Dossier d’œuvre architecture IA60001788 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, le bassin creillois
Ancienne centrale électrique de Saint-Leu-d'Esserent, actuellement Base Froide Opérationnelle
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Département de l'Oise
  • (c) Communauté de l'Agglomération Creilloise

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération Creil Sud Oise - Montataire
  • Hydrographies l' Oise
  • Commune Saint-Leu-d'Esserent
  • Lieu-dit zone industrielle du Renoir
  • Cadastre AK 296, 310, 314, 340, 344, 345, 348, 350, 351
  • Dénominations
    centrale électrique
  • Destinations
    briqueterie, centrale électrique, entrepôt industriel
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, conciergerie, bureau, cantine, vestiaire d'usine, voie ferrée, cité ouvrière, pont

La construction de la centrale thermique débute à l´automne 1952 et s´achève en juin 1955. Elle est édifiée sur un terrain de 35 ha, à l'emplacement d'une ancienne briqueterie dont la cheminée est dynamitée en 1953. Les travaux sont confiés aux entrepreneurs Daydé et à la société Moisant-Laurent et Savey (pour la structure métallique) sur les plans de l'architecte Léon Bazin, architecte conseil d'Electricité de France. La centrale implantée au bord de l'Oise (fournissant l'eau nécessaire à la réfrigération des condenseurs et utilisée pour l'approvisionnement en charbon) et des voies ferrées (pouvant acheminer 6000 tonnes de charbon tous les 8 heures) s'inscrit dans un ensemble de centrales thermiques regroupant Gennevilliers, Saint-Denis, Saint-Ouen et Porcheville. Il s´agit de la première centrale du palier 125 MW, puissance brute d´un seul turbo-alternateur, la puissance totale de la centrale étant de 500 MW (4 groupes turbo alternateurs de 125 MW). Elle est également reliée au poste d'interconnexion électrique Creil-Carrières participant au réseau d'interconnexion de 220 kv et alimentant le réseau local de 63 kv. En raison de la configuration du terrain, une parcelle étroite située entre l'Oise et les voies ferrées, les magasins, les ateliers et le bureau des méthodes d´une part, les bureaux des ingénieurs et les locaux du contrôle technique d´autre part se trouvent aux deux extrémités opposées du bâtiment de la centrale. La centrale fonctionne au fuel à partir de 1969 et jusqu'en 1974, puis à nouveau au charbon jusqu'en 1977 date de l'installation de turbines à gaz.

Le site est déclassé à la fin de l´année 1982 et transformé en Base Froide Opérationnelle. Les cheminées sont détruites en 1986 grâce à un système de tire-fort assurant la chute des gravats des cheminées par l'intérieur.

Le site est depuis utilisé comme magasin de stockage pour les pièces détachées de toutes les centrales nucléaires et thermiques au fioul et au charbon françaises ainsi que des pièces pour des centrales nucléaires anglaises. Un portique pouvant soulever 500 tonnes a été installé en 2010 à l'extrémité est de la parcelle au bord de l'Oise. Il est destiné au transbordement de turbines.

Le bâtiment principal à 5 étages carrés, qui regroupait la salle des machines et la chaufferie, est de plan rectangulaire. Il mesure 172,5 m de long sur 24 m de large. Il est constitué d'une charpente métallique apparente : les murs sont un remplissage d'agglomérés de ciments creux. L'ensemble est essenté de plaques de tôles ondulées peintes en rouge (aujourd'hui rose). La partie du bâtiment donnant sur les voies ferrées est vitrée. La partie la plus haute du bâtiment culmine à 55 m. Le site comporte à l'ouest les bâtiments d'administration (2 étages carrés), la conciergerie, le restaurant et les vestiaires (1 étage carré). Ils sont construits en béton. L'ensemble des bâtiments du site sont couverts d'un toit en terrasse. Les cheminées détruites en 1986 mesuraient 110 m de haut pour un diamètre à la base de 7,50 m et de 4 m au sommet. Elles avaient été construites en béton armé monolithe prévibré par la société des Grands Travaux de France et d'Outre-Mer.

  • Murs
    • béton
    • ciment
    • verre
    • essentage de tôle
  • Toits
    ciment en couverture
  • Étages
    5 étages carrés
  • Couvrements
    • charpente métallique apparente
  • Couvertures
    • terrasse
  • Énergies
    • énergie électrique
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AC Saint-Leu-d'Esserent. Non coté. Registre des délibérations du conseil municipal, 1953-1959.

  • AD Oise. Série W ; sous-série 551W : 551W14460. Installations classées, Saint-Leu-d'Esserent, 1958.

Bibliographie

  • Electricité de France, Groupe régional de production thermique Région parisienne. Centrale de Creil-Saint-Leu, 1946-1952. Paris, 1992.

Documents figurés

  • [Vue de la centrale électrique]. Impr. photoméc. (carte postale), couleur, vers 1960 (Collection particulière).

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Département de l'Oise
(c) Communauté de l'Agglomération Creilloise