Section dite de la ville, en trois feuilles, 2ème feuille (AD Nord ; P31-761).
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Le Quesnoy - Commune du Quesnoy - Aménagement et extensions de la ville - Etat actuel - Plan, par A. Guyomard, ingénieur-géomètre agréé à Lille, le 6 août 1921 (AD Nord ; Fi - Provenances diverses : plans concernant le département du Nord, 1581-1922 ; 50Fi2285).
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.