Ce moulin à foulon est attesté en 1712 et dépend à l'époque du seigneur du lieu. Après la Révolution, alors que la fabrique d'étoffes se développe à Mouy, il est converti un temps en moulin à blé, avant de retrouver sa destination initiale vers 1830 avec Léger-Leroy qui l'exploite. Après son décès en 1855, ses enfants décident de lui donner une nouvelle ampleur et font reconstruire les bâtiments. L'autorisation leur en est accordée par le préfet le 8 janvier 1856. La construction du nouvel atelier, long de dix travées, est achevée en juillet de cette même année. Vers 1860, l'usine Leroy, toujours destinée principalement à fouler les draps est louée en partie à une fabrique des lacets, exploitée conjointement par Thiré Duru, Desliens, Leclerc et Francolain, puis par Féquent. Au début du 20e siècle, elle est intégrée à l'usine de boutons Trannoy, dont elle constitue l'atelier principal fonctionnant avec l'énergie de la roue hydraulique. En 1937, cette usine est arrêtée. Aujourd'hui, les bâtiments servent de logement et d'entrepôt pour une casse automobile. L'usine est réglée par ordonnance royale en date du 28 décembre 1840. Elle est alimentée par un canal d'amenée d'1,10 de large, dont le tracé est modifié une première fois en 1842. L'usine ne possède ni vannage de décharge, ni déversoir. En 1856, à la demande de l'industriel, et à la suite de la reconstruction des bâtiments, un nouvel arrêté est pris, permettant de remplacer les deux prises d'eau par une seule. Le 21 août de la même année, un second arrêté est pris autorisant M. Léger-Leroy à élargir le Thérain en amont de son usine, afin d'améliorer son canal d'amenée.