Dossier d’œuvre architecture IA60001171 | Réalisé par
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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  • patrimoine industriel, arrondissement de Beauvais
Ancien moulin à blé, dit Moulin d'En-Bas ou de l'Eglise, devenu usine de polissage de verres optiques Derogy, puis scierie Thiébaut
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de la Picardie verte - Formerie
  • Hydrographies le Thérain
  • Commune Saint-Samson-la-Poterie
  • Adresse 11 rue de l' Eglise
  • Cadastre 1985 B 111
  • Dénominations
    moulin à blé, usine de matériel optique, scierie
  • Précision dénomination
    usine de polissage de verres optiques
  • Appellations
    Moulin d'En-Bas, moulin de l'Eglise
  • Destinations
    moulin à blé, usine de matériel optique, scierie, immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, logement patronal, bief de dérivation, entrepôt industriel, remise

Le Moulin d'En-Bas, également appelé Moulin de l'Eglise est un moulin à blé attesté depuis le milieu du 18e siècle. Il conserve cette vocation jusqu'au milieu du 19e siècle. En 1855, Jean-Baptiste Pilain, opticien, acquiert le moulin aux héritiers Duponchel et Crosnier. Immédiatement, il envisage de le convertir en usine de frottage mécanique de verre optique. Dans cette perspective, les bâtiments sont entièrement reconstruits en 1856. Marié en 1861 à Victoire Wallet, Jean-Baptiste Pilain s'associe dans son entreprise avec Wallet, opticien également, à partir de 1866. A partir du dernier quart du 19e siècle, et jusqu'en 1898, l'entreprise soutraite une partie de la production de l'usine Derogy de Sully. Jean-Baptiste Pilain apparaît comme "contremaître et propriétaire de l'usine exploitée par M. Derogy". Passé ensuite à Joseph Campagne par son mariage avec Amélie Pilain, fille de Jean-Baptiste, le moulin reste en chômage pendant quelques années. Il est racheté en 1906 par Henri Thiébaut, qui y installe une scierie avec unité de production de boissellerie, spécialisée dans la fabrication de boîtes à fromages et à petits-suisses, de casiers à bouteilles et de manches à balais. Pour satisfaire aux besoins accrus de la production, l'ancienne roue hydraulique est remplacée par une autre développant davantage de puissance, avec plus de six mètres de diamètre. Par ailleurs, l'industriel y associe une machine à vapeur qui fonctionne en relais de la roue lors des périodes d'étiages. Passée à son fils Paul Thiébaut, l'activité est poursuivie avec ce dispositif jusqu'en 1969 ; date d'arrêt définitif de l'activité. En 1891, l'entreprise Pilain-Wallet emploie treize personnes, dont la moitié de femmes. Vers 1910, la scierie Thiébaut emploie régulièrement entre quinze et vingt personnes. Au milieu du 19e siècle, les ouvrages régulateurs du moulin se composent d'une seule vanne de décharge de 1,03 m de large. Elle est complété au moment du règlement de l'usine (arrêté préfectoral du 23 avril 1856) de deux vannes supplémentaires et d'un déversoir de 3 m de longueur. En 1906, l'ancienne roue hydraulique est remplacée par celle actuellement en place, en structure de fonte, et d'un diamètre de 6 m. Une machine à vapeur, mise en action en période d'étiage, pouvait prendre le relais pour fournir l'énergie nécessaire à l'outillage de la scierie. Cette machine à vapeur de constructeur inconnu a été démonté avant 1930. En 1940, un moteur électrique a été installé pour un usage domestique.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 18e siècle, 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1856, daté par source

Situé à l'écart du village de Saint-Samson-la-Poterie et alimenté par une dérivation de la rivière du Thérain, le moulin hydraulique actuel est bâti en brique sur les fondations anciennes de celui qui existait au 18e siècle. Il combine à la fois les fonctions d'atelier de fabrication sur toute la superficie du rez-de chaussée, éclairé de fenêtres rectangulaires assez larges, et d'habitation au premier étage. Cet ensemble forme à l'ouest une élévation ordonnancée rythmée de trois travées et couvert d'un toit en ardoise à longs pans et croupes. La fonction résidentielle est prolongée par un second bâtiment, également en brique, attenant au pignon sud. Il est en rez-de-chaussée et comble à surcroît. Une partie de son élévation ouest est recouverte d'un essentage de planches tandis que celle à l'est est recouverte d'un enduit avec imitation de faux pan de bois. Cette partie est couverte d'un toit à longs pans brisés, dont la section inférieure a été refaite en tuiles plates mécaniques. A l'arrière du moulin est établi un petit bâtiment simplement chapenté et ouvert abritant l'ancien banc de sciage des grumes. La zone supérieure des pignons a été recouverte d'un essentage de tôles peintes. L'atelier de montage des caisses est un long bâtiment en pan de bois et torchis, monté sur un solin de brique. Il est couvert d'un toit en ardoise, à longs pans et pignons couverts. Une remise à bois, simplement charpentée et couverte d'un appentis en tôles ondulées court le long de la façade sud. En face, un autre entrepôt à bois lui répond en parallèle. Il est construit en charpente de bois recouverte d'un essentage de tôles ondulées sur les pignons et d'un essentage de planches en façade longitudinale. Il est couvert d'un toit en tuiles mécaniques à longs pans et pignons couverts. La roue, de six mètres de diamètre, est en structure métallique avec aubes courbes en bois. Elle est emboîtée dans un coursier circulaire. Elle est toujours reliée au système de transmission principal (grand volant) présent à l'intérieur. En revanche, la machine à vapeur ainsi que l'ensemble des machines de production ont été feraillées.

  • Murs
    • brique
    • bois
    • torchis
    • enduit d'imitation
    • faux pan de bois
    • essentage d'ardoise
    • essentage de tôle
    • essentage de planches
    • pan de bois
  • Toits
    ardoise, tôle ondulée, tuile mécanique, tuile plate mécanique
  • Étages
    1 étage carré, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • toit à longs pans brisés
    • croupe
    • pignon couvert
  • Énergies
    • énergie hydraulique
    • énergie électrique
    • produite sur place
    • achetée
    • roue hydraulique verticale
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Oise. Série S ; 7 Sp 349. Cours d'eau et usines. Saint-Samson-la-Poterie. 1814-1939.

    Saint-Samson-la-Poterie (1814-1939).
  • AD Oise. Série S ; 9 Sp 172. Déclaration de machines à vapeur. Canton de Chaumont-en-Vexin (1836-1901). Canton de Formerie (1839-1902). Canton de Grandvilliers (1859-1901). Canton de Chaumont-en-Vexin (1836-1901). Canton du Coudray-Saint-Germer (1855-1902).

    Canton de Formerie (1839-1902).

Bibliographie

  • ANSSELIN, Pascale. Etude des sites hydrauliques dans les vallées de la Brèche et du Thérain : rapport d'enquête. Beauvais : Ecomusée du Beauvaisis, 1984.

    p. 37
  • GIRARD, Henriette. L'Industrie du verre dans la Haute-Vallée du Thérain (1680-1950) . Beauvais : Ecomusée des Pays de l'Oise, 1999.

    p. 36-37
  • GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Formerie, arrondissement de Beauvais (Oise). In Annuaire de l'Oise. Beauvais : Achille Desjardins, 1850.

    p. 110-111

Documents figurés

  • Plan d´intendance de la commune de Saint-Samson, levé par Devert en 1784 (AD Oise ; 1 C, 1 Cp 125/1).

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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