Le site, bordé par la voie ferrée reliant Creil à Beauvais, est d'abord occupé par une laiterie, connue en 1884 et exploitée par Malessard, qui fait ériger à cette époque une porcherie, souvent présente dans ce type d'établissement pour l'écoulement du petit lait. Le projet est confié à l'architecte parisien Meuriot (18 rue Poulet). La trop grande proximité de la gare ferroviaire empêchera cependant la construction de ce bâtiment. A la fin du 19e siècle, la laiterie, connue par plusieurs cartes postales, est exploitée par Blot et Compagnie et prend le nom de Laiterie des Fermiers réunis. Dans l'Entre-deux-guerres, Pierre Mathot la transforme en une scierie, dont l'activité se limite au débitage des planches. De nouveaux ateliers, propres à cette industrie et attenant à l'habitation, sont construits le long du ruisseau en 1922-1923. A partir de 1946, Dubreuil poursuit cette industrie jusqu'en 1988, avant de la céder à Michel Thiébault, qui l'exploite de 1988 à 1998. Enfin, M. Boutineau prend la succession de 1999 à 2002, date de fermeture définitive de l'usine.

Aujourd'hui, la plupart des bâtiments de la scierie ont été démontés pour laisser la place à un atelier de carrosserie automobile. La maison patronale, qui avait été construite à la fin du 19e siècle, a été endommagée au cours de la Seconde Guerre mondiale, lors du bombardement de la gare de Rochy-Condé, puis une seconde fois après le creusement d'un étang provoquant un affaissement de terrain. Elle a été démolie vers 1985.

En 1923, la scierie est équipée d'une machine à vapeur Weyher & Richemont actionnant une scie à ruban et deux scies circulaires. Cette machine énergétique ainsi que l'ensemble de l'outillage ont été ferraillés au moment de la fermeture de le la scierie.