Dossier d’œuvre architecture IA60001174 | Réalisé par
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • patrimoine industriel, arrondissement de Beauvais
Ancien moulin à blé, dit Moulin d'Héricourt, puis Ringot, puis Bressand, devenu usine de polissage de verres optiques Potin
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de la Picardie verte - Formerie
  • Hydrographies le Thérain
  • Commune Héricourt-sur-Thérain
  • Adresse 4 rue du Lavoir
  • Cadastre ?
  • Dénominations
    moulin à blé, usine de matériel optique
  • Précision dénomination
    usine de polissage de verres optiques
  • Appellations
    Moulin d'Héricourt, usine de matériel optique Potin
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, remise, logement patronal

Le moulin à blé, dit d'Héricourt, est attesté en 1745 par un plan des possessions de l'abbaye Saint-Lucien de Beauvais, dont il dépend à l'époque. Un certain Ringot, meunier, en assure l'exploitation jusqu'à la Révolution. Son fils, Théodore Ringot, prend la suite dans le 2e quart du 19e siècle. Devenu propriétaire, Ringot père procède à la reconstruction de la plupart des bâtiments et donne à la roue une largeur plus importante. Toutefois, l'édifice reste de faible importance. En 1846, le moulin devient la propriété de Pierre Bressand, ancien locataire. Dans la seconde moitié du 19e siècle, le moulin change de destination. François Nicolas Potin en fait l'acquisition en 1852 et le transforme en atelier de polissage de verres optiques. Cette activité s'éteint après le début du 20e siècle, et les bâtiments sont convertis en ferme. La roue hydraulique verticale, par dessous qui alimentait les meules, puis les tours de polissage, est démontée. Le moulin est réglementé par arrêté préfectoral du 8 mars 1852. Le système de régulation hydraulique comprend un déversoir de cinq mètres de longueur, ainsi qu'un vannage de décharge de deux mètres de large et une vanne motrice. La roue hydraulique par dessous, dont les dimensions sont inconnues mais qui devait avoir plus de quatre mètres de diamètre d'après les traces laissées sur le mur pignon, est remplacée par une nouvelle roue plus large de quinze centimètres en 1808.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 18e siècle, 1er quart 19e siècle

Cette usine est formée par un ensemble de bâtiments organisés autour d'une cour fermée par une entrée charretière, flanquée de granges couvertes d'un toit à longs pans et croupes, en partie en tuile plate, l'autre en ardoise. Le moulin, proprement dit, est implanté perpendiculairement à la rivière. Son élévation actuelle, à un étage carré, en brique reprend les fondations d'un édifice précédent, construit en pierre, dont seul le pignon sur la rivière a été conservé. Il est prolongé dans le même volume par le logement du meunier. Cet ensemble est couvert d'un toit à longs pans et pignons couverts en ardoise. Le bâtiment en retour au nord est en pierre de taille et moellons, couronné d'une corniche en brique, dont le profil se retrouve également au sommet de la façade sur logement. Il est couvert d'une longue toiture en tuile plate. Les remises situées au sud, dont élévation est assise sur le soubassement ancien d'un mur en pierre de taille, ont été refaites en torchis enduit et couvertes d'un appentis. Si le mur du coursier existe toujours, il ne subsiste rien de la roue hydraulique et du système de transmission. Néanmoins, l'appareil du pignon présente encore les traces d'emprise de l'arbre central ainsi que les traces de frottement au diamètre de la roue, qui devait atteindre plus de quatre mètres de diamètre.

  • Murs
    • brique
    • pierre
    • torchis
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise, tuile plate
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • pignon couvert
    • croupe
  • Énergies
    • énergie hydraulique
    • produite sur place
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Oise. Série S ; 7 Sp 264. Cours d'eau et usines. Héricourt-sur-Thérain [anc. Héricourt-Saint-Samson].1832-1901.

    Héricourt-sur-Thérain [anc. Héricourt-Saint-Samson] (1832-1901).

Bibliographie

  • GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Formerie, arrondissement de Beauvais (Oise). In Annuaire de l'Oise. Beauvais : Achille Desjardins, 1850.

    p. 111

Documents figurés

  • Plan général de la seigneurie d´Héricourt, levé par François Béranger, 1747 (AD Oise. Plan 318 [anc. cote H 1059, fonds de l´abbaye de Saint-Lucien de Beauvais]).

  • Plan d´intendance de la commune d'Héricourt-Saint-Samson [Héricourt-sur-Thérain], levé par Devert en 1784 (AD Oise ; 1 Cp 61/1).

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.