Ce moulin, établi sur la rivière du Thérain, est attesté au 16e siècle. Il s'agit à l'époque d'un moulin à tan, propriété d'Antoine d'Oupillier. Au 18e siècle, il apparaît comme moulin à blé sur le plan d'intendance de la commune établi en 1783. En 1825, il est la propriété de Jean-Baptiste Boileau, qui le transmet vers 1830 à son fils Modeste Boileau. Ce dernier semble, selon les témoins archéologiques et la mention de la mise en place d'une seconde roue hydraulique, reconstruire une partie des anciens bâtiments peu de temps après sa prise de possession. Après 1919, le moulin est racheté par Lucien Odiau. Ce dernier utilise la force hydraulique pour un atelier de tournage de bois, spécialisé dans la fabrication de bois de thermomètres, de baromètres, de manches à balais, de plumeaux ou de brosses et de maillets. L'entreprise cesse toute activité en 1972 et les bâtiments sont progressivement transformés en logement par M. Héteau.

Le système hydraulique a été réglementé par ordonnance royale de 1835. Il se compose de 5 vannes de décharge avec un déversoir de 4 m de long et de 2 vannes secondaires. Le coursier est passant sous le moulin. A l'origine, la force hydraulique n'est fournie que par une seule roue verticale par dessous dont les dimensions ne sont pas connues. En 1831, une seconde roue vient augmenter la force motrice du moulin, peut-être en liaison avec une modernisation de l'équipement. En 1946, ces deux roues sont remplacées par une turbine, provenant des ateliers G. Grault de Vizille (Isère), toujours en place, mais hors d'état de fonctionnement. Les machines destinées au sciage et au tournage du bois ont toutes été démontées et feraillées. Vers 1925, l'entreprise de tournage sur bois occupe 3 à 4 personnes.