Dossier d’œuvre architecture IA60001035 | Réalisé par
Rat-Morris Viviane (Rédacteur)
Rat-Morris Viviane

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • enquête thématique régionale, Villégiature et tourisme en Hauts-de-France
  • patrimoine de la villégiature
Ancien hôtel des Ruines, puis hôtel-restaurant des Terrasses des Ruines, puis école, actuellement café-glacier, cabinet médical et bibliothèque
Œuvre étudiée
Auteur (reproduction)
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes des Lisières de l'Oise - Attichy
  • Commune Pierrefonds
  • Adresse rue Saint-Louis , ancienne rue du-Château , rue Louis-d'Orléans , ancienne rue Sabatier , rue Napoléon , rue Viollet-le-Duc
  • Cadastre 1838 B 1261 à 1264, 1269 à 1275bis première localisation de l'hôtel des Ruines (jusqu'en 1864)  ; 2020 B 500, 501 première localisation de l'hôtel des Ruines (jusqu'en 1864) ; 2020 B 500 localisation de l'hôtel des Ruines après 1864
  • Dénominations
    hôtel de voyageurs, restaurant, café
  • Appellations
    hôtel des Ruines, hôtel des Terrasses
  • Destinations
    auberge, hôtel de voyageurs, restaurant, café, école, remise de matériel d'incendie, bibliothèque, place
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin, écurie, cour, lavoir, communs, fontaine

Un des plus vieux hôtels de Pierrefonds, ayant des droits sur les ruines du château, du XVIIIe siècle à 1824

Situé au cœur du bourg, entre les ruines du château et le lac, de part et d’autre de la rue Saint-Louis, l’Hôtel des Ruines est un des plus anciens hôtels de voyageurs de Pierrefonds. Son existence est confirmée dès 1749 par un arrêt du parlement de Paris qui atteste la propriété de Nicolas Athénas, maître en chirurgie, et Anne Mocquet, sa femme (AC Pierrefonds, acte notarié de la vente Terjus à la commune de Pierrefonds, 1864-1867). Ce même Nicolas Athénas souscrit un "bail en surcens" en 1752 pour l’usage des ruines du château de Pierrefonds (Bibliothèques de la Ville de Compiègne, fonds LÉRÉ, ms. 79).

François Beauvy (2015) mentionne qu’il s’agit de la seule auberge louant des chambres et qu'elle s’appelle alors le Saint-Laurent. D’après Constant Moisand et le docteur Sales-Giron (1856), l’établissement n'a pas bonne réputation : "Il n’y avait alors à Pierrefonds qu’une seule auberge. Et quelle auberge ! Elle portait pour enseigne, je crois, À Saint-Laurent ! Ce brave saint était, bien entendu, sur le gril, comme tous ceux que la nécessité condamnait à s’arrêter chez l’aubergiste."

Mais Alexandre Dumas (père) propose une autre version dans Bric-à-Brac (1861) : "Il y a avait à Pierrefonds une seule auberge : Au Grand Saint-Laurent. […] Un second hôtel s’établit, faisant concurrence à celui du Grand Saint-Laurent, aujourd’hui disparu. […] Ce second hôtel existe encore ; aujourd’hui comme alors, il s’appelle l’hôtel des Ruines."

Cette différenciation entre le Saint-Laurent et l’hôtel des Ruines est cependant contredite par Moisand et Sales-Giron (1856) : "À l’auberge de Saint-Laurent avait succédé une autre auberge moins grossière, devenue depuis l'hôtel des Ruines."

François Beauvy (2015) rapporte qu’en 1824, l’établissement cède à la commune une maison "rue Pierrot [actuelle rue Viollet-le-Duc], au-dessus de l’hôtel de l’Enfer" (IA60003157) pour servir de presbytère (voir annexe Descriptions de l’hôtel des Ruines selon les différentes sources consultées).

L’hôtel continue de fonctionner à côté du nouveau presbytère, disposant d’une grande emprise de part et d’autre de la rue Saint-Louis où s’élèvent plusieurs bâtiments.

 

Des droits sur les ruines du château au gardiennage de celles-ci, 1826

Le 8 mars 1826, Jean-Pierre Terjus et son épouse Julie-Elisabeth Athénas, propriétaires et aubergistes, renoncent aux droits hérités sur les ruines du château de Pierrefonds (IA60003149), au profit de Charles X, le château ayant intégré la maison du Roi (Bibliothèques de la Ville de Compiègne, fonds LÉRÉ, ms. 79). Ils "acceptent avec reconnaissance, la place de gardien et l’autorisation qui lui est donnée par le Ministre de la Maison du Roi, d’établir à ses frais, une porte à l’entrée des souterrains du dit château, à l’effet de les montrer aux curieux".

