Photographe du service régional de l'Inventaire général Hauts-de-France.
- inventaire topographique, Le Quesnoy centre
- enquête thématique régionale, La seconde Reconstruction
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes du Pays de Mormal
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Commune
Le Quesnoy
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Adresse
75 rue Thiers
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Cadastre
2024
E
1126
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Dénominationsmaison
Les photographies aériennes réalisées par l'IGN montrent que le terrain est encore en ruine en 1949 mais la maison y apparaît construite en 1957.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 20e siècle
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Auteur(s)
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Auteur :
Mélon Marcelarchitecte (incertitude), attribution par tradition oraleMélon Marcel
Marcel Mélon est né en Hautmont en 1895. Il suit des cours à l'École Pratique de Commerce et d'Industrie de Fourmies (où il obtient le certificat de fin d'études) puis à l'Université du Travail de Charleroi de 1910 à 1912. Il est élève libre à l'École des Beaux-Arts de Bruxelles pendant la Première Guerre mondiale. Il obtient la patente en 1927. Entre 1930 et 1945, la plus grande partie de son activité est la construction de demeures individuelles et de boutiques, la plupart construites à Hautmont. Pour chaque projet, il réalise l'enveloppe du bâtiment ainsi que l'aménagement intérieur (cheminées, escaliers, dessins des carrelages...) et le mobilier.
Il travaille avec d'autres architectes comme Adolphe Danis (1886- ) ou André Lurçat (1894-1970) à qui l'on doit la reconstruction de Maubeuge.
Après la guerre, il réalise la reconstruction de la ville du Quesnoy. Il décède à Hautmont en 1969.
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Auteur :
La maison est située à l'extrémité de la rue Thiers. Elle est isolée sur sa parcelle, dont elle occupe la partie à front de rue, l'arrière étant occupé par un jardin. Elle est cependant incluse dans l'ensemble Seconde Reconstruction qui occupe le bas des rues Thiers et Tanis, avec lequel elle partage à la fois le vocabulaire architectural et la volumétrie.
Description
La maison compte un étage carré et un étage de combles. Au sol, elle est de plan carré, augmenté à l'arrière d'un bow-window semi-circulaire. Cependant, la présence au second niveau d'un balcon-terrasse à l'aplomb du garage et de l'entrée entraine un recul d'une partie de la façade, donnant au second niveau un plan en L. Les deux parties de la toiture, toutes deux à longs pans et croupe, sont raccordées par une noue. Au-dessus des façades latérale droite et arrière, la toiture est percée d'une grande lucarne horizontale sur le versant. Elle s'achève par un important chéneau.
La maison est élevée en briques posées en appareil anglais, chaque assise présentant une alternance de boutisses et de panneresses, visible au second niveau. Le premier niveau est quant à lui enduit, avec un motif de bossage plat continu.
La façade avant est organisée en travées : elle accueille une porte de garage à gauche, puis la porte d'entrée et ensuite une grande baie horizontale. Le rythme est repris à l'identique au second niveau : deux portes-fenêtres donnant sur le balcon, puis une grande baie de taille et de forme identique à celle du premier niveau. Le parapet en brique du balcon, par son côté massif, s'inscrit dans la continuité visuelle du mur. La façade arrière a également fait l'objet d'un dessin soigné : les baies, bien que de taille et de forme différente (horizontales ou verticales), sont situées sur un axe identique aux deux niveaux. Le balcon en saillie qui surmonte le bow-window se poursuit sur la partie gauche de la façade, devant la porte-fenêtre. Les façades latérales sont traitées beaucoup plus simplement : celle de droite, qui correspond au mur du garage, n'est percée d'aucune baie, et celle de gauche uniquement d'une grande fenêtre verticale. Sur toutes les façades, une massive corniche à ressauts marque le passage entre le premier et le second niveau. Sur la façade principale, elle est reprise pour la main courante du balcon et sur celle de l'arrière, elle en constitue la bordure inférieure.
Toutes les baies sont entourées d'un épais chambranle à ressauts.
Analyse
Cette maison présente de nombreuses singularités : elle est individuelle et située en milieu de parcelle, ce qui concerne à peine trois maisons au Quesnoy ; elle est la seule à posséder un balcon en terrasse et également la seule à présenter un plan différent au rez-de-chaussée et au premier étage. Les lucarnes horizontales sont également une originalité de la maison, bien qu'on les retrouve également sur les toitures des numéros 5 et 7 rue Tanis.
Elle présente d'autre part de nombreux éléments visuels qui la rattachent à la Seconde Reconstruction comme les baies horizontales et les chambranles.
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Murs
- brique maçonnerie
- enduit
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Toitstuile mécanique
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Plansplan carré régulier
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Étages1 étage carré, étage de comble
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Couvrements
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
- noue
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Collection particulière. Droits réservés
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Bibliographie
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FRANCE. DRAC-Service de l'Inventaire général Nord-Pas-de-Calais. A. Danis et M. Melon, architectes du XXe siècle dans le bassin de la Sambre, Nord. Réd. Sophie Luchier, photos Olivier Marlard, graphisme Eddy Stein. [Lille] : Association C. Dieudonné, CAUE du Nord, cop. 1995. Non paginé [20] p. : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 23 cm. (Itinéraires du patrimoine, ISSN 1159-1722 ; 91).
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AUXENT, Béatrice, DEBRABANT, Bernard. Le Quesnoy, connaissance d'une ville forte ou la métamorphose d'un lieu. Lille : CAUE (Conseil Architecture Urbanisme et Environnement) du Nord, 1999. 53 p.
Documents figurés
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État du bas des rues Thiers et Tanis, fin de la Seconde Guerre mondiale, emplacement de l'actuel n°75, rue Thiers, photographie (coll. part.).
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.