Dossier d’œuvre architecture IA60003157 | Réalisé par
Rat-Morris Viviane (Rédacteur)
Rat-Morris Viviane

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

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  • enquête thématique régionale, Villégiature et tourisme en Hauts-de-France
Ancienne hôtellerie de l'Enfer, actuellement maison d'habitation
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes des Lisières de l'Oise - Attichy
  • Commune Pierrefonds
  • Adresse 6 rue Viollet-le-Duc , rue Courtil-Maine , rue de l'Enfer
  • Cadastre 1838 B4 1257  ; 2021 B 2098, 2530 à 2532
  • Dénominations
    hôtel de voyageurs, maison
  • Appellations
    hostellerie de l'Enfer, chambre d'hôte Il était une fois
  • Destinations
    hôtel de voyageurs, auberge, restaurant, maison

Une des plus anciennes auberges de Pierrefonds

L’ancienne hostellerie de l’Enfer occupe une maison du centre-bourg historique de Pierrefonds, sise au pied du château, dans l’ancienne rue Pierrot, devenue rue de l’Enfer puis rue Viollet-le-Duc. Comme de nombreuses autres maisons de ce secteur, ses fondations remontent au Moyen Âge. François Beauvy (BEAUVY, 2015) date ainsi la cave de la fin du Moyen Âge. Les cartes postales anciennes et François Digues (DIGUES, 2007 et 2010) datent plus tôt encore, du XIIe ou du XIIIe siècle.

D’après François Digues citant l’abbé Claude Carlier, auteur d’une Histoire du duché de Valois parue en 1764, il s’agirait d’une ancienne ferme composée d’un logis sur cave, d’un porche, d’une cour, d’une bergerie, d’un four à pain et d’un courtil (jardin maraîcher) construit depuis. Dès le XVIIe siècle, elle serait devenue "l’auberge de l’Enfer". Une poutre de portant de plancher de l'étage mentionne "JEAN BESQUIT MA FAIFER PAR ANTOINE DENIS 1739".

Dans la délibération municipale du 24 Brumaire de l’an II (14 novembre 1793), Jacques Bernet (BERNET,1991) relève que la municipalité fait rebaptiser l’auberge "À la République", dans un grand mouvement de laïcisation des enseignes du bourg qui comporte au moins six auberges.

François Digues (2007) relève dans les délibérations municipales du 1er août 1833 l’interdiction du 1er octobre au 1er mars aux aubergistes, hôteliers et logeurs de "donner aucune boisson quelconque, ni de souffrir aucune espèce de jeu à qui que ce soit après neuf heures du soir" à l’exception des étrangers. Il est possible de formuler l’hypothèse d’un accroissement de la fréquentation du bourg par les voyageurs sous la Monarchie de Juillet. C’est en effet à cette époque qu'Alexandre Dumas et quelques peintres séjournent sur place. L’auberge de l’Enfer, qui semble avoir repris son premier nom (avant 1824 d’après DIGUES, 2007), a pu en accueillir quelques-uns.

Un des lieux d'hébergement des maçons qui restaurent le château de Pierrefonds dès le début du chantier

Le cadastre napoléonien établi en 1838 témoigne que l’unité foncière de l’établissement était supérieure à l’actuelle : à la maison, aux communs, à la cour, à la bergerie, s’ajoute un bâtiment dans le prolongement de cette dernière, le long de la rue Courtil Maine. Il y avait aussi un édicule prolongeant le logis dans la cour, peut-être le four à pain.

En 1861, le recensement de population mentionne Elzier Mélaye, fils de Sulpice Mélaye et Louise Radegonde Desmazure, aubergiste rue Pierrot. Il est probablement le propriétaire de l’auberge où il héberge alors six maçons, travaillant probablement à la restauration du château de Pierrefonds. Il est possible que leur présence explique la réalisation audacieuse d’un escalier en pierre de taille à pas décalés dans la deuxième cave de l’établissement.

En 1863, l’atlas du plan d’alignement de la commune de Pierrefonds mentionne Mélaye, propriétaire de la parcelle où s’élève l’auberge.

