La ville de Grandvilliers compte actuellement 1615 habitants. Son alimentation en viande est assurée en grande partie par des bouchers et des charcutiers locaux abattant les animaux destinés à la consommation dans des tueries particulières. Ces dernières, présentant de multiples inconvénients encore aggravés à Grandvilliers par l'impossibilité d'évacuer les eaux usées, la municipalité a décidé de construire un abattoir communal moderne, répondant à toutes les conditions imposées aux établissements similaires classées en première catégorie.

Choix de l'emplacement du terrain : le terrain choisi est situé dans l'angle formé par le G.C. 108, de Grandvilliers à Blargies et le G.C. 124 de Grandvilliers à Sommereux. Il est à l'est de Grandvilliers. Les vents dominants dirigés dans la direction ouest est emporteront donc les odeurs et le bruit en dehors de la ville. Le terrain se trouve à proximité de l'agglomération et de la distribution d'eau potable, mais se trouve toutefois suffisamment éloigné des premières habitations.

Nature du sol : il présente une très faible pente générale, le bon sol est en moyenne à 50 cm de la surface et repose sur une couche perméable située à un mètre de profondeur. La topographie générale de la région ne se prêtant pas à l'écoulement des eaux usées, nous avons prévus une station d'épuration particulièrement importante comportant une fosse septique, des lits percolateurs, l'affluent rigoureusement inerte étant ensuite évacué dans un puisard filtrant et absorbant du type "Mourras". Ce procédé constitue un perfectionnement de ceux qui sont obligatoirement en usage dans la région, à cause de l'absence de tout moyen d'évacuation et de tout réseau d'égout. Il offre toutes les garanties souhaitables d'autant plus que le service d'eau potable de la ville a condamné l'usage des puits d'alimentation.

Descriptif technique : l'entrée donne sur le G.C. 124 de Grandvilliers à Sommereux. Les services de l'entrée comprennent : à droite, le logement du préposé concierge, son bureau, d'où il est possible de surveiller entièrement l'abattoir, la bascule à poids vifs. A gauche, le local des viandes forsines, le vestiaire, le local des viandes saisies. Les étables : les animaux vivants accèdent ensuite aux étables pouvant abriter 8 bovins, 16 moutons répartis en 4 boxes, 10 veaux. La porcherie pourra abriter 18 porcs répartis en 8 boxes. Pour des raisons de commodité d'exploitation, le hall d'abattage est équipé de 2 postes pour le travail des gros animaux, 2 postes de travail pour le travail des veaux avec potence, 2 postes pour le travail des moutons. Les bêtes, une fois saignées, dépouillées, parées sortent en tête du hall où elles sont pesées sur la bascule aérienne et chargées sur les voitures ou dirigées sur la resserre froide.

Travail des porcs : Nettement séparé du groupe précédant, il comprend un saignoir, un brûloir, une salle d'épilage et la charcuterie proprement dite. Les locaux sont soigneusement séparés les uns des autres. Comme précédemment, les bêtes, une fois parées sont pesées sur la bascule aérienne et chargées dans les voitures des charcutiers ou dirigées vers la resserre froide.

Annexes : le projet est complété par un local des cuirs et suifs où il est possible d'entreposer huit cuirs de boeufs, quatorze cuirs de veaux, seize cuirs de moutons, et enfin cent cinquante livres de suifs en branche par boucher, un local de consigne pour les viandes saisies, un fumier, un W.C, une station d'épuration septique avec lit percolateur et puisard absorbant du type "Mourras".

Hygiène générale : toutes les prescriptions relatives à l'hygiène sont respectées. Aménagement du sol, des cours, pavage des étables rejointoyées au ciment, du sol du hall d'abattage non glissant, imperméable et facilement lavable, revêtement des murs en faïence jusqu'à 2,50 m et le surplus, enduit et badigeonné, permettant une désinfection facile. Poste d'eau pour le lavage, égout pour les eaux de pluie, égout pour les eaux usées conduisant à une station d'épuration septique, à laquelle nous avons apporté tous nos soins comme nous l'avons déjà dits par ailleurs.

Hygiène des bêtes : étables permettant un repos minimum de vingt-quatre heures pour les bêtes à sacrifier.

Hygiène des viandes : les viandes ne sont en contact ni avec les bêtes vivantes, ni les issues, et sont protégées sur tout le parcours contre les agents atmosphériques.

Commodités du travail des usages : elle est assurée par l'emploi d'un matériel mettant à profit toutes les ressources de la technique moderne.

A.D. Oise, Mp 2479.