Dossier d’œuvre architecture IA60003167 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde
  • Commune Choqueuse-les-Bénards
  • Adresse 3 rue Babeur
  • Cadastre 2020 AB 171  ; 1833 A 551  ; 1833 A 550
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    bergerie, écurie, grange, pressoir à cidre, porcherie, remise agricole, fenil

Sous l'Ancien Régime, ce domaine appartient à la famille Souday, connue pour être au service du roi. Il est vendu en 1785 à Jean-François Lévêque, fermier du domaine de la Malmaison à Croissy-sur-Celle et de la ferme de Catheux. Son fils Jean-François-Benjamin Lévêque se marie en 1796 avec Marie-Rosalie Dannelle, fille des fermiers de la ferme du château de Choqueuse. Le domaine passe dans la famille Babeur lorsque leur fille Gertrude se marie avec Jean-Baptiste-Laurent Babeur. En 1820, leur fille Gertrude se marie à son cousin germain Jean-Baptiste-Laurent Babeur. Après la mort de Jean-François Lévêque, les propriétaires de la ferme deviennent donc les Babeur, riche famille de fermiers (ils possèdent également l'ensemble des bois de Choqueuse-les Bénards et de Croissy-sur-Celle). Sur le plan architectural, le pressoir et les porcheries sont les bâtiments les plus anciens encore en place. Visibles sur le plan cadastral de 1833, ils pourraient remonter au dernier quart du 18e siècle.

Le logis à étages, situé à droite en entrant dans la cour depuis la rue Babeur (visible sur le cadastre de 1833), aurait été construit avec des matériaux issus de la démolition du château de Catheux en 1828 (témoignage oral). Sur le cadastre, il n'est toutefois pas dans la même parcelle que la ferme et n'est intégré à cette dernière qu'après 1960. Le cadastre de 1833 révèle également l'existence de deux bâtiments implantés en équerre au milieu de la cour. Ils ont complètement disparus aujourd'hui.

Dans la 2e moitié du 19e siècle, les Babeur entreprennent d'importants travaux. Ils font notamment reconstruire la bergerie ainsi que la grange perpendiculaire à la rue. Il est possible que les bâtiments installés en milieu de parcelle aient été démontés à cette occasion pour laisser place au tas de fumier. La ferme se développe à cette période: en 1861, 8 domestiques habitent sur place. Enfin, un vaste verger clos dont les murs sont toujours en place, accueillait de nombreuses espèces de pommiers et poiriers issus variétés rares et contribuait à la richesse de la famille.

En 1907 (date portée dans les étables d'après un témoignage oral), la majeure partie des bâtiments de la ferme est reconstruite. Ils sont toujours en place aujourd'hui: étables, ateliers, écurie et logis (reconstruit sur les fondations d'anciens bâtiments) qui forment une équerre au nord de la parcelle ainsi que la grange alignée sur la Grande Rue.

Une mare aujourd'hui bouchée se trouvait contre la façade est du logis le plus ancien. La partie du logement alignée sur la rue Babeur est une extension des années 1950 (elle est visible sur le cadastre de 1960). Elle aurait été reprise dans les années 1970 (témoignage oral).

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 18e siècle, 1er quart 19e siècle , (incertitude)
    • Principale : 2e quart 19e siècle , daté par tradition orale
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle , porte la date
  • Dates
    • 1907, porte la date

Les bâtiments de la ferme sont distribués autour d'une cour fermée. Deux entrées permettent d'y accéder: la première au sud, s'ouvre sur la Grande Rue; la seconde à l'ouest, par la rue Babeur, est dotée d'un portail comportant deux piliers en pierre. Au nord, une parcelle comprenant le potager et un verger est ceinturée d'un épais mur de clôture en brique.

En entrant par le portail de la rue Babeur, le logis à étages se trouve à droite. Ses murs sont maçonnés en brique avec des sections de moellons de silex et de pierres de taille en calcaire. Son toit en pavillon est couvert d'ardoise. À l'est, proche du logis se trouvent encore une partie des murs de l'ancienne mare qui lui était accolée. Les porcheries et l'ancien pressoir, en pan de bois et torchis, sont implantés en équerre au sud-ouest de la parcelle. Leurs toits à longs pans ont leurs pignons couverts. Dans leur prolongement, une grange en brique alignée sur la Grande Rue a ses pignons découverts. Le côté est de la cour est fermé par la bergerie et son fenil, une seconde grange contre laquelle sont adossés les clapiers à lapins, et les étables, surmontées d'un fenil. Leurs toits à longs pans ont leurs pignons découverts. Enfin, le côté nord comprend, d'est en ouest, des ateliers, les écuries et un dernier logis. Tous ces bâtiments sont en brique et leurs pignons couverts. L'ardoise couvre l'ensemble des toits de la ferme.

  • Murs
    • brique brique avec pierre en remplissage
    • torchis pan de bois
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit en pavillon
    • toit à longs pans pignon découvert
    • toit à longs pans pignon couvert
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

  • AD Oise. Série M ; sous-série 6 M : 6 Mp 175. Choqueuse-les-Bénards. Recensements de population (1820 à 1936).

Bibliographie

  • TRIBOUT, Éric. Choqueuse-les-Bénards. Les Cahiers du petit patrimoine picard, janvier 2011, n°57.

Documents figurés

  • Choqueuse-les-Bénards. Cadastre napoléonien, section A, feuille unique, 1833 (AD Oise ; EDT 344/1 G 1).

  • Choqueuse-les-Bénards. Cadastre rénové, section AB, 1960 (AD Oise ; 1964 W 41).

Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Articulation des dossiers