Moisand et Sales-Giron (1856) ainsi que Dumas (1861) précisent que l’hôtel utilisait cet avantage pour attirer la clientèle. Ainsi, l’établissement "était signalé par un drapeau blanc, qui devint tricolore en 1830. Le drapeau surmontait cette inscription CONNETABLE –TERJUS, montre les ruines aux amateurs" (DUMAS, 1861).

Le maître d’hôtel édite un Précis historique sur le château de Pierrefonds, qui connait de nombreuses rééditions. Celle de 1827, imprimée chez Jules Escuyer à Compiègne affirme que "le sieur Terjus, gendre du sieur Athanas, et aubergiste au Saint-Antoine à Pierrefonds […] possède seul la faculté de faire voir les souterrains et les tours aux étrangers ". La dénomination de l’établissement a changé : Saint-Laurent est remplacé par Saint-Antoine.

Un hôtel aux multiples attraits, de 1831 à 1863

L’hôtel semble bien fonctionner et fait partie des premiers bâtiments civils intégralement couverts en tuile (Recensement de population, 1831).

Le cadastre napoléonien de 1838 donne une représentation de l’établissement. L’hôtel s’étend de part d’autre de la rue du Château (actuelle rue Saint-Louis). À l’ouest, se trouvent le logis, des communs, deux cours et un vaste jardin avec deux bassins formant la fontaine du Couloir (Bibliothèques de la Ville de Compiègne, fonds LÉRÉ, ms. 79). À l’est, s’élèvent trois bâtiment autour d’un jardin (voir annexe Descriptions de l’hôtel des Ruines selon les différentes sources consultées).

Les tableaux de recensement de population (AD Oise) permettent d’établir la transmission de la gestion de l’hôtel de Jean-Pierre Terjus à son gendre Gabriel-Hyacinthe Connétable entre 1841 et 1846.

La famille Connétable-Terjus fait ainsi fonctionner une affaire recommandée par plusieurs guides touristiques, comme Paris et ses environs : guide méthodique et raisonné (BARBA, 1855) ou Pierrefonds-les-Ruines et Pierrefonds-les-Bains, suivi d'une étude médicale sur les eaux sulfureuses de Pierrefonds dans lequel l'auteur a "ouï-dire que Mme Connétable s’entendait parfaitement à faire la cuisine de chasse et qu’elle excellait surtout dans la matelote et le lapin sauté" (MOISAND, 1856).

En 1863, l’aubergiste Connétable-Terjus figure en première position de la liste des contribuables les plus imposés de la commune de Pierrefonds (AC Pierrefonds).

Cette même année, l’atlas du plan d’alignement de la commune de Pierrefonds (AC Pierrefonds) permet de mieux comprendre l’implantation de l’hôtel de part et d’autre de la rue Saint-Louis (voir annexe Descriptions de l’hôtel des Ruines selon les différentes sources consultées).

 

Leur bien frappé d’alignement, les hôteliers protestent, 1864-1865

Le 15 février 1864, la commune décide de procéder à l’élargissement de la rue Saint-Louis qui traverse l’hôtel des Ruines, à la fois pour réaliser le plan d’alignement décidé l’année précédente et aussi pour faciliter le passage des voitures et l’usage de la place située au nord du jardin de l’hôtel. Ce projet fait l’objet de protestations le 20 mars de la part de la Julie-Elisabeth Athénas, veuve de Jean-Pierre Terjus (AC Pierrefonds). Elle considère cet aménagement comme un embellissement non-urgent et que "le prix de 3 000 francs, non seulement n’est pas acceptable, mais il est dérisoire, […] cette somme ne représentant que la dixième partie de la valeur actuelle des propriétés de Pierrefonds". Elle se plaint que cette expropriation "causerait la privation de la plus belle partie de ce jardin", lieu "où dans la belle saison on peut prendre les repas au milieu des fleurs et s’y promener ensuite", mais aussi produisant une partie des légumes de l’hôtel. Les héritiers de madameTerjus (décédée le 30 mars) réitèrent cette protestation le 20 août (AC Pierrefonds).

Dans sa délibération du 9 avril 1865, le conseil municipal déplacer l’alignement de la rue pour ne pas toucher au jardin (BEAUVY, 2015).