Création d'une table réputée dans un petit hôtel sous la Troisième République

En 1870, François Digues (DIGUES, 2010) écrit que la propriété passe entre les mains d’Alfred Chartier, né à Nangis en Seine-et-Marne, ancien cuisinier-en-chef au château de Monchy-Humières au nord-ouest de Compiègne. Pourtant, le recensement de population de 1872 signale encore Elzier Mélaye, aubergiste rue Pierrot, et ne mentionne ni Alfred Chartier, ni son épouse Emma.

Le 3 septembre 1879, la souscription organisée par la commune pour l’élargissement de la rue du Beaudon et l’implantation de la gare mentionne la participation d’Alfred Chartier, hôtelier à Pierrefonds - Hôtel de l’Enfer -, à hauteur de 60 francs, une somme importante qui le rattache à la bourgeoisie.

En 1883, l’Annuaire du Progrès de l’Oise pour l’arrondissement de Compiègne mentionne Alfred Chartier pour l’hôtel de l’Enfer. Cette même année, la matrice cadastrale de 1882-1911 mentionne l’agrandissement d’une maison qui pourrait être la transformation de l’ancienne bergerie "décorée en façade par de faux pans de bois", en salle de réception ou de bal décrite par François Digues (DIGUES, 2010) mais non datée par lui. Il semble que ce soit l'annexe de l'hôtel. C'est peut-être à cette même période que la cave la plus basse (où la nappe phréatique affleure) est aménagée avec des bacs servant probablement à conserver des viandes et poissons, refroidis par des pains de glace.

Entre 1888 et 1904, La Gazette de Pierrefonds-les-Bains référence les établissements recommandés : Alfred Chartier y est identifié comme patron de son restaurant de cinquante couverts. Sa cuisine est en effet réputée et semble attirer nombre de gastronomes et de voyageurs. En concurrence avec l’Hôtel des Bains lié aux Thermes, il est régulièrement en charge de grands banquets dans son établissement ou dans la salle des Preuses du château de Pierrefonds.

Entre 1897 et 1899, Alfred Chartier est aussi pâtissier près de l’Hôtel de Ville pour La Gazette de Pierrefonds-les-Bains. Il semble qu’il ait créé une pâtisserie en établissement secondaire, rue Napoléon. Mais l’activité hôtelière perdure rue Viollet-le-Duc avec au moins cinq chambres.

Une affaire de famille dans la première moitié du XXe siècle

Sur une page Internet d’hommage à son bisaïeul, l’arrière-petit-fils d’Alfred Chartier diffuse une photographie de 1904. Elle montre devant l’établissement et autour d’une automobile : le propriétaire en tenue de cuisinier devant son établissement avec son épouse Léontine Lemaire (1837-1930) en compagnie d’Henri Chartier, leur fils ainé ; d’Albert Clément-Bayard, fils du pionnier de l’automobile Adolphe Clément-Bayard ; de M. Vénus, son mécanicien. D’après l’arrière-petit-fils d’Alfred Chartier, l’hôtel est confié à son fils ainé Henri-Alfred. La matrice cadastrale de 1838 mentionne en effet qu'Alfred Chartier cède l’affaire en 1911 à Henri-Alfred, maitre d’hôtel, tout en conservant une partie du foncier. La profession d'Alfred Chartier en 1912 est maître d’antiquités.

En 1912, la matrice cadastrale de 1911-1935 mentionne la cession d’une maison rue Viollet-le-Duc - probablement l’hôtel -, par Alfred Chartier. La matrice cadastrale a rayé la mention aubergiste accolée au nom d'Alfred Chartier pour celle de maître d’antiquités. La transition se fait progressivement vers ses deux fils, Henri et Gaston, ce dernier qui est encore mineur. En 1913, Alfred cède son établissement secondaire rue Napoléon, composé d’une buvette et d’un kiosque.

D'après l’arrière-petit-fils d’Alfred Chartier, Henri-Alfred Chartier décède en 1916. Le registre des déclarations d'ouverture des débits de boissons de 1909 à 1934, conservé en mairie de Pierrefonds, signale le 2 mars 1925 que Gaston-Alfred Chartier, son frère, reprend l'affaire familiale en tant qu'hôtelier-restaurateur, sa mère lui ayant cédé le fonds de commerce.

