Installé en bordure du Thérain, le moulin à farine de Bonnières est attesté depuis le 14e siècle. Dans un acte de 1367, il dépend en effet de l´abbaye Saint-Lucien de Beauvais. Les bâtiments ne semblent cependant pas remonter avant le 18e siècle. Au 19e siècle, il appartient au comte de Lévis Mirepoix et apparaît au milieu du 19e siècle comme appartenant au duc de Crillon. En 1900, Edouard Burnouf convertit le moulin à farine en usine de roulements à billes. Cette entreprise est poursuivie par Anatole Renard à partir de 1906. Mais après la Première Guerre mondiale, cette activité s´éteint au profit d´une scierie mécanique, développée par René Vandeputte (acte de 1926), et poursuivie à partir de 1933 par Charles Renault. Au moment où les eaux du Thérain sont pompées pour alimenter en eau la ville de Beauvais, le cours de la rivière est réduit. L'usine de Bonnières est alors obligée de recourir à une source motrice d´appoint, remplaçant peu à peu la roue hydraulique. Un moteur diesel est d'abord installé, remplacé à son tour par un moteur électrique. La scierie fonctionne jusqu'en 1958. Actuellement, le site a perdu toute fonction industrielle.

Le moulin est équipé d'une roue hydraulique verticale par dessous, de plus de 6 m de diamètre, qui alimente les machines de l'usine jusque dans les années 1930. Aujourd'hui, cette roue est en très mauvais état de conservation. A la suite d'une réduction du débit de la rivière, la scierie est équipée d'un moteur diesel, puis d'un moteur électrique, qui ont depuis été enlevés. Le système hydraulique se compose de quatre vannes de décharge placées à l´entrée de la coursier et deux vannes motrices plongeantes. La scierie fonctionnait avec une scie à ruban Guilliet, une scie circulaire, une scie alternative et une affûteuse. Le système de transmission primitif a été conservé, mais a perdu l´ensemble des deux liaisons secondaires qui traversaient autrefois toute la longueur du bâtiment.

En 1950, l'usine fonctionne avec 5 ouvriers.