Parallèlement, la succession de Julie Terjus adjuge l’hôtel à sa fille Adelphine Connétable le 1er juin 1865 (AC Pierrefonds) avec une description succincte (voir annexe Descriptions de l’hôtel des Ruines selon les différentes sources consultées).

 

Cession à la commune du foncier de l’hôtel situé à l’ouest de la rue Saint-Louis, 1865-1869

François Digues (2007) relate que le 10 septembre 1865 le conseil municipal constate que "la maison d’école de garçons et mairie (qui lui est jointe) sont dans un état de dégradation tel que toutes les réparations sont impossibles et qu’une reconstruction totale est indispensable". L’hôtel des Ruines est alors en vente. Dès février 1866, il est envisagé de construire la nouvelle mairie sur l’emprise de l’hôtel des ruines.

En 1867, la commune, représentée par son maire, Auguste Cottenet (gendre du fondateur de l’établissement des Bains et de l’hôtel des Bains (IA60003050)), obtient d’acquérir auprès d'Adelphine Connétable l’emprise foncière de 40 ares 67 centiares de l’hôtel situé à l’ouest de la rue Saint-Louis pour 60 600 francs "pour servir à l’établissement d’une école de garçons, à la construction d’une mairie, à l’élargissement des rues Saint-Louis et d’Orléans" conformément au plan d’alignement (AC Pierrefonds). Cette vente permet d’avoir une description détaillée de la partie de l’hôtel cédée (voir annexe Descriptions de l’hôtel des Ruines selon les différentes sources consultées). Un plan dressé le 15 mars 1867 par M. Tesson, géomètre à Pierrefonds, le 15 mars 1867 figure dans l’acte de vente.

Si cette vente permet de liquider la succession de Julie Terjus, elle ampute l’hôtel de la moitié de son emprise. Il se replie alors autour d’un jardin situé entre la rue Saint-Louis et les bâtiments sis le long de la rue Pierrot (actuellement rue Viollet-le-Duc).

D’après François Beauvy (2015), dès 1867 la mairie commence les travaux pour la construction d’un square, de l’hôtel de ville (IA60003158), d’une école avec logement et jardin destinés à l’instituteur, et pour l’agrandissement de la place. En 1869, l’élargissement de la rue Saint-Louis est réalisé. Une des dépendances de l’hôtel est partiellement conservée : on y installe l’école, la prison et le local de la pompe à incendie (AC Pierrefonds, dossiers relatifs à l’école des garçons, plan non daté).

 

Un hôtel autour de son jardin à la Belle Époque

L’hôtel des Ruines poursuit son activité à l’est de la rue Saint-Louis, dans les bâtiments situés le long de la rue de l’Enfer (actuellement rue Viollet-le-Duc) et dans un logis au milieu d’un jardin qui ouvre sur la rue Saint-Louis. L’hôtelier est "reconnu officiellement comme gardien des ruines du château et [a] droit de colombage à la tour de guet" d’après François Digues (2010).

L’établissement est répertorié au nom de Jules Connétable dans l’annuaire de 1883 du Progrès de l’Oise pour l’arrondissement de Compiègne. L’hôtel est aussi référencé dans tous les numéros de la Gazette de Pierrefonds, éditée chaque été de 1888 à 1904 pour les villégiateurs ; dans Le Gaulois, dans son supplément illustré gratuit du 7 juillet 1896, mentionne les services proposés : "table d’hôtes, repas particuliers, pension de famille, grand jardin. Au pied du château restauré".

Jules Connétable passe la main à Clément Connétable avant la fin du siècle, peut-être en 1898 ou 1899 d'après une annonce dans le journal L'Indépendant rémois du 12 juillet 1899 qui vante une remise à neuf et le grand jardin avec ses bosquets. Clément Connétable paie même un orchestre pour agrémenter le séjour des convives (Gazette de Pierrefonds, 20 août 1899).

François Beauvy (2015) note que l’hôtel fait partie des plus réputés de la station avec le Grand Hôtel de Pierrefonds (IA60003188) et l’Hôtel des Étrangers (IA60003052). 

 

L’évolution de l’hôtel des Ruines après 1914

Pendant la Première Guerre mondiale, l’hôtel est réquisitionné pour l’hébergement des militaires, comme l’ensemble des hôtels et la plupart des villas de la commune. François Beauvy (2015) révèle que le bâtiment de l’hôtel situé le long de la rue Saint-Louis est bombardé en 1918.