Comme en témoignent plusieurs cartes postales, l’hôtel rue Viollet-le-Duc est durement touché en 1918 par un bombardement allemand. L’hôtel sera reconstruit dans un style pittoresque influencé par l’esthétique développée par Eugène Viollet-le-Duc.

D’après l’arrière-petit-fils d’Alfred Chartier, Gaston-Alfred Chartier conserve l’hôtel de l’Enfer jusqu’en 1956. D’après M. Jacques Dandoy (ancien maire de Pierrefonds, entretien du 6 octobre 2020), madame Marty y tenait la cuisine et celle-ci était également réputée. L’hostellerie de l’Enfer est définitivement fermée dans les années 1960.

Au début du XXIe siècle, les propriétaires transforment les lieux en chambres d’hôtes. L’unité foncière comprend encore l’ancien hôtel, la cour et les communs.

  • Période(s)
    • Principale : 12e siècle, 2e moitié 19e siècle, 1er quart 20e siècle , daté par tradition orale, daté par travaux historiques , (incertitude)
    • Secondaire : 13e siècle , daté par tradition orale , (incertitude)
    • Secondaire : 2e moitié 18e siècle , daté par travaux historiques

Implantée au pied du château de Pierrefonds, l’ancienne hôtellerie de l’Enfer se découpe en six bâtiments autour d’une cour située en cœur d’ilot. Chacun de ces bâtiments présente un plan grossièrement rectangulaire ; l’ensemble donne à la cour une forme en L avec empâtement à l’ouest. Tous sont bâtis en blocs de calcaire local, liés au mortier de chaux.

Le logis principal forme l’angle des rues Courtil-Maine (au sud) et Viollet-le-Duc (anciennement rue de l’Enfer et rue Pierrot, à l’est). Construit en pierre de taille, il est composé d’un rez-de-chaussée, d’un étage et d’un comble aménagé sous une toiture en pavillon couverte de petites tuiles plates, percée de de trois lucarnes et de trois cheminées en brique. Le rez-de-chaussée et l’étage sont séparés par un bandeau en méplat d’environ vingt centimètres de hauteur. Sur rue, les ouvertures sont réparties sans régularité et les fenêtres fermées de volets en persienne. Le rez-de-chaussée est éclairé rue Viollet-le-Duc par quatre fenêtres et une porte vitrée. L’étage est éclairé par quatre fenêtres et un jour "en meurtrière" inséré dans une saillie en encorbellement sur rue.

Rue Viollet-Le-Duc, l’étage du logis est prolongé par une extension au-dessus du porche, à linteau droit en béton, donnant accès à la cour. Ce bâtiment suspendu présente côté rue un mur gouttereau enduit dans un ton ocre-crème sous une toiture à deux pans et couverte de tuile mécanique rouge. Côté rue, la façade est percée d’un oculus à côté du porche, d’une fenêtre fermée par des volets en persienne, et d’un jour à l’étage.

Côté rue Courtil-Maine, le logis est prolongé par autre bâtiment qui est très grossièrement harpé. Il est composé d’une cave, d’un rez-de-chaussée, d’un étage, et d’un comble couvert par une toiture à deux pans en petites tuiles plates, percée d'une cheminée en pierre de taille. Ce bâtiment est construit en moellons avec des chaînages en pierre de taille. Côté rue, le mur gouttereau porte les vestiges d’un enduit à la chaux et montre de nombreuses reprises de maçonnerie. Il est éclairé côté rue par une porte vitrée dans sa partie supérieure, d'une autre fenêtre au rez-de-chaussée et d'une dernière à l’étage. Les ouvertures sont irrégulièrement implantées et les fenêtres fermées de volets en persienne.

Le petit bâtiment contigu, en allant plus à l’ouest rue Courtil-Maine, présente une continuité dans son mur gouttereau avec le précédent. Sa maçonnerie présente une amorce d’arc en pierre de taille (peut-être un ancien porche) et un jour bouché. Il est couvert par une toiture à deux pans, percée en pignon par une cheminée en brique et couverte de petites tuiles plates dont le faîtage est plus bas que celui du bâtiment qu’il prolonge. Deux fenêtres éclairent un étage au-dessus d’un rez-de-chaussée aveugle sur rue.

Accolé à la cour, le dernier bâtiment rue Courtil-Maine est en décrochement par rapport aux précédents. Il présente sur la rue à la fois son mur pignon (est) et son mur gouttereau (sud). Ancienne bergerie puis salle de restaurant selon la mémoire locale, cet édifice est construit en moellons avec des chaînages en pierre de taille. L’angle sur rue est abrasé partiellement avec une trompe conique taillée dans l'une des pierres du chaînage. Le mur pignon est ouvert par une porte à deux vantaux vitrés, surmontée d’un auvent charpenté couvert de petites tuiles plates. Il est en faux pans de bois avec remplissage en enduit de couleur ocre et est percé d’une baie en ogive vitrée. Le mur gouttereau est éclairé par trois fenêtres fermées par des volets en bois plein. Le bâtiment est couvert d'une toiture à deux pans en ardoise.

La cour a été transformée en jardin d’ornement, distribué par un large cheminement engravillonné partant du passage cocher rue Viollet-le-Duc vers les anciens communs où une plate-forme en planches de bois accueille une salle à manger extérieure. Les pieds de mur des bâtiments ont été plantés de vivaces et bulbes à fleurs. Inspiré du motif mixed-border, un massif de buissons fleuris et de vivaces à fleurs longe le mur nord. La zone assez minérale devant les anciens communs est visuellement séparée du reste de la cour par un grand massif de plan rectangulaire, défini en partie par des murets maçonnés à l'angle desquels se trouve un puits maçonné. Ce massif est planté d’un olivier, de lianes fleuries sur treillage, de buissons bas, de vivaces et d’annuelles. Entre la prolongation du logis et le bâtiment qui lui est accolé, une terrasse a été aménagée à l’emplacement d’un bâtiment disparu (l'emplacement du four à pain selon la mémoire locale). On y accède par quatre marches. Son sol a été recouvert de gazon artificiel et des pots le fleurissent.

À l’extrémité ouest de la cour et accolé perpendiculairement au bâtiment supposé être une ancienne bergerie, sans être visible de la rue, les anciens communs de l’hôtellerie ferment la cour avec leur mur gouttereau est. Ils ont été aménagés en logement. Divisée en deux niveaux sous une toiture à deux pans couverte de petites tuiles plates, la façade a été très remaniée à différentes époques, présentant un mélange de maçonnerie en moellons et en pierre de taille. Le rez-de-chaussée s’ouvre, du nord au sud, par un petit jour en forme de niche, deux portes puis une grande baie vitrée de facture récente. Dans la partie ouest du bâtiment, l’étage présente un léger débord de moins de vingt centimètres et la trace d’une ouverture cochère surmontée d’un linteau de bois. L’étage est éclairé par quatre fenêtres avec des appuis en pierre légèrement saillants et des volets battants en persienne. Deux fenêtres de toit accolées l’une à l’autre éclairent le comble ouest.

L’ancienne bergerie présente une façade aveugle sur la cour, à l’exception de deux fenêtres de toit.

Le petit bâtiment le côtoyant rue Courtil-Maine présente son pignon ouest et son gouttereau nord sur la cour. Le mur gouttereau nord est surmonté d’une corniche doucine en pierre taillée supportant le coyau de la toiture. Les deux façades sont très fermées : pour le mur pignon, une porte en rez-de-chaussée et un jour de souffrance pour les combles ; pour le mur gouttereau, une fenêtre avec deux volets battants en bois et un jour sur les combles.

Sur cour, les maçonneries du logis et de son extension sont difficiles à distinguer. Les deux bâtiments se différencient par la hauteur des façades, la forme des toitures et leurs niveaux (la partie ouest ayant ses planchers plus hauts que le logis à l’est). Le mur pignon ouest présente une légère déformation peut-être due à l’arrachement d’un bâtiment démoli. Il s’ouvre en rez-de-chaussée sur une terrasse par une porte protégée par un auvent en verrière. Le comble est éclairé par un jour, à gauche de la souche de cheminée en pierre dont le conduit s’inscrit dans la maçonnerie. Le mur gouttereau est percé de soupiraux ventilant les caves, de deux fenêtres en rez-de-chaussée avec des volets en bois plein, de trois fenêtres à l’étage protégées par des volets en persiennes.