Les matrices cadastrales des années 1911 à 1936 (AD Oise, PP4319 et PP4320) mentionnent le bâtiment existant le long de la rue Saint-Louis comme "sol de maison" bien qu’il n’existe plus. Elles laissent aussi penser que le propriétaire de l’hôtel, Léon Clément-Connétable, loue des maisons aux villégiateurs, certaines en mitoyenneté avec l’hôtel.

Dès 1920, l’hôtel est rouvert. Il est mentionné dans le Guide bleu Paris et ses environs (1920, p. 480) parmi les établissements où descendre, avec l’hôtel des Étrangers (IA60003052)et celui de l’Enfer (IA60003157).

En 1934, l’Annuaire général de la Ville de Compiègne et de son arrondissement mentionne le couple Regamey comme titulaire de la ligne téléphonique de l’hôtel.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, l’hôtel est réquisitionné pour loger des soldats américains. Ces derniers mettent le feu accidentellement au bâtiment. "L’hôtel se reconstitua une fois encore, en s’installant dans les maisons situées en fond de la cour et en bordure de la rue Pierrot (actuelle rue Viollet-le-Duc) réaménagées en hôtel et salles de réception. […] Il faut ajouter que l’établissement est doté du téléphone, que son éclairage est assuré grâce à l’électricité et que l’on y parle anglais." (Digues, 2010).

Dans les années 1950, l’activité hôtelière s'arrête au profit du restaurant "La Terrasse des Ruines", agrémenté d'un jardin, qui connait encore en 2021 une activité de café-glacier.

De l’emprise initiale de l’hôtel, il reste :

- À l’ouest de la rue Saint-Louis : un bâtiment très transformé depuis son rachat par la commune en 1867, accueillant en 2021 un cabinet de kinésithérapeute, les toilettes publiques (côté square) et la bibliothèque municipale ;

- À l’est de la rue Saint-Louis : un jardin agrandi par la terrasse qui marque l’ancienne emprise du bâtiment incendié en 1945, dont il reste une dernière travée au sud ; deux bâtiments le long de la rue Viollet-le-Duc, actuellement sans usage visible.

 

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle, 2e quart 19e siècle, 1er quart 20e siècle , daté par source , (incertitude), , (détruit)
    • Secondaire : 2e moitié 18e siècle , daté par source , (détruit)
    • Secondaire : 19e siècle , daté par source , (détruit)
    • Secondaire : 20e siècle , daté par source

L’emprise de l’ancien hôtel des Ruines s’étend de part et d’autre de l’actuelle rue Saint-Louis, formant deux ensembles fonciers de forme triangulaire.

 

À l’ouest de la rue Saint-Louis

 

L’emprise de l’hôtel est occupée : du sud au nord, par un square, l’Hôtel de Ville (IA60003158), l’extension sud de la place du bourg et sa fontaine ; à l’est, par l’ancien logis de l’hôtel, un parc de jeux pour enfants et une cour de service.

L’ancien logis de l’hôtel a été notablement transformé et n’est plus lisible en tant que tel. Son emprise est occupée par deux bâtiments, reprenant ses fondations, rectangulaires et parallèles au dénivelé du terrain en faible pente. Il est possible qu'il s'agisse de bâtiments de l’hôtel très modifiés par leur reconversion pour de nouveaux usages municipaux.

Au sud, sur un seul niveau, un bâtiment construit en mur enduit et couvert d’une toiture à croupe en ardoise, ouvre son pignon par une large porte cochère ; il est éclairé par des fenêtres ouvrant sur le parc de jeux à l’est. Il présente des portes secondaires : à l’est sur la cour de service ; à l’ouest une porte donnant sur un perron à escalier droit menant au square. Ce bâtiment est accolé, par son pignon nord, au second bâtiment.

Au nord, se trouve un édifice de cinq travées régulières, en pierre de taille calcaire, édifié sur deux niveaux et un comble aménagé sous une toiture à croupe couverte d'ardoise. Plusieurs portes en rez-de-chaussée sont présentes sur ses côtés ouest, nord et sud. Il porte pour seul décor deux bandeaux en méplat, au niveau du plancher de l’étage et de l’appui des fenêtres de l’étage, et une corniche sous l’égout de toiture.

 

À l’est de la rue Saint-Louis

 

De l’ancien hôtel, il reste un jardin, une travée d’un grand bâtiment et les bâtiments le long de la rue Viollet-le-Duc.