L’extension de l’étage du logis recouvre le passage cocher qui s’ouvre à l’est sur la rue Viollet-le-Duc. Le rez-de-chaussée est ouvert en totalité sur la cour et présente un sol pavé. Il laisse voir le mur nord du logis sur lequel il s’appuie. Celui-ci est ouvert de trois portes, dont deux en bois plein. L’une donne sur une pièce très étroite éclairée par un oculus côté rue. Un plancher porté par un ensemble de poutrelles métalliques hourdi d’un mélange riche en ciment forme le plafond du passage. Il supporte l’étage, sobrement enduit, éclairé en son centre par une lucarne rampante et par un petit châssis de toit.

Seul l’intérieur du logis a été partiellement visité. La reconfiguration des lieux en chambres d’hôte a perturbé la distribution initiale qui semble avoir beaucoup évolué dans le temps, en fonction des différents fonctionnements de l’auberge puis de l’hôtel. La distribution du logis est interconnectée avec celles de ses prolongations, rue Viollet-le-Duc et rue Courtil-Maine.

L'entrée par la rue Viollet-le-Duc dessert à droite un escalier ; à gauche un emmarchement vers un office ; en face un emmarchement vers la grande salle, ancienne salle du restaurant. Traversante et de plan rectangulaire, cette salle est éclairée par quatre fenêtres, donnant sur la cour et la rue Courtil-Maine. Son sol est recouvert de carreaux de ciment à motif de coquille blanche et grise sur un fond de treille bleue et blanche dans une feuille stylisée bleue et grise sur fond noir. Les murs sont laissés en maçonnerie apparente, constituée de moellons et de pierre calcaire. Le plafond est constitué du plancher de l’étage, supporté par deux grandes poutres dans lesquelles sont enchâssées des solives aux angles coupés ; l’une des poutres porte l’inscription "JEAN BESQUIT MA FAIFER PAR ANTOINE DENIS 1739". Le mur ouest est percé de deux portes : à droite un emmarchement mène au bâtiment voisin ; à sa gauche une fausse armoire en bois à moulures chantournées cache la descente vers la cave, située sous le bâtiment voisin.

La cave visitée est divisée en deux salles. De plan approximativement carré, la première cave est voûtée par un palmier de nervures prismatiques en plein-cintre reposant sur un pilier rond central, réparé avec des ciments et mortiers de chaux. Les murs sont en pierre de taille et le sol est dallé de petits blocs de pierre calcaire taillée. De plan rectangulaire, perpendiculaire à la rue Courtil-Maine, la seconde cave est couverte par un grand berceau en pierre de taille et porte des traces de plaques de zinc cloutées ; la hauteur sous les voussoirs centraux est inférieure à 1,80 m. Le sol remanié est couvert de tommettes octogonales en terre cuite rouge, de brique grise, de dalles de ciment, de grandes dalles de pierre calcaire. À gauche de la porte, se dresse une grande table construite en dalles de pierre calcaire. Six grands bacs en ciment sont répartis de part et d’autre d’une sorte de couloir central. Ce sont peut-être d’anciens bacs de stockage des viandes et glace. Contre le mur du fond, au sud, se dresse au centre une ancienne étagère dont il reste les deux montants en dalles de calcaire posées sur chant. Face à la table, un espace est laissé vacant avec un sol légèrement rehaussé. À droite de l’entrée, le long du mur nord, la nappe phréatique affleure dans deux bassins rectangulaires de part et d’autre d’un escalier à marches décalées en pierre de taille, à double main courante en fer forgé. Cet escalier menait au rez-de-chaussée soit dans la cour, soit dans un bâtiment disparu, son accès supérieur ayant été condamné.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit partiel
    • calcaire pierre de taille
    • brique
  • Toits
    tuile, ardoise
  • Couvertures
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Ensemble très modifié

Documents d'archives

  • AC Pierrefonds. [non coté]. Vente Terjus à la commune de Pierrefonds, 1864-1867.

  • AC Pierrefonds. [non coté]. Documents relatifs à la gare : souscription particulière du 3 septembre 1879.

  • AD Oise. Série P ; PP 4318. Pierrefonds. Matrices cadastrales, 1882-1911.

    AD Oise : PP4318
  • AC Pierrefonds. Non coté. Registre des déclarations d'ouverture des débits de boissons, 1909 à 1934.

  • AD Oise. Série P ; PP 4319. Pierrefonds. Matrices des propriété bâties et non bâties, 1911-1935.

    AD Oise : PP4319

Bibliographie

  • Annuaire du Progrès de l’Oise, pour l’arrondissement de Compiègne, avec une notice historique sur chaque commune, année 1883. Compiègne : imprimerie A. Mennecier, 1883.

    p. 33
  • BEAUVY, François. Le Siècle de Pierrefonds 1832-1914. Cuise-la-Motte : Le Trotteur ailé, 2015.

    p.18
  • DIGUES, François. Histoire du village de Pierrefonds. Pierrefonds : Mairie de Pierrefonds, 2007.

    p. 164-168, p. 225.
  • DIGUES, François. Histoire du village de Pierrefonds, tome 2. Pierrefonds : Mairie de Pierrefonds, 2010.

    p. 60.
  • SALES-GIRON, Docteur. Étude médicale sur les eaux minérales de Pierrefonds-les-Bains, application des eaux sulfureuses pulvérisées au traitement de maladies de poitrine avec figures intercalées dans le texte. Paris : Adrien Delahaye, éditeur-libraire, 1864.

    p. 167-168.

Périodiques

  • BERNET, Jacques. La Révolution à Pierrefonds (1789-1795). Annales historiques compiégnoises, numéro 49-50, 1992.

  • Gazette de Pierrefonds-les-Bains. Compiègne : Société de Publicité et de renseignements / Imprimerie du Progrès de l’Oise. Années 1888-1904.

    Revue hebdomadaire puis bimensuelle publiée le dimanche pendant la saison thermale de Pierrefonds.

    AD Oise : PRSP1-PRSP2
    n° 1890-4, 29 juin. n° 1897-5, 8 août. n°1898-4, 10 juillet. n°1898-5, 31 juillet. n° 1898-6, 14 août. 1899-4, 16 juillet. n° 1899-5, 30 juillet. n° 1899-6, 20 août. n° 1904-6, 14 août.

Documents figurés

  • Plan cadastral dit napoléonien de Pierrefonds, 1838, dessin à l'encre et aquarelle sur papier par Thorel, géomètre, 1838 (AD Oise ; Pp4902).

    AD Oise : Pp4902
    section B4
  • Atlas du plan d’alignement de la commune de Pierrefonds, 1863. (AC Pierrefonds ; non coté).

  • [Pierrefonds, le bâtiment de l'ancienne hôtellerie de l'Enfer après le bombardement de juin 1918], carte postale (coll. part.).

  • 7. Pierrefonds bombardée. La rue de l'Hôtel de l'Enfer après les bombardements de 1918, carte postale, photographie G. Duclos (Pierrefonds) (coll. part.).

  • Pierrefonds. Ancienne pâtisserie Chartier, sise au n°12 de la rue Napoléon, suite au bombardement de juin 1918, carte postale, photographie G. Duclos (Pierrefonds) (coll. part.).

  • Pierrefonds-les-Bains (Oise), réclame, carte postale, [s. d. : peu après sa reconstruction en 1918?] (BNF-Gallica).

  • Pierrefonds-les-Bains (Oise). Visitez l'hostellerie de l'Enfer, cuisine et cave recommandées - prix modérés - téléphone 21, réclames, cartes postales, [s. d.] (coll. part.).

  • Pierrefonds-les-Bains (Oise). Visitez l'hostellerie de l'Enfer, réclame, carte postale, par Ad. Weick, Saint-Dié - N° 14628 (coll. part.).

Annexes

  • Exemple de banquets par les groupes en excursion à Pierrefonds et Compiègne
  • Comportements des touristes, voyageurs de loisir et villégiateurs
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020, 2023
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Rat-Morris Viviane
Rat-Morris Viviane

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

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