Le jardin a été nivelé pour se développer sur une surface plane. Il est clos, côté rue, par une longue balustrade couronnant le mur de soutènement qui compense la déclivité naturelle. En son milieu, ce mur s’ouvre sur le jardin par un portail marqué par deux piliers en pierre de taille. Le pilier de gauche porte une plaque émaillé inscrite "eau de la ville".

Le jardin lui-même est composé d’une large allée carrossable, en stabilisé, menant à une terrasse minérale de forme rectangulaire sur l’emplacement d’un ancien bâtiment disparu. Cette terrasse, ombragée de grands stores, est entourée de pelouse sauf au sud où se trouve un second portail ouvrant sur la rue Saint-Louis, et un bâtiment. Au nord-ouest, un massif d’arbustes à fleurs introduit un kiosque en bois partiellement démonté ainsi qu’une pelouse ombragée par un grand conifère et deux grands tilleuls.

Le bâtiment fermant le jardin dans sa pointe sud fait face à celui-ci par son large pignon, formant la façade principale et composé apparemment de trois travées. Ses murs sont enduits et sa toiture en croupe est couverte en ardoise. Ce bâtiment est mitoyen d’une maison appartenant à la parcelle voisine.

Les deux bâtiments longeant la rue Viollet-le-Duc sont parfaitement alignés le long de la voie. S’élevant sur deux niveaux, ils sont bâtis en moellons de pierre calcaire avec des chaînages en pierre de taille. Ils portent des traces d’enduit à la chaux. Leurs toitures à longs pans sont couvertes d'ardoise. Le bâtiment nord présente son mur gouttereau  sur la rue, avec quatre travées régulières à chaque niveau. Le bâtiment sud est très remanié : son rez-de-chaussée correspond à une première phase de construction avec deux fenêtres accolées l’une à l’autre. L’étage est en léger retrait et forme un demi-pignon sur rue percé d’une fenêtre et de deux petits jours. La façade sur jardin n’a pas été observée.

Aucun intérieur n’a été visité.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
    • toit à longs pans pignon couvert
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur
  • Jardins
    pelouse, arbre isolé
  • État de conservation
    détruit, remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    abords d'un monument historique, site inscrit

Ensemble très modifié et en partie rasé.

Documents d'archives

  • AD Oise. Série M ; 6Mp558. Pierrefonds. Recensements de population.

    AD Oise : 6Mp558
  • AD Oise. Série P ; PP 4319. Pierrefonds. Matrices des propriété bâties et non bâties, 1911-1935.

    AD Oise : PP4319
  • AD Oise. Série P ; PP 4320. Pierrefonds. Matrices des propriété bâties et non bâties, 1914-1936.

    AD Oise : PP4320
  • AC Pierrefonds. [non coté]. Liste des plus imposés de la commune de Pierrefonds aux rôles de 1863.

  • AC Pierrefonds. [non coté]. Protestations Connétable-Terjus contre la délibération de la commune d'exproprier une partie du jardin de l'hôtel des Ruines en date du 15 février 1864.

  • AC Pierrefonds. [non coté]. Vente Terjus à la commune de Pierrefonds, 1864-1867.

  • AC Pierrefonds. [non coté]. Documents relatifs à la construction de l'hôtel de ville, 1864-1870.

  • AC Pierrefonds. [non coté]. Documents relatifs à la gare : souscription particulière du 3 septembre 1879.

  • BM Compiègne. Fonds Léré (bibliothèque Saint-Corneille).

Bibliographie

  • Annuaire général de la ville de Compiègne et de son arrondissement. Compiègne : [s. éd.], 1934.

  • Annuaire du Progrès de l’Oise, pour l’arrondissement de Compiègne, avec une notice historique sur chaque commune, année 1883. Compiègne : imprimerie A. Mennecier, 1883.

  • Paris et ses environs. Paris : Hachette, 1920. Collection Le Guide Bleu.

  • BARBA, G. Paris et ses environs : guide méthodique et raisonné. Paris : [s. éd.], 1855.

  • BEAUVY, François. Le Siècle de Pierrefonds 1832-1914. Cuise-la-Motte : Le Trotteur ailé, 2015.

    p. 39.
  • DIGUES, François. Histoire du village de Pierrefonds. Pierrefonds : Mairie de Pierrefonds, 2007.

    pp. 43, 81, 90-91, 103, 110, 113, 136, 140-142.
  • DIGUES, François. Histoire du village de Pierrefonds, tome 2. Pierrefonds : Mairie de Pierrefonds, 2010.

    p. 55.
  • DUMAS, Alexandre (père). Bric-à-Brac. Paris, 1861.

  • ESCUYER, Jules. Précis historique sur le château de Pierrefonds. Compiègne : Jules Escuyer, imprimeur-libraire, 1827.

  • MOISAND Constant, SALES-GIRON Docteur. Pierrefonds-les-Ruines et Pierrefonds-les-Bains, suivi d'une étude médicale sur les eaux sulfureuses de Pierrefonds. Paris : Germer Baillière, libraire, 1856.

    pp. 8-10, 43-49.
  • MOREL, A. Guide Joane, De Paris à Cologne, à Bruxelles, à Senlis, à Laon, à Dinant, à Givet, à Luxembourg, à Trèves, à Maestricht, itinéraire descriptif et historique. Paris : librairie Hachette et Cie, 1864.

    pp. 119 et 122.
  • SALES-GIRON, Docteur. Étude médicale sur les eaux minérales de Pierrefonds-les-Bains, application des eaux sulfureuses pulvérisées au traitement de maladies de poitrine avec figures intercalées dans le texte. Paris : Adrien Delahaye, éditeur-libraire, 1864.

    pp. 167-168.

Périodiques

  • Gazette de Pierrefonds-les-Bains. Compiègne : Société de Publicité et de renseignements / Imprimerie du Progrès de l’Oise. Années 1888-1904.

    Revue hebdomadaire puis bimensuelle publiée le dimanche pendant la saison thermale de Pierrefonds.

    AD Oise : PRSP1-PRSP2
  • Le Gaulois.

    7 juillet 1896.
  • L'Indépendant rémois, 1868-1921.

Documents figurés

  • Plan projeté des terrasses à faire au pourtour des ruines du second château de Pierrefonds. Plan aquarellé, 1826 [en ligne] (Bibliothèques de la Ville de Compiègne ; fonds Jean-Antoine François Léré ; Histoire et description de la région, p. 221).

    https://carlopolis.compiegne.fr/fonds-numerises/fonds-jean-antoine-francois-lere?galerieLayout=double&item=su01/su01-se08/su01-se08-su28/vdc-79/b-601596101-vdc-000000000079-page221 [consulté le 07/02/2024].

  • Plan cadastral dit napoléonien de Pierrefonds, 1838 [en ligne]. Dessin à l'encre et aquarelle sur papier par Thorel, géomètre, 1838 (AD Oise ; Pp4902).

    AD Oise : Pp4902
    section B4.
  • Atlas du plan d’alignement de la commune de Pierrefonds, 1863. (AC Pierrefonds ; non coté).

  • Plan de l'hôtel des Ruines à Pierrefonds, figurant dans l'acte de vente en 1867 à la commune, dessin à l'encre par M. Tesson, géomètre à Pierrefonds, 15 mars 1867 (AC Pierrefonds ; non coté).

  • Plan non-daté du rez-de-chaussée du bâtiment accueillant l'école, documents relatifs à l'école de garçons, [entre 1867 et 1880] (AC Pierrefonds ; non coté).

  • Pierrefonds (Oise), l'hôtel des Ruines, l'entrée. Carte postale, photographe inconnu, éd. inconnu, [début du XXe siècle] (coll. part.).

  • Pierrefonds, l'hôtel des Ruines. Carte postale, photographe inconnu, éd. inconnu, [début du XXe siècle] (coll. part.).

  • Pierrefonds, l'hôtel des Ruines. Carte postale, photographe inconnu, éd. inconnu, [début du XXe siècle] (coll. part.).

  • Pierrefonds, l'hôtel des Ruines [vue prise depuis l'angle des rues Saint-Louis et Napoléon]. Carte postale, photographe inconnu, éd. inconnu, [début du XXe siècle] (coll. part.).

  • Pierrefonds, l'hôtel des Ruines, la terrasse. Carte postale, photographe inconnu, éd. inconnu, [début du XXe siècle] (coll. part.).

Annexes

  • Succession des propriétaires de l'hôtel des Ruines.
  • Une possible expropriation de l’hôtel des ruines en 1864-1865.
  • Les maitres d’hôtel, gardiens des ruines du château de Pierrefonds.
  • Les clients de l'hôtel des Ruines.
  • Descriptions de l’hôtel des Ruines selon les différentes sources consultées.
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Rat-Morris Viviane
Rat-Morris Viviane

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.